L’Estac devra avoir un cœur de lion
L’Estac, en confiance, possède les arguments pour bousculer l’Olympique lyonnais (dimanche 17 heures). À condition de se montrer sous son meilleur jour.
Après avoir déjà croisé la route de belles cylindrées (Bordeaux, Nice, Saint-Étienne...), la quête de maintien de l’Estac va, cet après-midi, passer par un premier col hors catégorie.
Si l’Olympique lyonnais n’est plus aussi vorace que par le passé - septuple champion de France entre 2002 et 2008 - l’affronter représente toujours un rendez-vous particulier. « C’est un monument du football français, et un gros défi qui se présente à nous, clame Jean-Louis Garcia. On est impatient de jouer une telle rencontre. Pour nous, c’est comme un match de Coupe : on est les petits, et on va essayer de se confronter aux grands, mais aussi d’évaluer nos progrès. On a tout à gagner dans ce genre de matches. »
Personne ne contredira l’entraîneur troyen. Pour l’Estac, ce match est une nouvelle occasion de savoir où elle est en est. Si l’OL n’a plus soulevé le moindre trophée depuis 2012 - la Coupe de France et le Trophée des Champions dans la foulée - le club lyonnais reste un modèle de régularité au haut-niveau : depuis la saison 97-98, celle où le RC Lens était devenu champion de France, les Lyonnais n’ont jamais terminé en dessous de la cinquième place en championnat.
« Il faut qu’on se préoccupe de nous. Qu’on joue avec notre enthousiasme, notre savoir-faire » Jean-Louis Garcia
Pour contrecarrer les plans de l’OL, et de « sa puissance de feu hors-norme » (Garcia), même peut-être privée de Nabil Fekir (voir par ailleurs), l’Estac devra enfiler son plus beau costume, en s’appuyant notamment sur sa belle dynamique actuelle. « C’est un plaisir d’affronter ce genre d’équipes. Mais il ne faut pas avoir peur non plus », abonde Mamadou Samassa, conscient que lui et ses partenaires ont les arguments pour bousculer cette formation lyonnaise. « Il faut que l’on se préoccupe de nous. Qu’on joue sur notre enthousiasme, notre savoir-faire. Il faut que l’on soit nous-mêmes, en s’appuyant sur ce que l’on fait très bien », ajoute Jean-Louis Garcia.
Son imperméabilité (neuf buts encaissés en neuf rencontres) et sa force de caractère face aux vents contraires, sont des armes que les Troyens ne devront pas utiliser avec parcimonie pour espérer un épilogue savoureux, face à des Lyonnais qui seront sûrement éprouvés par le combat livré à Goodison Park, jeudi soir. « Celapeut être un argument positif pour nous, ou pas, le match le dira, pose Garcia. On est sur sept points pris sur neuf possibles, avec des performances au niveau mental, deux victoires à dix (à Metz et face à Saint-Étienne) un nul arraché à la 92e minute... Tout ça, ce sont des ancrages positifs, pour espérer jouer un match sans complexe, avec notre générosité et j’espère, parfois notre insouciance. »
Son bilan après neuf journées autorise l’Estac à se montrer ambitieuse. Sûre de ses forces, elle devra aussi montrer que son bon début de saison est le fruit d’une constante remise en question, indispensable pour poursuivre son apprentissage d’une Ligue 1 où elle est pour l’instant à sa place.
« On n’a pas de complexes à faire. Notre bon début de saison est le résultat d’un projet dont l’élaboration date de plusieurs mois, appuie Garcia. On est là pour progresser, tous ensemble, et journées après journées, montrer que notre place en Ligue 1 n’est pas usurpée. Même si pour l’instant on avance cachés, et cela nous va très bien. Mais tout cela reste très fragile. On ne peut pas se permettre le moindre relâchement. On doit être à fond, au taquet, qu’on joue contre Metz ou Lyon. Et garder cette indispensable notion de travail, de labeur. »
Le symbole d’une patte Jean-Louis Garcia qui a trouvé son écho collectif, par cette capacité de l’Estac à faire les efforts en troupe, à avancer en équipe. Il faudra cela pour bousculer un Olympique lyonnais qui a repris quelques couleurs cette semaine. Et certainement bien plus encore.
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