C’est quand même fou que tout le monde se pose les mêmes questions sur les mêmes problèmes … sauf 1 seule personne.
Article bien résumé sur la situation aussi lunaire qu’ubuesque depuis novembre 2022 :
Le staff technique de l’Estac n’a jamais été aussi étoffé. Lors de la conférence de presse d’avant-saison, François Vitali avait fait remarquer que la délégation troyenne prenait de plus en plus de places dans l’avion et que cela pouvait poser des problèmes logistiques. Kinés, médecin, spécialistes de la préparation athlétique, le groupe troyen semble entre de bonnes mains. Mais, parce qu’il y a un mais, comment se fait-il que, depuis plus de huit mois, l’Estac peine tant physiquement?
Le coach australien, à son arrivée dans l’Aube, a fustigé le travail réalisé par son prédécesseur. Il a souvent répété que la préparation d’avant-saison n’avait pas été bonne, qu’elle expliquait les carences physiques de l’équipe qu’il avait prise en main en novembre.
« Sur les stats, on est devant partout »
Mathieu Chabert, coach de Dun kerque
En janvier, on devait patienter… pour voir des progrès. En mars, son groupe payait le travail non réalisé des mois précédents.
En mai, l’Estac n’était pas forcément mieux armée dans ce domaine. Aujourd’hui, alors que la saison reprend, que les clubs ont eu la même période pour se préparer, Troyes souffre toujours autant physiquement. Patrick Kisnorbo, forcément, le sait. Il l’a vu et l’a admis samedi soir. Il explique la baisse (certains parleront d’écroulement) physique de ses joueurs face à Dunkerque par « une préparation raccourcie », « des joueurs qui viennent d’arriver», « un schéma tactique qui nécessite d’être à 100% ». « Quand on regarde les stats, indique Mathieu Chabert, le coach dunkerquois, nous sommes devant partout. Nous avons plus tiré au but, avons récupéré plus de ballons dans leur camp, aux ‘‘expected goals’’, nous sommes également devant l’Estac. »
L’effectif de Dunkerque, c’est un fait, a été bien moins retouché cet été. Mais pourquoi l’Estac manque-t-elle à ce point de jus? Pourquoi n’a-t-elle pas été capable de rivaliser dans le secteurphysique durant 90 minutes ? Pourquoi Patrick Kisnorbo, qui a vu son équipe piquer du nez, n’a-t-il pas effectué plus de changements ? Pourquoi ne pas avoir, par exemple, relayé un Dong aussi percutant en début de rencontre qu’effacé après la pause? Pourquoi avoir attendu les arrêts de jeu pour remplacer Rafiki Saïd qui, lui-même, avait avoué, deux jours avant ce match, ne pas être encore à 100% ?
« Nous ne pouvions pas faire tant de changements que ça, répond Patrick Kisnorbo. Je fais en fonction des joueurs disponibles, l’état de forme de chacun. Je ne voulais pas changer pour dire de changer.» Une réponse que l’on peine à comprendre. Sur le banc, Alexis Lefebvre piaffait alors que Nicolas De Préville, à court de condition, a fait une entrée très timide. Si Lefebvre était dans les 18, c’est que l’entraîneur comptait (au moins un peu) sur lui. Sinon, pourquoi le préférer à Bruus, resté dans l’Aube? Cervantes, lui aussi hors du groupe, ne pouvait-il pas dépanner? Abdoulaye Kanté, en vue lors des matches amicaux, n’aurait-il pas pu jouer en fin de rencontre à la place d’Ilic, qui serait monté d’un cran? Toutes ces questions, on ne se les poserait pas si l’équipe était capable de tenir 90 minutes au même rythme… Ce n’est pas le cas. Pas encore.