Re: [QUASI-OFFICIEL / Départ] Souhail Labyad
Posté : 17 juil. 2020, 08:52
Un article sur Souhail Labyad paru ce jour dans l'EE (je ne m'étais pas beaucoup planté il y a un an) :
Souhail Labyad, parti à Strasbourg il y a un an, se retrouve sans club. Vainqueur de la Gambardella en 2018, il regrette de ne pas être resté à l’Estac.
Il y a deux ans, Souhail Labyad soulevait la Gambardella avec ses « potes » de la génération 1999. Aujourd’hui, laissé libre par Strasbourg, il cherche à rebondir.
Plus dure est la chute. Il y a deux ans, malgré une année gâchée par les blessures, Souhail Labyad avait contribué à la victoire de l’Estac en Gambardella ; face à Tours. Les images ne se sont pas effacées, Souhail n’a rien oublié. Il gardera en lui ce souvenir, pour l’éternité.
Mais aujourd’hui, Souhail Labyad, joueur élégant, techniquement au-dessus du lot, semble bien loin des paillettes du stade de France. Le jeune homme, né à Paris, mais qui a grandi dans l’Eure, est de retour chez lui, dans le petit bourg d’Ivry-la-Bataille, situé entre Evreux, Mantes-la-Jolie et Dreux.
« Si j’en suis là aujourd’hui, sans contrat, c’est que cela n’a pas tourné comme je l’imaginais, soupire-t-il. Après la saison 2018-2019, j’ai quitté l’Estac pour Strasbourg. Le club voulait pourtant me conserver. Mais la proposition strasbourgeoise était attractive. Je devais commencer la préparation avec la réserve, rejoindre les pros assez rapidement et, si tout se passait bien, signer un bon contrat à la fin de l’année. » Mais tout ne s’est pas goupillé comme Souhail l’avait prévu. « Les promesses n’ont pas été tenues », enrage-t-il. Puis de raconter: « J’ai commencé la saison avec la réserve. Pour mon premier match, j’ai marqué. Au deuxième, j’ai offert une passe décisive. Le troisième a été bien moins abouti. Le club venait de faire signer pro deux joueurs de la génération 2002. J’ai été mis de côté, n’ai été utilisé qu’en coupe du Grand Est, pour permettre à ces deux garçons de jouer, deux joueurs qui, selon le Racing, incarnent l’avenir du club. Pourtant, à chaque fois que je jouais, j’étais décisif. Mais cela n’a jamais suffi. » Et d’affirmer: « Même si Strasbourg avait voulu me garder, je ne serais pas resté. »
En cet été 2020, après plusieurs longues semaines de confinement, Souhail patiente. Il avait prévu de réaliser quelques essais, en France ou à l’étranger. Mais le virus a contrarié ses plans. « Je savais que je n’allais pas être conservé. Des tests avaient été prévus. Mais je n’ai rien pu faire. J’attends désormais que les clubs reprennent, que des portes s’ouvrent. »
Il ne veut pas lâcher. « Ah ça non ! J’ai fait trop de sacrifices pour baisser aujourd’hui les bras. J’ai fait des erreurs, que je paye peut-être aujourd’hui. Je regrette de ne pas être resté à Troyes, dans mon club formateur. Mais les regrets ne servent à rien. Il me faut rebondir . »
Où se voit-il la saison prochaine? « Pff, répond-il. Je n’en sais rien. Je ne ferme aucune porte. Je ne suis pas forcément très exigeant. J’ai surtout besoin de jouer, d’enchaîner les matches. J’aimerais, au pire, évoluer en N3. Un challenge en N2 ou en National serait évidemment idéal. Je me prépare, seul, pour répondre aux attentes. »
Il continue à avoir des contacts, quasi quotidiennement, avec ses amis troyens, avec Bryan Mbeumo, mais également avec Yanis Merah, « qui se retrouve un peu dans la même situation que moi » . « On a créé un groupe sur les réseaux sociaux, sur lequel on discute très régulièrement », conclut-il. Ils parlent de leur parcours, de leurs envies, de leurs emmerdes. Comme de vieux potes qui ont vécu quelque chose d’extraordinaire ensemble.
Ludovic MATTEN