L1. Les miracles existent, même au Stadium
25E JOURNÉE. MENÉ 0-2 À SEPT MINUTES DE LA FIN, LE TFC PARVIENT À RECOLLER AU SCORE SUR DEUX BUTS VENUS D'AILLEURS.
Le football n'est définitivement pas une science exacte. Hier soir, les Troyens pensaient avoir pris trois points sur la pelouse du Stadium, en marquant deux fois en cinq minutes, dans le dernier quart d'heure, devant une équipe qui s'est obstinée à manquer, systématiquement et désespérément, tout ce qu'elle a entrepris ou presque pendant ce match.
Et puis, après deux poteaux salvateurs, Ben Basat a fini par réduire le score, et puis, dans la foulée, Nivet a dévié un centre de Didot de l'aile droite, une trajectoire improbable, quasiment impossible même. Deux buts qui arrivent de nulle part, qui n'appartiennent pas au jeu.
Le TFC a finalement arraché le nul juste après avoir manqué rafler la mise dans les arrêts de jeu, sur une tête d'Aurier. Quatre buts en une petite quinzaine de minutes, alors que les deux adversaires sont à mettre dans le même sac, celui des trucs foireux (2 tirs cadrés sur 14 pour Toulouse, après un pitoyable 1/3 au repos, 4 tirs cadrés sur 12 pour Troyes, qui avait viré à mi-parcours à 1/4), c'est de l'inespéré compte tenu de la pauvreté du spectacle.
Mais c'est comme ça. L'avantage de telles soirées, c'est qu'on peut les oublier illico. Comme si elles n'avaient jamais eu lieu, comme si elles ne peuvent pas avoir lieu, à ce niveau s'entend. Le TFC a copieusement dominé les débats, si l'on en juge par sa possession (58-42), ses centres (34-13) ou ses corners (9-2), mais il a surtout tourné en rond, même quand il est passé à deux attaquants, à partir de l'heure de jeu, après avoir enfin paru concerné par la soirée, au retour des vestiaires.
Troyes n'a pas montré grand-chose de plus, si ce n'est des intentions de jeu, mais surtout une envie très nettement supérieure, et l'on saluera bien bas Jean-Marc Furlan, qui a la chance d'avoir une équipe qui se bat, qui y croit, avec ses moyens.
Côté Toulouse, où Ben Basat a inscrit un but que l'arbitre a inexplicablement refusé (37) puis validé son premier but en violet (86), mais le troisième cette saison contre Troyes (!), on n'a toujours pas gagné depuis le départ mouvementé de Sissoko, il y a cinq matches.
Ce n'est pas une explication, juste un constat sur la répugnance de cette équipe à vouloir se faire mal, à ne montrer son orgueil que quand elle est au bord du précipice. à force, ça peut user, et c'est un danger bien plus grand qu'il n'y paraît : il va falloir grandir, enfin, le plus vite possible, se comporter enfin et durablement comme une vraie équipe de l'élite. C'est pas gagné.
Source : La dépêche du midi
Et Pierre Menez sur son blog :
"Et puis il y a cette équipe de Troyes, qui est aussi talentueuse que malchanceuse. Elle menait 2-0 sans discussion à Toulouse à moins de dix minutes de la fin, avant de se faire rejoindre sur un coup de billard avec ce centre détourné de Didot qui a lobé Thuram. L'ESTAC est la seule équipe à ne pas avoir gagné à l''extérieur cette saison. Pourtant, elle le méritait bien hier soir... "