L'ancien milieu de terrain de l'Estac, de passage samedi dernier au Stade de l'Aube, estime que le club troyen, porté par le City group, a de beaux jours devant lui. Si l'équipe n'est pas encore maintenue, le gaucher pense que la saison actuelle peut être un tremplin pour la suivante.
Jérôme, dans votre émission sur RMC, vous évoquez régulièrement l’Estac, Vous participez à la notoriété d’un club qui, logiquement, est secondaire dans le paysage du foot français…
Oui, c’est un club secondaire, il ne faut pas se le cacher. Par contre, il a aujourd’hui les reins solides, avec un actionnaire comme le City group. C’est rassurant, quand on voit aujourd’hui l’état du football français, les droits télé, les revenus… Avec un actionnaire capable d’investir beaucoup d’argent sur un centre d’entraînement, de soutenir l’équipe professionnelle même s’il n’y a pas les rentrées d’argent espérées, ça permet de faire vivre le club. Il y a des plus grands clubs, avec une histoire plus grande que Troyes qui ont disparu – je parle des Girondins de Bordeaux par exemple, Strasbourg ou Bastia à une autre époque. Généralement, quand vous avez une grande histoire, vous revenez. Mais il vaut mieux rester au plus haut niveau. Pour l’instant, l’Estac végète en Ligue 2. Ils m’ont fait peur en début de saison mais je pense que c’était un mal pour un bien. La saison prochaine, pourquoi pas la bonne année pour monter ?
Pensez-vous que l’Estac, par l’appauvrissement des autres clubs, va monter dans la hiérarchie des clubs français dans un futur proche ?
Je ne sais pas, et je ne suis pas objectif car je suis passé par l’Estac. Mais le club a déjà une place importante dans le foot français. On retient toujours les cinq ou six grands clubs de Ligue 1, mais quand un club a fait des exploits en Coupe d’Europe, cela marque les esprits. L’Estac a cette reconnaissance. Il ne faut pas se voir plus petit qu’on ne l’est. Donc je pense que l’Estac a totalement sa place dans l’élite ; j’espère qu’elle la retrouvera très prochainement.
Beaucoup d’Aubois sont nostalgiques de ces belles années. Comme s’ils voulaient encore être dans le passé, tout en ayant du mal à adhérer au foot troyen actuel. Est-ce regrettable ?
La nostalgie, elle touche tout le monde, et pas que dans le football ! Ce qui est sûr, c’est qu’on a marqué l’histoire du club car on a atteint le plus haut niveau jamais connu dans l’histoire du club. Automatiquement, les gens qui nous ont soutenus à cette époque, qui ont rêvé comme nous, sont nostalgiques de ces moments. C’est bien d’avoir de la mémoire, mais il faut évacuer cette nostalgie pour passer sur le présent et avancer. Et comme je l’ai dit, il y a des motifs d’espoir. Je ne dis pas que l’ambiance que l’on a connue à l’époque redeviendra la même, car ce n’est pas le même football, et pas qu’à Troyes. La nouvelle génération n’est pas aussi passionnée qu’à l’époque.
Pourquoi était-ce important d’être à Troyes samedi dernier pour les célébrations ?
Parce que j’ai marqué, on a marqué l’histoire du club il y a quelques années. C’était il y a presque 25 ans, ça remonte ! C’est toujours important, je pense, de rester vivant dans des clubs de foot. Joueurs, entraîneur, dirigeants… on a tous une durée de vie limitée dans un club. On est tous de passage. Mais lors de ce passage, on s’identifie au maximum au club. Moi, je ne suis resté qu’un an et demi à l’Estac. Mais j’ai eu la chance de connaître la plus belle ligne de l’histoire du club. On a atteint le très haut niveau, le Coupe d’Europe, gagné l’Intertoto, en battant quasiment toutes les plus belles équipes françaises au Stade de l’Aube. Ce passage m’a permis de grandir, de franchir un palier puis de devenir international. Il faut avoir de la mémoire dans le football ; ça se perd. En France, il y a des clubs qui ne mettent pas assez en avant leurs anciens. L’Estac a organisé ces célébrations, c’est très bien. Toutes les générations ont pu montrer l’amour qu’elles ont pour ce club. Je ne voulais pas manquer ce moment.
Quel est le souvenir le plus marquant de votre passage à l’Estac ?
La Coupe d’Europe : vivre des matches comme ça, être à quelques minutes d’éliminer Leeds, qui était vice-champion d’Angleterre. Aujourd’hui, on parle du Big five en Angleterre mais à l’époque, Leeds faisait partie des trois plus gros clubs anglais. Petit club qu’on était, on les a fait vaciller ! Gagner l’Intertoto, c’est un trophée, n’en déplaise à certains ! Puis se faire éliminer par un but de Mark Viduka… Ce sont des souvenirs incroyables, avec l’ambiance au Stade de l’Aube. À chaque match, le stade était plein, c’était fou ! On s’est nourri de tout ça, cela nous a apporté de l’expérience. C’était génial.
BIENVENUE SUR ESTACWEB.FR
Pour vous enregistrer, c'est simple et gratuit.
JE M'INSCRIS
Votre inscription sera confirmée sous 24h maximum.
Pour vous connecter, rendez-vous de ce côté.
JE ME CONNECTE
Pour vous enregistrer, c'est simple et gratuit.
JE M'INSCRIS
Votre inscription sera confirmée sous 24h maximum.
Pour vous connecter, rendez-vous de ce côté.
JE ME CONNECTE
[L2/J29] Troyes 2 / 2 Red Star - Samedi 5 avril 2025 à 20h
- seb_oun
- Stagiaire
- Messages : 465
- Enregistré le : 13 juil. 2023, 11:08
- Jerome51
- Stagiaire
- Messages : 123
- Enregistré le : 13 déc. 2023, 12:20
- seb_oun
- Stagiaire
- Messages : 465
- Enregistré le : 13 juil. 2023, 11:08