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Il était très fort en jeunes avant de disparaître de la circulation on va voir si à Niort il va lancer sa carrière.
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Joris Moutachy (ancien réserviste)
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Re: Joris Moutachy (ancien réserviste)
A l'heure où les Chamois Niortais descendent en National après une année horrible ("Marasme sportif, tensions internes et conflit ouvert avec la mairie : le club des Deux-Sèvres, officiellement relégué en National, a traversé la saison comme une descente aux enfers." L'Equipe), relisons l'itw de Joris Moutachy, latéral droit de Niort, dans Onze, en juillet 2021:
La Ligue 2 est un championnat qui recèle de nombreux talents. Chaque année, plusieurs pépites franchissent le cap et brillent dans l'élite. Tous
les mois, Onze Mondial part à la découverte de ces cracks de l'ombre.
Après avoir galéré et même songé à stopper le football, Joris Moutachy a lancé sa carrière avec les Chamois Niortais. Le latéral droit de 23 ans
raconte son parcours semé d’embûches et plein de persévérance.
J’ai commencé le foot à 6 ans. Jusqu’à mes 15 ans, je jouais à l’US Orléans. J’ai ensuite intégré le centre de formation de Troyes où j’ai passé de très belles années. Que ce soit niveau football ou en dehors, tout se déroulait bien. J’ai rencontré de belles personnes, j’en garde de bons souvenirs. J’ai pu quitter la maison aussi, avoir ma petite indépendance (sourire).
À l’ESTAC, tout fonctionnait bien, j’attendais la proposition d’un contrat. Et des choses se sont passées en coulisses. Le club a recruté un joueur sans l’avoir vu et lui a même offert un contrat pro. Je me suis senti trahi par la direction.
Derrière, j’ai réalisé un essai d’une semaine à Chelsea. Ça s’est très bien passé.
Le club m’a même demandé de revenir. Mais j’ai écouté mon entourage et je n’y suis pas retourné. Ne pas avoir été à ce deuxième essai est un léger regret. Mais comme il était programmé en début de saison, c’était risqué, mes proches m’ont conseillé de rester à Troyes. Je suis resté à Troyes jusqu’en janvier. Ensuite, j’ai résilié mon contrat et rejoint Marseille Consolat. À l’époque, le club évoluait en National. À ce moment-là, je me suis dit : «
J’aurais dû retourner à Chelsea ». La chute libre a débuté pour moi. Mais ces expériences m’ont rendu plus fort et m’ont fait grandir. Elles ont changé ma vision du football. Surtout qu’à Marseille, ça s’est mal passé. J’ai signé au club et très rapidement, les dirigeants m’ont dit : « On ne veut plus de toi ». Malgré ça, je n’ai rien dit, j’ai continué à m’entraîner et à m’accrocher. J’étais avec la réserve en R2. Je faisais tout sérieusement, mais ça n’a pas suffi.
Je suis rentré à Orléans et me suis entraîné avec la réserve de l’USO. Très rapidement, j’ai intégré le groupe pro en Ligue 2, mais je ne pouvais pas jouer à cause d’un problème de contrat. Comme j’étais requalifié amateur, il me fallait un contrat pro pour jouer. Orléans ne m’a jamais offert ce contrat. Ce nouvel échec m’a aussi servi. Tous mes échecs m’ont permis d’évoluer.
Comme Orléans ne me payait pas et que j’avais 19 ans, je me devais de bosser.
Je travaillais dans une conciergerie en tant que chauffeur privé et je bossais dans un bar aussi, le soir, après mes matchs. J’étais obligé. Je ne voulais pas attendre après quelqu’un pour vivre ou m’assumer. Dès mon retour à Orléans, j’ai directement cherché du taf. J’ai aussi commencé à me renseigner pour reprendre mes études. J’ai passé un entretien avec un prof pour faire un BTS en alternance. J’ai lancé les démarches parce que je ne voulais pas rester sans activité. Je voulais me sécuriser. Et mon entourage me disait : « Joris, tu as des qualités, accroche-toi ». Quand j’étais petit, j’aimais les activités manuelles, j’aimais manipuler les choses, du coup, je pensais que j’allais devenir électricien.
Ensuite, j’ai signé à Romorantin pour me relancer en N2. Je n’ai pas honte de le dire, c’est difficile de retourner en N2. Mais Romorantin est un club amateur très bien structuré. C’est comme si j’étais dans un club pro. J’avais un salaire, mon appartement, je n’avais pas besoin de travailler en parallèle, je m’entraînais tous les jours. J’étais concentré sur le foot à 100 %. Du coup, j’ai été là-bas avec le couteau entre les dents ! Je voulais tout casser. Je me souviens que ma mère m’avait dit : « Mais Joris, tu vas faire quoi après Romorantin ? ». Elle s’inquiétait pour mon avenir. Je lui avais répondu : « Maman, ne t’en fais pas, je vais faire une saison à Romorantin et tu verras ».
Tout s’est bien goupillé. Un jour, pendant le confinement, j’étais dans mon lit. Je me souviens, j’étais complémentent décalé ! Ce jour-là, j’allais me coucher à 11 h 30 du matin (rires). Et à 11 h 45, mon téléphone sonne, je vois un numéro inconnu. Normalement, je ne réponds jamais quand je ne connais pas, surtout que je commençais à m’endormir. Je décroche, je dis « Oui, allo ». Et j’entends : « Bonjour, c’est Karim Fradin, le président des Chamois Niortais ». Je réponds « quoi ? ». Et là, il répète et je lui dis : « Excusez-moi, j’ai mal entendu ». En fait, je n’y croyais pas. J’étais en train de me dire : « Je suis en train de rêver, un club de Ligue 2 m’appelle ». Il m’a fait comprendre qu’il était intéressé et qu’il me suivait depuis un moment. Tant que je n’avais pas reçu la proposition sur mon mail, je n’y croyais pas. Je pensais que c’était un mec de mon équipe qui me faisait une blague. J’ai directement signé, je m’en foutais de l’argent. Je voulais juste jouer au foot et montrer de quoi j’étais capable. Cette saison, Je ne m’attendais pas à jouer autant même si je venais pour jouer. Première saison ou pas, j’étais là pour m’imposer. Si je me trouvais dans le groupe, c’est parce que j’avais le niveau et que je pouvais jouer. J’ai bien progressé cette saison. Au départ, j’avais de l’appréhension, j’étais en manque de confiance.
Au fur et à mesure, j’ai progressé et je suis devenu meilleur. On a joué les barrages, on a réussi à se maintenir, c’est une bonne expérience. C’est la
première fois de ma vie que je ressens autant d’émotion au foot. On a fait le boulot et réussi notre mission. »
“J’aimerais jouer pour l’équipe de France, avoir le nom de mon père dans le dos sur le maillot bleu, ce serait incroyable. Déjà, le fait de voir mon nom sur un maillot de Ligue 2, c’est beau. Je sais que mon père est heureux. Je n’ose même pas imaginer s’il me voit en sélection. Mes parents sont très contents pour moi. J’espère que ça va continuer. Ça fait plaisir de les voir heureux pour moi. Si j’étais journaliste, je demanderais à Joris : « Comment vois-tu ton avenir ? ». Et je répondrais : « Je me vois évoluer dans le championnat anglais ». J’aime beaucoup la mentalité et le jeu anglais. Il n’y a pas de petit ou degros là-bas, tout est possible.”
La Ligue 2 est un championnat qui recèle de nombreux talents. Chaque année, plusieurs pépites franchissent le cap et brillent dans l'élite. Tous
les mois, Onze Mondial part à la découverte de ces cracks de l'ombre.
Après avoir galéré et même songé à stopper le football, Joris Moutachy a lancé sa carrière avec les Chamois Niortais. Le latéral droit de 23 ans
raconte son parcours semé d’embûches et plein de persévérance.
J’ai commencé le foot à 6 ans. Jusqu’à mes 15 ans, je jouais à l’US Orléans. J’ai ensuite intégré le centre de formation de Troyes où j’ai passé de très belles années. Que ce soit niveau football ou en dehors, tout se déroulait bien. J’ai rencontré de belles personnes, j’en garde de bons souvenirs. J’ai pu quitter la maison aussi, avoir ma petite indépendance (sourire).
À l’ESTAC, tout fonctionnait bien, j’attendais la proposition d’un contrat. Et des choses se sont passées en coulisses. Le club a recruté un joueur sans l’avoir vu et lui a même offert un contrat pro. Je me suis senti trahi par la direction.
Derrière, j’ai réalisé un essai d’une semaine à Chelsea. Ça s’est très bien passé.
Le club m’a même demandé de revenir. Mais j’ai écouté mon entourage et je n’y suis pas retourné. Ne pas avoir été à ce deuxième essai est un léger regret. Mais comme il était programmé en début de saison, c’était risqué, mes proches m’ont conseillé de rester à Troyes. Je suis resté à Troyes jusqu’en janvier. Ensuite, j’ai résilié mon contrat et rejoint Marseille Consolat. À l’époque, le club évoluait en National. À ce moment-là, je me suis dit : «
J’aurais dû retourner à Chelsea ». La chute libre a débuté pour moi. Mais ces expériences m’ont rendu plus fort et m’ont fait grandir. Elles ont changé ma vision du football. Surtout qu’à Marseille, ça s’est mal passé. J’ai signé au club et très rapidement, les dirigeants m’ont dit : « On ne veut plus de toi ». Malgré ça, je n’ai rien dit, j’ai continué à m’entraîner et à m’accrocher. J’étais avec la réserve en R2. Je faisais tout sérieusement, mais ça n’a pas suffi.
Je suis rentré à Orléans et me suis entraîné avec la réserve de l’USO. Très rapidement, j’ai intégré le groupe pro en Ligue 2, mais je ne pouvais pas jouer à cause d’un problème de contrat. Comme j’étais requalifié amateur, il me fallait un contrat pro pour jouer. Orléans ne m’a jamais offert ce contrat. Ce nouvel échec m’a aussi servi. Tous mes échecs m’ont permis d’évoluer.
Comme Orléans ne me payait pas et que j’avais 19 ans, je me devais de bosser.
Je travaillais dans une conciergerie en tant que chauffeur privé et je bossais dans un bar aussi, le soir, après mes matchs. J’étais obligé. Je ne voulais pas attendre après quelqu’un pour vivre ou m’assumer. Dès mon retour à Orléans, j’ai directement cherché du taf. J’ai aussi commencé à me renseigner pour reprendre mes études. J’ai passé un entretien avec un prof pour faire un BTS en alternance. J’ai lancé les démarches parce que je ne voulais pas rester sans activité. Je voulais me sécuriser. Et mon entourage me disait : « Joris, tu as des qualités, accroche-toi ». Quand j’étais petit, j’aimais les activités manuelles, j’aimais manipuler les choses, du coup, je pensais que j’allais devenir électricien.
Ensuite, j’ai signé à Romorantin pour me relancer en N2. Je n’ai pas honte de le dire, c’est difficile de retourner en N2. Mais Romorantin est un club amateur très bien structuré. C’est comme si j’étais dans un club pro. J’avais un salaire, mon appartement, je n’avais pas besoin de travailler en parallèle, je m’entraînais tous les jours. J’étais concentré sur le foot à 100 %. Du coup, j’ai été là-bas avec le couteau entre les dents ! Je voulais tout casser. Je me souviens que ma mère m’avait dit : « Mais Joris, tu vas faire quoi après Romorantin ? ». Elle s’inquiétait pour mon avenir. Je lui avais répondu : « Maman, ne t’en fais pas, je vais faire une saison à Romorantin et tu verras ».
Tout s’est bien goupillé. Un jour, pendant le confinement, j’étais dans mon lit. Je me souviens, j’étais complémentent décalé ! Ce jour-là, j’allais me coucher à 11 h 30 du matin (rires). Et à 11 h 45, mon téléphone sonne, je vois un numéro inconnu. Normalement, je ne réponds jamais quand je ne connais pas, surtout que je commençais à m’endormir. Je décroche, je dis « Oui, allo ». Et j’entends : « Bonjour, c’est Karim Fradin, le président des Chamois Niortais ». Je réponds « quoi ? ». Et là, il répète et je lui dis : « Excusez-moi, j’ai mal entendu ». En fait, je n’y croyais pas. J’étais en train de me dire : « Je suis en train de rêver, un club de Ligue 2 m’appelle ». Il m’a fait comprendre qu’il était intéressé et qu’il me suivait depuis un moment. Tant que je n’avais pas reçu la proposition sur mon mail, je n’y croyais pas. Je pensais que c’était un mec de mon équipe qui me faisait une blague. J’ai directement signé, je m’en foutais de l’argent. Je voulais juste jouer au foot et montrer de quoi j’étais capable. Cette saison, Je ne m’attendais pas à jouer autant même si je venais pour jouer. Première saison ou pas, j’étais là pour m’imposer. Si je me trouvais dans le groupe, c’est parce que j’avais le niveau et que je pouvais jouer. J’ai bien progressé cette saison. Au départ, j’avais de l’appréhension, j’étais en manque de confiance.
Au fur et à mesure, j’ai progressé et je suis devenu meilleur. On a joué les barrages, on a réussi à se maintenir, c’est une bonne expérience. C’est la
première fois de ma vie que je ressens autant d’émotion au foot. On a fait le boulot et réussi notre mission. »
“J’aimerais jouer pour l’équipe de France, avoir le nom de mon père dans le dos sur le maillot bleu, ce serait incroyable. Déjà, le fait de voir mon nom sur un maillot de Ligue 2, c’est beau. Je sais que mon père est heureux. Je n’ose même pas imaginer s’il me voit en sélection. Mes parents sont très contents pour moi. J’espère que ça va continuer. Ça fait plaisir de les voir heureux pour moi. Si j’étais journaliste, je demanderais à Joris : « Comment vois-tu ton avenir ? ». Et je répondrais : « Je me vois évoluer dans le championnat anglais ». J’aime beaucoup la mentalité et le jeu anglais. Il n’y a pas de petit ou degros là-bas, tout est possible.”
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Re: Joris Moutachy (ancien réserviste)
C'était en juillet 2021. Il a partiellement réussi en étant titulaire encore cette saison, tout au moins au début. Depuis Rui Almeida, il s'est surtout retrouvé sur le banc. Hier il n'était pas dans le groupe, peut-être blessé, je ne sais pas. Quoiqu'il en soit, Niort est en National en proie à un bazar sans nom.
- Romainpat94 bis
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Re: Joris Moutachy (ancien réserviste)
J avais vu et un peu suivi Niort .. quel courage et abnégation.. quelle leçon pour notre effectif de L1jerem a écrit : ↑21 mai 2023, 10:18C'était en juillet 2021. Il a partiellement réussi en étant titulaire encore cette saison, tout au moins au début. Depuis Rui Almeida, il s'est surtout retrouvé sur le banc. Hier il n'était pas dans le groupe, peut-être blessé, je ne sais pas. Quoiqu'il en soit, Niort est en National en proie à un bazar sans nom.
Ex Romainpat