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Samuel Boutal (1999-2002)
- Seven
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Re: Il joue où lui maintenant ??
Samuel Boutal, "représentant" de l'US Quevilly (CFA), lors du tirage au sort de la Coupe de France lundi à Bordeaux (changement radical de coupe de cheveux ^^).
La générosité sur le terrain, c'est tout donner sauf la victoire.
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Samuel Boutal (1999-2002)
La petite mort, mythe ou réalité ? LA RECONVERSION DES FOOTBALLEURS Le 28/09/2015 - Aurélien CANOT
La reconversion est le passage obligé pour les footballeurs dès lors que leur carrière n'est plus d'actualité. Mais cette étape réserve parfois beaucoup de surprises. Enquête.
LA RECONVERSION DES FOOTBALLEURS :
Qu’y a-t-il de l’autre côté de la barrière quand le rideau tombe sur la carrière d’un footballeur ? Une vie dans le confort ? Un rôle assuré de consultant, entraîneur ou agent ? Dans le meilleur des mondes, la reconversion peut prendre cette tournure. Mais la plupart du temps, elle s’accompagne de l’arrivée des problèmes. Samuel Boutal fait partie de ces nombreux exemples de joueurs qui ont beaucoup de mal à rebondir. Ce n’est pourtant pas faute de se battre au quotidien. « Je passe mon temps au bord des terrains à observer pour trouver des joueurs. Parfois, je fais six matchs dans le week-end. J’ai toujours envie d’être entraîneur ou entraîneur-adjoint. Même à un poste spécifique d’entraîneur des attaquants car je sais que des clubs ont besoin de ça », nous explique l’ancien vainqueur de la Coupe Intertoto avec Troyes.
Boutal et le dur retour de bâton Krychowiak
Comme nombre de ses ex-confrères dans la même situation, Boutal, aujourd’hui âgé de 45 ans, a pourtant réussi un beau coup. « J’ai repéré la pépite Grzegorz Krychowiak (aujourd’hui au FC Séville) en 2009 et j’ai conseillé à Reims de le prendre, se souvient-il. Je leur ai ensuite recommandé Floyd Ayité et Christopher Glombard. Reims voulait me faire entrer dans la cellule de recrutement, c’est ce que je voulais aussi, mais ils ne voulaient pas payer et on ne s’était pas mis d’accord. » Depuis, les portes se sont refermées les unes après les autres devant un Boutal écœuré par les règles du jeu. « C’est difficile, c’est un milieu fermé. Ce n’est que du copinage, ça ne marche que sur du réseau. Une année, j’avais envoyé des CV à toute la Ligue 1, la Ligue 2, le National et même les meilleurs clubs de CFA. En tout, j’ai eu trois ou quatre réponses. »
Eydelie, la Ligue des Champions puis la ruine
La sensation de ne plus exister, le téléphone qui ne sonne plus ou les paroles en l’air… La quête de reconversion peut faire très mal. « A ne rien faire, tu te coupes du lien social », avoue Samuel Boutal, conscient d’avoir la chance de ne pas s’être effondré financièrement en dépit de cette activité au point mort depuis son ultime saison à Tours en 2007. « A l’époque, j’avais une boîte de nuit. Mais ça s’est arrêté. Moi, c’est surtout dans la pierre : maisons, apparts… Mais j’ai réussi à garder assez pour continuer à bien vivre. » Tous n’ont évidemment pas cette chance. Jean-Jacques Eydelie (49 ans), champion d’Europe en 1993 avec l’OM, est là pour le rappeler. « Entre la brigade financière et toutes les investigations de la justice qui ont tout épluché, tout l’argent que j’avais mis de côté et que j’avais investi a été perdu. Car quand vous restez deux ans sans revenus, vous ne pouvez pas faire face à vos engagements et vous perdez tout. Du jour au lendemain, tout s’effondre et il faut assumer vingt ans de dettes. »
L'indifférence de Desailly et Deschamps
Eydelie, aujourd’hui entraîneur sans emploi, doit surtout assumer une étiquette qui lui colle à la peau depuis cette affaire VA-OM dont il avait été l’un des principaux protagonistes. « Quand on est mis à mal dans les médias, c’est compliqué car on a une pancarte dans le dos et elle n’est pas facile à faire disparaître. Je l’assume mais elle n’a pas aidé mon évolution de carrière, évidemment. Cette affaire, on m’en parle sans arrêt alors que la cause a été entendue. J’ai eu le malheur de faire partie de cette malheureuse histoire et c’est contraignant pour la suite de ma carrière. Mais je suis un battant et je ne lâcherai pas. » Un témoignage poignant de celui qui a toujours mis un point d’honneur à s’en sortir seul. Une question de dignité avant tout. « On a réussi avec ma femme à se sécuriser et à se conforter ensemble en famille, sans que cette histoire nous bouffe la vie ad vitam eternam. » Pas du genre à faire des courbettes, l’ancien coéquipier de Rudi Völler, Fabien Barthez ou encore Alen Boksic n’a jamais été un homme de réseau. Un atout pourtant très important quand on s’apprête à entamer sa reconversion. « Desailly et Deschamps ont complètement fait l’impasse sur ma personne. Je peux le comprendre par rapport à ce qu’il s’est passé mais je ne l’accepte pas. Car j’étais au FC Nantes avant eux, je les ai vus arriver et ils ont outrepassé leur statut. C’était très facile pour eux de me donner un petit coup de main. »
De l'expérience, une expertise, mais des CV sans réponse
Un coup de main qui n’est jamais venu. En revanche, un poste d’entraîneur à l’AS Bamako pourrait redonner très prochainement des couleurs à la vie obscure de Jean-Jacques Eydelie. Samuel Boutal, lui, croise les doigts pour qu’un club finisse par croire un jour à son nouveau projet. « J’ai quand même une expérience, du vécu… Mais les gens ne te font pas confiance, ils ne prennent même pas le temps de t’écouter. » Beaucoup plus jeune qu’Eydelie ou Boutal, Badara Sène (30 ans) s’est lui mis en tête que le football, ce n’était peut-être plus pour lui. Au chômage, l’ancien milieu de terrain de Sochaux, Guingamp ou Le Mans et ex-international sénégalais a été forcé de rentrer dans le rang. « Quand on a été footballeur, c’est dur mais c’est la vie. Je cherche du travail et je vais faire comme tout le monde. A une époque, je pouvais avoir tout ce que je voulais en un clin d’œil. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. » Une situation très dure à vivre pour tous les joueurs, quel que soit leur âge ou leur passé.
Le fantasme de l'entraîneur
C’est justement pour que les footballeurs apprennent à devancer cette éventuelle descente aux enfers que l’UNFP, le syndicat des joueurs de foot professionnels, a créé il y a 25 ans le programme « Europ Sports reconversion ». Chargé de mission pour la région ouest, Pascal Bollini, ex-footballeur pro lui aussi, estime que c’est essentiel pour tout joueur encore en carrière de se poser très tôt la question de sa reconversion. « Si tu n’as pas trouvé un semblant de voie, tu te retrouves le nez dans l’eau, explique l’ancien attaquant de Reims, Sedan et Niort. 60% des joueurs ne savent pas ce qu’ils vont faire plus tard. Le but, c’est d’intervenir auprès des joueurs pour les mettre en garde pour l’avenir, pour qu’ils se posent les bonnes questions et enclenchent une réflexion. Aujourd’hui, si tu n’as pas des connaissances, des références et un peu de bagage, c’est compliqué. » Pour faire en sorte que les jeunes footballeurs ne s’engagent pas sur des pentes aussi savonneuses que celles de Boutal, Eydelie ou Sène, l’UNFP a donc tout prévu. De la remise à niveau en termes d’études à la mise en situation professionnelle dans un univers totalement différent de celui du ballon rond.
Agent immobilier, paysagistes... Le nouveau virage du footballeur retraité
« A Angers, sur 25 pros, j’ai 17 joueurs qui vont aller sur des validations de STAPS, d’autres sur des métiers de paysagiste… Des mecs ont des idées bien arrêtées, on est là pour les aider. Quelqu’un qui veut faire de l’immobilier, on l’emmène dans une entreprise ou une agence et on lui fait découvrir le métier. » Au fil des années, Pascal Bollini a vu une nette amélioration. Il pense même pouvoir dire aujourd’hui que les joueurs qui galèrent pour trouver une reconversion sont de moins en moins nombreux. Une question de génération aussi… Malgré tout, certains continueront de connaître des difficultés une fois leur carrière terminée. C’est inévitable. « Il y aura toujours des joueurs qui vont connaître des galères parce qu’ils pensent toujours qu’ils vont s’en sortir par eux-mêmes ou qu’ils peuvent devenir entraîneur », déplore Pascal Bollini. « Comme tous les milieux où il y a beaucoup d’argent et où les places sont rares, ce milieu est très fermé », rappelle de son côté Jean-Jacques Eydelie. L’après-football n’est pas rose pour tout le monde.
article que l'on peut retrouver sur Football365
La reconversion est le passage obligé pour les footballeurs dès lors que leur carrière n'est plus d'actualité. Mais cette étape réserve parfois beaucoup de surprises. Enquête.
LA RECONVERSION DES FOOTBALLEURS :
Qu’y a-t-il de l’autre côté de la barrière quand le rideau tombe sur la carrière d’un footballeur ? Une vie dans le confort ? Un rôle assuré de consultant, entraîneur ou agent ? Dans le meilleur des mondes, la reconversion peut prendre cette tournure. Mais la plupart du temps, elle s’accompagne de l’arrivée des problèmes. Samuel Boutal fait partie de ces nombreux exemples de joueurs qui ont beaucoup de mal à rebondir. Ce n’est pourtant pas faute de se battre au quotidien. « Je passe mon temps au bord des terrains à observer pour trouver des joueurs. Parfois, je fais six matchs dans le week-end. J’ai toujours envie d’être entraîneur ou entraîneur-adjoint. Même à un poste spécifique d’entraîneur des attaquants car je sais que des clubs ont besoin de ça », nous explique l’ancien vainqueur de la Coupe Intertoto avec Troyes.
Boutal et le dur retour de bâton Krychowiak
Comme nombre de ses ex-confrères dans la même situation, Boutal, aujourd’hui âgé de 45 ans, a pourtant réussi un beau coup. « J’ai repéré la pépite Grzegorz Krychowiak (aujourd’hui au FC Séville) en 2009 et j’ai conseillé à Reims de le prendre, se souvient-il. Je leur ai ensuite recommandé Floyd Ayité et Christopher Glombard. Reims voulait me faire entrer dans la cellule de recrutement, c’est ce que je voulais aussi, mais ils ne voulaient pas payer et on ne s’était pas mis d’accord. » Depuis, les portes se sont refermées les unes après les autres devant un Boutal écœuré par les règles du jeu. « C’est difficile, c’est un milieu fermé. Ce n’est que du copinage, ça ne marche que sur du réseau. Une année, j’avais envoyé des CV à toute la Ligue 1, la Ligue 2, le National et même les meilleurs clubs de CFA. En tout, j’ai eu trois ou quatre réponses. »
Eydelie, la Ligue des Champions puis la ruine
La sensation de ne plus exister, le téléphone qui ne sonne plus ou les paroles en l’air… La quête de reconversion peut faire très mal. « A ne rien faire, tu te coupes du lien social », avoue Samuel Boutal, conscient d’avoir la chance de ne pas s’être effondré financièrement en dépit de cette activité au point mort depuis son ultime saison à Tours en 2007. « A l’époque, j’avais une boîte de nuit. Mais ça s’est arrêté. Moi, c’est surtout dans la pierre : maisons, apparts… Mais j’ai réussi à garder assez pour continuer à bien vivre. » Tous n’ont évidemment pas cette chance. Jean-Jacques Eydelie (49 ans), champion d’Europe en 1993 avec l’OM, est là pour le rappeler. « Entre la brigade financière et toutes les investigations de la justice qui ont tout épluché, tout l’argent que j’avais mis de côté et que j’avais investi a été perdu. Car quand vous restez deux ans sans revenus, vous ne pouvez pas faire face à vos engagements et vous perdez tout. Du jour au lendemain, tout s’effondre et il faut assumer vingt ans de dettes. »
L'indifférence de Desailly et Deschamps
Eydelie, aujourd’hui entraîneur sans emploi, doit surtout assumer une étiquette qui lui colle à la peau depuis cette affaire VA-OM dont il avait été l’un des principaux protagonistes. « Quand on est mis à mal dans les médias, c’est compliqué car on a une pancarte dans le dos et elle n’est pas facile à faire disparaître. Je l’assume mais elle n’a pas aidé mon évolution de carrière, évidemment. Cette affaire, on m’en parle sans arrêt alors que la cause a été entendue. J’ai eu le malheur de faire partie de cette malheureuse histoire et c’est contraignant pour la suite de ma carrière. Mais je suis un battant et je ne lâcherai pas. » Un témoignage poignant de celui qui a toujours mis un point d’honneur à s’en sortir seul. Une question de dignité avant tout. « On a réussi avec ma femme à se sécuriser et à se conforter ensemble en famille, sans que cette histoire nous bouffe la vie ad vitam eternam. » Pas du genre à faire des courbettes, l’ancien coéquipier de Rudi Völler, Fabien Barthez ou encore Alen Boksic n’a jamais été un homme de réseau. Un atout pourtant très important quand on s’apprête à entamer sa reconversion. « Desailly et Deschamps ont complètement fait l’impasse sur ma personne. Je peux le comprendre par rapport à ce qu’il s’est passé mais je ne l’accepte pas. Car j’étais au FC Nantes avant eux, je les ai vus arriver et ils ont outrepassé leur statut. C’était très facile pour eux de me donner un petit coup de main. »
De l'expérience, une expertise, mais des CV sans réponse
Un coup de main qui n’est jamais venu. En revanche, un poste d’entraîneur à l’AS Bamako pourrait redonner très prochainement des couleurs à la vie obscure de Jean-Jacques Eydelie. Samuel Boutal, lui, croise les doigts pour qu’un club finisse par croire un jour à son nouveau projet. « J’ai quand même une expérience, du vécu… Mais les gens ne te font pas confiance, ils ne prennent même pas le temps de t’écouter. » Beaucoup plus jeune qu’Eydelie ou Boutal, Badara Sène (30 ans) s’est lui mis en tête que le football, ce n’était peut-être plus pour lui. Au chômage, l’ancien milieu de terrain de Sochaux, Guingamp ou Le Mans et ex-international sénégalais a été forcé de rentrer dans le rang. « Quand on a été footballeur, c’est dur mais c’est la vie. Je cherche du travail et je vais faire comme tout le monde. A une époque, je pouvais avoir tout ce que je voulais en un clin d’œil. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. » Une situation très dure à vivre pour tous les joueurs, quel que soit leur âge ou leur passé.
Le fantasme de l'entraîneur
C’est justement pour que les footballeurs apprennent à devancer cette éventuelle descente aux enfers que l’UNFP, le syndicat des joueurs de foot professionnels, a créé il y a 25 ans le programme « Europ Sports reconversion ». Chargé de mission pour la région ouest, Pascal Bollini, ex-footballeur pro lui aussi, estime que c’est essentiel pour tout joueur encore en carrière de se poser très tôt la question de sa reconversion. « Si tu n’as pas trouvé un semblant de voie, tu te retrouves le nez dans l’eau, explique l’ancien attaquant de Reims, Sedan et Niort. 60% des joueurs ne savent pas ce qu’ils vont faire plus tard. Le but, c’est d’intervenir auprès des joueurs pour les mettre en garde pour l’avenir, pour qu’ils se posent les bonnes questions et enclenchent une réflexion. Aujourd’hui, si tu n’as pas des connaissances, des références et un peu de bagage, c’est compliqué. » Pour faire en sorte que les jeunes footballeurs ne s’engagent pas sur des pentes aussi savonneuses que celles de Boutal, Eydelie ou Sène, l’UNFP a donc tout prévu. De la remise à niveau en termes d’études à la mise en situation professionnelle dans un univers totalement différent de celui du ballon rond.
Agent immobilier, paysagistes... Le nouveau virage du footballeur retraité
« A Angers, sur 25 pros, j’ai 17 joueurs qui vont aller sur des validations de STAPS, d’autres sur des métiers de paysagiste… Des mecs ont des idées bien arrêtées, on est là pour les aider. Quelqu’un qui veut faire de l’immobilier, on l’emmène dans une entreprise ou une agence et on lui fait découvrir le métier. » Au fil des années, Pascal Bollini a vu une nette amélioration. Il pense même pouvoir dire aujourd’hui que les joueurs qui galèrent pour trouver une reconversion sont de moins en moins nombreux. Une question de génération aussi… Malgré tout, certains continueront de connaître des difficultés une fois leur carrière terminée. C’est inévitable. « Il y aura toujours des joueurs qui vont connaître des galères parce qu’ils pensent toujours qu’ils vont s’en sortir par eux-mêmes ou qu’ils peuvent devenir entraîneur », déplore Pascal Bollini. « Comme tous les milieux où il y a beaucoup d’argent et où les places sont rares, ce milieu est très fermé », rappelle de son côté Jean-Jacques Eydelie. L’après-football n’est pas rose pour tout le monde.
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On a autant de chance de trouver un extraterrestre que que de trouver un accordéonniste qui joue du Pink Floyd.