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Laurent Batlles [Entraîneur] (2019 - décembre 2021)
- TontonManu
- Pro
- Messages : 3671
- Enregistré le : 27 juil. 2016, 22:46
Re: Laurent Batlles [Entraîneur] (2019 - décembre 2021)
2 noms sortent : Guion ex Reims et Bettoni ex adjoint de Zidane. LB doit attendre que la place se libère à Sainté à mon avis.
- Fabrice 12
- Nouveau
- Messages : 4
- Enregistré le : 02 août 2021, 09:59
Re: Laurent Batlles [Entraîneur] (2019 - décembre 2021)
Laurent Batlles c'est fait viré pas d accord .il voulait des recrutement pour renforcer le groupe. Il leur à dit que certains joueurs m'avait pas le niveau .lui et c'est adjoint on été viré
- TontonManu
- Pro
- Messages : 3671
- Enregistré le : 27 juil. 2016, 22:46
Re: Laurent Batlles [Entraîneur] (2019 - décembre 2021)
Euh ... j'ai pas compris
- Micka95000
- Pro
- Messages : 3976
- Enregistré le : 09 janv. 2010, 18:50
- Localisation : Troyes
Re: Laurent Batlles [Entraîneur] (2019 - décembre 2021)
Si j'étais Batlles, j'attendrai la fin de saison pour repartir sur un projet dès le début et je pense que c'est ce qu'il fera. Il aura des propositions, ça ne fait aucun doute. Et même si en L2, je pense qu'il ira à Sainté.
Troyes, capitale HISTORIQUE de la Champagne !
- Troie
- Amateur
- Messages : 27
- Enregistré le : 30 déc. 2021, 16:39
Re: Laurent Batlles [Entraîneur] (2019 - décembre 2021)
Article de l Est éclair aujourd'hui avec interview de Laurent Batlles sur les différentes raisons de son départ. Quelqu un pourrait il partager l article svp ? Merci
- FRAN10
- Espoir
- Messages : 547
- Enregistré le : 30 oct. 2012, 20:36
Re: Laurent Batlles [Entraîneur] (2019 - décembre 2021)
Laurent Batlles brise le silence
MIS EN LIGNE LE 20/03/2022 À 22:05 ENTRETIEN: ALAN MANGIN
Pour la première fois, Laurent Batlles s’exprime en longueur sur son départ de l’Estac. « Mon objectif, c’était le maintien, et pour cela, il fallait que des choses évoluent », dit-il.
Laurent Batlles brise le silenceComme ici à Troyes, Laurent Batlles profite de son temps libre pour voir des matches de jeunes dans sa région.
LECTURE ZEN
Laurent Batlles, comment allez-vous ?
J’arrive bientôt à trois mois sans entraîner, je n’ai pas été habitué à cela. Je dois m’y faire, ça fait partie du métier. On s’appelle aussi avec Damien (Ott, son ancien adjoint) et Romain (Brottes, ancien analyste vidéo de l’Estac) pour faire vivre le staff avec lequel je vais peut-être travailler par la suite. Pour la famille, c’est toujours bien de revoir pas mal de monde. Mais j’ai quand même envie de retrouver quelque chose, de repartir sur les terrains pour revivre avec un groupe, des joueurs, un club et des supporters.
Le manque est vite arrivé ?
En fait, je ne suis pas habitué. Après ma carrière de joueur, j’ai entraîné des jeunes, puis des pros. Je n’ai jamais vraiment eu de coupure, c’est ma première ; elle me fait du bien car elle me permet de me retrouver mais quand on voit les matches le week-end… (il grimace). La semaine, ça ne manque pas trop mais quand je vois la compétition et l’adrénaline qui va avec, ça me manque.
Comment vous occupez-vous la semaine ?
Je gère ma famille, je fais du sport, quelques plateaux télé et je regarde des matches. Je vais aussi voir des équipes de jeunes, de N2-N3 dans la région. Je suis allé voir un match à Bourgoin, l’équipe de Bryan Bergougnoux et Jérémy Clément (ses anciens coéquipiers). J’ai été sollicité par des amis pour aller voir leur club, mais pour l’instant c’est trop frais pour aller voir des entraînements !
Aviez-vous besoin de cette coupure ? Étiez-vous usé ?
Non, j’étais bien. Mais je n’étais pas complètement épanoui car à un moment, je voulais autre chose pour mes joueurs, pour l’Estac, pour essayer de se maintenir. Je m’étais mis cette pression du maintien, important pour la ville, le club et pour moi aussi. Je voulais prouver qu’on pouvait monter et se maintenir. Je ne laissais rien au hasard et dans ce cas, au quotidien, c’est très intéressant mais aussi fatigant.
Vous avez vu le match Saint-Etienne - Estac (1-1) à la télé ; qu’en avez-vous pensé ?
Troyes a fait une bonne première mi-temps car ils ont bien défendu, ont ressorti des ballons et se sont projetés vers l’avant. Saint-Etienne n’a pas joué au niveau qui devait être pour mettre en difficulté Troyes. La seconde mi-temps a été à sens unique, il n'y a pas d'occasion à part la belle frappe de Yo (Touzghar). L’équipe troyenne est plus solide. Ils avaient pris pas mal de buts, là ils en prennent moins. Entre une équipe de Saint-Etienne qui a parfois du mal à faire du jeu et une équipe de Troyes bien en place, je m’attendais à un match comme ça.
Pour vous, c’est dur de regarder l’Estac ?
Oui, au début, les trois ou quatre premiers matches de l’année car avec le staff, on avait déjà travaillé sur ces matches. Ce n’était pas évident mais maintenant, je suis content de voir mes anciens joueurs, l’évolution de certains. Il y a eu des changements, des joueurs qui sont arrivés, d’autres qui ne sont plus dans le groupe. Je regarde encore le club, qui a beaucoup compté pour moi. C’est le premier que j’ai entraîné chez les pros, avec de belles choses vécues pendant deux ans et demi. Je ne peux pas balayer ce club d’un coup de vent.
« Quand je vois la compétition et l’adrénaline qui va avec, ça me manque. »
Vous ne vous êtes jamais expliqué en détails sur votre départ fin décembre. Que pouvez-vous dire aujourd’hui ?
C’est aussi venu de moi, c’est aussi venu de moi (il répète). J’avais envie que ce club se maintienne, de faire plus. Et pour faire plus, il fallait plus de choses… (il n’en dit pas plus).
Le président Aymeric Magne a évoqué une divergence de points de vue sur le projet troyen…
Non, moi je n’avais pas de problème avec le projet. Les dirigeants ont dit ce qu’ils avaient à dire. Moi, je vais rester très sobre, je n’en ai discuté avec personne, c’est tout.
Mais quand vous dites « c’est aussi venu de moi », cela signifie que vous ne vouliez pas poursuivre tant les désaccords étaient profonds ?
Non, ce n’est pas du tout que je voulais partir! Je n’ai jamais demandé à partir. J’étais focus sur le maintien, sur mon équipe, le progrès que je pouvais donner aux joueurs. Des choses s’étaient passées pendant six mois : j’estimais que si ça n’évoluait pas, ça serait difficile de se maintenir. Mon objectif, c’était le maintien, et pour cela, il fallait que des choses évoluent.
Vous parlez de la constitution de l’effectif l’été dernier ?
Il n’y avait pas de désaccords là-dessus. La seule chose que j’ai dite, c’est qu’il fallait faire un groupe avec des jeunes et des expérimentés de la Ligue 1. Et que pour moi, le curseur des jeunes à faire venir, c’était Issa Kaboré. Si on nous envoyait des joueurs de son niveau, voire plus haut, ça ne me dérangeait pas car c’était tout à fait logique : l’état d’esprit, la vitesse, un peu de vécu à haut niveau… Je n’avais pas de problème à avoir des jeunes en devenir, mais à partir du moment où ils avaient un niveau assez élevé, toujours avec ce curseur Kaboré. Car Issa est arrivé au tout début de la préparation. Là, je me suis dit « si on fait venir des joueurs comme ça, ça sera bien ».
« Je n’ai jamais demandé à partir. »
On vous a prêté l’intention de ne pas vouloir aligner les joueurs recrutés par City group comme Roberts ou Kukharevych...
Je n’ai jamais dit que je n’allais pas faire les jouer ! Mais il fallait les évaluer avant de les mettre sur le terrain. Ils sont arrivés en dehors de la préparation, sans matches amicaux, sans compétition, il fallait un laps de temps avant qu’ils ne s’habituent à ce qu’on voulait mettre en place. Il faut que tout le monde comprenne que je n’avais rien contre personne. Rien. Des joueurs sont arrivés, il fallait les entraîner, voilà. Après, il faut regarder s’ils ont le niveau, s’ils sont en forme, quand ils arrivent, comment les intégrer dans un groupe qui avait déjà vécu avec nous, la barrière de la langue... Mais tout ça, ça ne me dérangeait pas ! Cela fait partie du métier d’entraîneur, on ne peut pas tout avoir. Ou alors il faut être dans un très grand club et dire « je veux ci, je veux ça ». Je savais qu’on allait jouer le maintien.
Y a-t-il eu un delta entre ce qui vous a été dit en juin et ce qui a été fait par la suite ?
J’avais une expérience de la Ligue 1, en tant que joueur mais aussi en tant qu’entraîneur adjoint de Christophe Galtier. Je savais que pour se maintenir, il fallait des joueurs d’un niveau assez élevé, c’est tout.
On a du mal à cerner le nœud du problème…
Je n’ai pas à parler de mon départ, je ne veux pas parler en mal ou en bien. Encore une fois, ça fait partie du métier. Des choses se sont passées, qui appartiennent à l’évolution d’un club, d’un groupe. Ils ont fait un choix, que je respecte.
Pour justifier votre départ, le président Magne a également avancé l’argument de votre bilan comptable…
Les propos que les dirigeants ont eus dans votre journal leur appartiennent, je les respecte.
Mais cette première moitié de saison, comment l’analysez-vous ?
On a montré des choses intéressantes, à la fois défensives et offensives. Ce qui me dérangeait, c’est qu’on marquait souvent en premier mais on se faisait reprendre et on perdait des matches sur la fin, comme à Lille. Il fallait changer des choses, on était en train de le faire pour essayer de prendre beaucoup plus de points. On était passé d’une organisation plus défensive à une autre plus offensive, en revenant, contre Lorient, à ce qu’on avait fait auparavant (le losange au milieu et deux pistons-attaquants), aussi parce qu’on avait récupéré des joueurs. Flo Tardieu, je ne l’ai pas eu pendant deux mois et demi. Mais on était 15e au classement, on était comme les autres. On savait où on devait aller, je n’avais pas d’inquiétude car je sentais aussi que le groupe progressait.
Bruno Irles a pris le parti de solidifier l’équipe, à travers l’organisation du bloc et les choix individuels. SI c’était à refaire, prendriez-vous aussi cette direction ?
Je ne sais pas. La défaite qui m’a dérangé, c’est à Lille. Quand vous êtes chez le champion, que vous avez 62 % de possession, que vous avez des occasions… C’est l’état d’esprit de l’équipe, dans des moments difficiles, qu’on aurait eu à faire changer. Que l’équipe ne soit pas que joueuse, qu’elle mette aussi le bleu de chauffe, on voulait travailler là-dessus. Ça, je le dis maintenant, mais je ne sais pas si ça serait bien passé.
Ces six mois vont vous servir dans la suite de votre carrière ?
Je l’espère. Il y a aussi eu une façon différente de fonctionner avec Daniel Masoni et Luis (De Sousa). Avec City group, ce sont deux patrons différents, deux manières de faire différentes. Tout ça va me faire grandir.
Vous aviez davantage de poids dans les décisions sous Daniel Masoni…
Non, ce n’est même pas ça. Daniel et Luis avaient aussi pris des décisions avant que j’arrive (l’arrivée de Gauthier Gallon par exemple, NDLR). Hormis quelques fois où je voulais vraiment des joueurs dans un secteur particulier, comme pour Flo Tardieu la première année, et Tristan Dingomé la deuxième, je n’ai jamais imposé des choses. Il faut faire avec ce qu’on a sous la main. J’étais dans la même optique cette année, je ne voulais pas décider de tout !
Mais la différence, c’est qu’à l’époque, vous arriviez à l’Estac en connaissance de cause du projet. Là, City group est arrivé après vous, avec ses façons de faire…
Quand je suis arrivé à l’Estac en Ligue 2, je connaissais le projet mais j’allais malgré tout dans l’inconnu. Quand j’ai rencontré Daniel et Luis la première fois, il restait neuf joueurs sur la feuille ! Il y avait peu de joueurs, peu d’argent, il fallait reconstruire et se maintenir alors que l’Estac venait de disputer les play-off. Quand City est arrivé, j’avais déjà la connaissance de mon équipe. La suite, les aspects financier et structurel, je ne le connaissais pas, c’est vrai ; mais j’avais encore plus d’inconnues en signant à Troyes que quand City est arrivé.
Pourquoi n’avez-vous quasiment jamais fait jouer Érik Palmer-Brown, intégré avec succès par Bruno Irles ?
C’est très simple : il est arrivé très tard (le 31 août), il a fait un mois et demi tout seul, avec Adil (Rami) et Philippe Sandler. Ce n’est pas facile de s’entraîner tout seul puis de reprendre avec un collectif. Puis il s’est blessé ; on a essayé de le faire revenir. Je voulais l’envoyer avec la réserve mais avec les cas de Covid, elle n’a pas pu jouer pendant deux ou trois semaines. Il s’est donc retrouvé sans compétition. Dans ces conditions, c’était difficile de le faire jouer. Mais j’avais dit au staff et au club qu’il avait des qualités défensives et athlétiques très intéressantes. En plus, il travaillait, je n’avais pas de souci avec lui.
« Il faut faire avec ce qu’on a sous la main. J’étais dans la même optique cette année, je ne voulais pas décider de tout ! »
Auriez-vous souhaité pouvoir compter sur des joueurs comme Conté ou Ugbo, arrivés cet hiver, dès le début de saison ?
Conté, oui, mais Yasser (Larouci) et Youssouf (Koné) sont arrivés. Conté, on le voulait déjà en Ligue 2 mais ça ne s’était pas fait. La seule chose que j’aurais vraiment voulu, c’est avoir plus de monde dès la début de la préparation, afin de travailler plus vite.
Après avoir vécu tant de beaux moments à Troyes, votre fin vous laisse-t-elle amer ? Avez-vous un goût d’inachevé ?
J’ai vécu deux ans et demi intenses. Une première année pas aboutie en raison du Covid ; une deuxième très aboutie mais sans supporters. J’aurais préféré vivre la montée devant 20 000 personnes. Puis la Ligue 1, avec ce qu’il s’est passé. Ce n’est pas un goût d’inachevé mais j’aurais vraiment aimé pouvoir essayer de maintenir le club.
Les supporters vous ont rendu hommage dès le premier match sans vous sur le banc ; cela vous a-t-il touché ou gêné vis à vis de Bruno Irles ?
J’étais bien sûr touché car ça montre que les supporters m’aimaient bien… Après, il faut laisser travailler les gens, avec leur façon de faire, de voir, car c’est difficile d’arriver dans un club et de mettre des choses en place du jour au lendemain.
MIS EN LIGNE LE 20/03/2022 À 22:05 ENTRETIEN: ALAN MANGIN
Pour la première fois, Laurent Batlles s’exprime en longueur sur son départ de l’Estac. « Mon objectif, c’était le maintien, et pour cela, il fallait que des choses évoluent », dit-il.
Laurent Batlles brise le silenceComme ici à Troyes, Laurent Batlles profite de son temps libre pour voir des matches de jeunes dans sa région.
LECTURE ZEN
Laurent Batlles, comment allez-vous ?
J’arrive bientôt à trois mois sans entraîner, je n’ai pas été habitué à cela. Je dois m’y faire, ça fait partie du métier. On s’appelle aussi avec Damien (Ott, son ancien adjoint) et Romain (Brottes, ancien analyste vidéo de l’Estac) pour faire vivre le staff avec lequel je vais peut-être travailler par la suite. Pour la famille, c’est toujours bien de revoir pas mal de monde. Mais j’ai quand même envie de retrouver quelque chose, de repartir sur les terrains pour revivre avec un groupe, des joueurs, un club et des supporters.
Le manque est vite arrivé ?
En fait, je ne suis pas habitué. Après ma carrière de joueur, j’ai entraîné des jeunes, puis des pros. Je n’ai jamais vraiment eu de coupure, c’est ma première ; elle me fait du bien car elle me permet de me retrouver mais quand on voit les matches le week-end… (il grimace). La semaine, ça ne manque pas trop mais quand je vois la compétition et l’adrénaline qui va avec, ça me manque.
Comment vous occupez-vous la semaine ?
Je gère ma famille, je fais du sport, quelques plateaux télé et je regarde des matches. Je vais aussi voir des équipes de jeunes, de N2-N3 dans la région. Je suis allé voir un match à Bourgoin, l’équipe de Bryan Bergougnoux et Jérémy Clément (ses anciens coéquipiers). J’ai été sollicité par des amis pour aller voir leur club, mais pour l’instant c’est trop frais pour aller voir des entraînements !
Aviez-vous besoin de cette coupure ? Étiez-vous usé ?
Non, j’étais bien. Mais je n’étais pas complètement épanoui car à un moment, je voulais autre chose pour mes joueurs, pour l’Estac, pour essayer de se maintenir. Je m’étais mis cette pression du maintien, important pour la ville, le club et pour moi aussi. Je voulais prouver qu’on pouvait monter et se maintenir. Je ne laissais rien au hasard et dans ce cas, au quotidien, c’est très intéressant mais aussi fatigant.
Vous avez vu le match Saint-Etienne - Estac (1-1) à la télé ; qu’en avez-vous pensé ?
Troyes a fait une bonne première mi-temps car ils ont bien défendu, ont ressorti des ballons et se sont projetés vers l’avant. Saint-Etienne n’a pas joué au niveau qui devait être pour mettre en difficulté Troyes. La seconde mi-temps a été à sens unique, il n'y a pas d'occasion à part la belle frappe de Yo (Touzghar). L’équipe troyenne est plus solide. Ils avaient pris pas mal de buts, là ils en prennent moins. Entre une équipe de Saint-Etienne qui a parfois du mal à faire du jeu et une équipe de Troyes bien en place, je m’attendais à un match comme ça.
Pour vous, c’est dur de regarder l’Estac ?
Oui, au début, les trois ou quatre premiers matches de l’année car avec le staff, on avait déjà travaillé sur ces matches. Ce n’était pas évident mais maintenant, je suis content de voir mes anciens joueurs, l’évolution de certains. Il y a eu des changements, des joueurs qui sont arrivés, d’autres qui ne sont plus dans le groupe. Je regarde encore le club, qui a beaucoup compté pour moi. C’est le premier que j’ai entraîné chez les pros, avec de belles choses vécues pendant deux ans et demi. Je ne peux pas balayer ce club d’un coup de vent.
« Quand je vois la compétition et l’adrénaline qui va avec, ça me manque. »
Vous ne vous êtes jamais expliqué en détails sur votre départ fin décembre. Que pouvez-vous dire aujourd’hui ?
C’est aussi venu de moi, c’est aussi venu de moi (il répète). J’avais envie que ce club se maintienne, de faire plus. Et pour faire plus, il fallait plus de choses… (il n’en dit pas plus).
Le président Aymeric Magne a évoqué une divergence de points de vue sur le projet troyen…
Non, moi je n’avais pas de problème avec le projet. Les dirigeants ont dit ce qu’ils avaient à dire. Moi, je vais rester très sobre, je n’en ai discuté avec personne, c’est tout.
Mais quand vous dites « c’est aussi venu de moi », cela signifie que vous ne vouliez pas poursuivre tant les désaccords étaient profonds ?
Non, ce n’est pas du tout que je voulais partir! Je n’ai jamais demandé à partir. J’étais focus sur le maintien, sur mon équipe, le progrès que je pouvais donner aux joueurs. Des choses s’étaient passées pendant six mois : j’estimais que si ça n’évoluait pas, ça serait difficile de se maintenir. Mon objectif, c’était le maintien, et pour cela, il fallait que des choses évoluent.
Vous parlez de la constitution de l’effectif l’été dernier ?
Il n’y avait pas de désaccords là-dessus. La seule chose que j’ai dite, c’est qu’il fallait faire un groupe avec des jeunes et des expérimentés de la Ligue 1. Et que pour moi, le curseur des jeunes à faire venir, c’était Issa Kaboré. Si on nous envoyait des joueurs de son niveau, voire plus haut, ça ne me dérangeait pas car c’était tout à fait logique : l’état d’esprit, la vitesse, un peu de vécu à haut niveau… Je n’avais pas de problème à avoir des jeunes en devenir, mais à partir du moment où ils avaient un niveau assez élevé, toujours avec ce curseur Kaboré. Car Issa est arrivé au tout début de la préparation. Là, je me suis dit « si on fait venir des joueurs comme ça, ça sera bien ».
« Je n’ai jamais demandé à partir. »
On vous a prêté l’intention de ne pas vouloir aligner les joueurs recrutés par City group comme Roberts ou Kukharevych...
Je n’ai jamais dit que je n’allais pas faire les jouer ! Mais il fallait les évaluer avant de les mettre sur le terrain. Ils sont arrivés en dehors de la préparation, sans matches amicaux, sans compétition, il fallait un laps de temps avant qu’ils ne s’habituent à ce qu’on voulait mettre en place. Il faut que tout le monde comprenne que je n’avais rien contre personne. Rien. Des joueurs sont arrivés, il fallait les entraîner, voilà. Après, il faut regarder s’ils ont le niveau, s’ils sont en forme, quand ils arrivent, comment les intégrer dans un groupe qui avait déjà vécu avec nous, la barrière de la langue... Mais tout ça, ça ne me dérangeait pas ! Cela fait partie du métier d’entraîneur, on ne peut pas tout avoir. Ou alors il faut être dans un très grand club et dire « je veux ci, je veux ça ». Je savais qu’on allait jouer le maintien.
Y a-t-il eu un delta entre ce qui vous a été dit en juin et ce qui a été fait par la suite ?
J’avais une expérience de la Ligue 1, en tant que joueur mais aussi en tant qu’entraîneur adjoint de Christophe Galtier. Je savais que pour se maintenir, il fallait des joueurs d’un niveau assez élevé, c’est tout.
On a du mal à cerner le nœud du problème…
Je n’ai pas à parler de mon départ, je ne veux pas parler en mal ou en bien. Encore une fois, ça fait partie du métier. Des choses se sont passées, qui appartiennent à l’évolution d’un club, d’un groupe. Ils ont fait un choix, que je respecte.
Pour justifier votre départ, le président Magne a également avancé l’argument de votre bilan comptable…
Les propos que les dirigeants ont eus dans votre journal leur appartiennent, je les respecte.
Mais cette première moitié de saison, comment l’analysez-vous ?
On a montré des choses intéressantes, à la fois défensives et offensives. Ce qui me dérangeait, c’est qu’on marquait souvent en premier mais on se faisait reprendre et on perdait des matches sur la fin, comme à Lille. Il fallait changer des choses, on était en train de le faire pour essayer de prendre beaucoup plus de points. On était passé d’une organisation plus défensive à une autre plus offensive, en revenant, contre Lorient, à ce qu’on avait fait auparavant (le losange au milieu et deux pistons-attaquants), aussi parce qu’on avait récupéré des joueurs. Flo Tardieu, je ne l’ai pas eu pendant deux mois et demi. Mais on était 15e au classement, on était comme les autres. On savait où on devait aller, je n’avais pas d’inquiétude car je sentais aussi que le groupe progressait.
Bruno Irles a pris le parti de solidifier l’équipe, à travers l’organisation du bloc et les choix individuels. SI c’était à refaire, prendriez-vous aussi cette direction ?
Je ne sais pas. La défaite qui m’a dérangé, c’est à Lille. Quand vous êtes chez le champion, que vous avez 62 % de possession, que vous avez des occasions… C’est l’état d’esprit de l’équipe, dans des moments difficiles, qu’on aurait eu à faire changer. Que l’équipe ne soit pas que joueuse, qu’elle mette aussi le bleu de chauffe, on voulait travailler là-dessus. Ça, je le dis maintenant, mais je ne sais pas si ça serait bien passé.
Ces six mois vont vous servir dans la suite de votre carrière ?
Je l’espère. Il y a aussi eu une façon différente de fonctionner avec Daniel Masoni et Luis (De Sousa). Avec City group, ce sont deux patrons différents, deux manières de faire différentes. Tout ça va me faire grandir.
Vous aviez davantage de poids dans les décisions sous Daniel Masoni…
Non, ce n’est même pas ça. Daniel et Luis avaient aussi pris des décisions avant que j’arrive (l’arrivée de Gauthier Gallon par exemple, NDLR). Hormis quelques fois où je voulais vraiment des joueurs dans un secteur particulier, comme pour Flo Tardieu la première année, et Tristan Dingomé la deuxième, je n’ai jamais imposé des choses. Il faut faire avec ce qu’on a sous la main. J’étais dans la même optique cette année, je ne voulais pas décider de tout !
Mais la différence, c’est qu’à l’époque, vous arriviez à l’Estac en connaissance de cause du projet. Là, City group est arrivé après vous, avec ses façons de faire…
Quand je suis arrivé à l’Estac en Ligue 2, je connaissais le projet mais j’allais malgré tout dans l’inconnu. Quand j’ai rencontré Daniel et Luis la première fois, il restait neuf joueurs sur la feuille ! Il y avait peu de joueurs, peu d’argent, il fallait reconstruire et se maintenir alors que l’Estac venait de disputer les play-off. Quand City est arrivé, j’avais déjà la connaissance de mon équipe. La suite, les aspects financier et structurel, je ne le connaissais pas, c’est vrai ; mais j’avais encore plus d’inconnues en signant à Troyes que quand City est arrivé.
Pourquoi n’avez-vous quasiment jamais fait jouer Érik Palmer-Brown, intégré avec succès par Bruno Irles ?
C’est très simple : il est arrivé très tard (le 31 août), il a fait un mois et demi tout seul, avec Adil (Rami) et Philippe Sandler. Ce n’est pas facile de s’entraîner tout seul puis de reprendre avec un collectif. Puis il s’est blessé ; on a essayé de le faire revenir. Je voulais l’envoyer avec la réserve mais avec les cas de Covid, elle n’a pas pu jouer pendant deux ou trois semaines. Il s’est donc retrouvé sans compétition. Dans ces conditions, c’était difficile de le faire jouer. Mais j’avais dit au staff et au club qu’il avait des qualités défensives et athlétiques très intéressantes. En plus, il travaillait, je n’avais pas de souci avec lui.
« Il faut faire avec ce qu’on a sous la main. J’étais dans la même optique cette année, je ne voulais pas décider de tout ! »
Auriez-vous souhaité pouvoir compter sur des joueurs comme Conté ou Ugbo, arrivés cet hiver, dès le début de saison ?
Conté, oui, mais Yasser (Larouci) et Youssouf (Koné) sont arrivés. Conté, on le voulait déjà en Ligue 2 mais ça ne s’était pas fait. La seule chose que j’aurais vraiment voulu, c’est avoir plus de monde dès la début de la préparation, afin de travailler plus vite.
Après avoir vécu tant de beaux moments à Troyes, votre fin vous laisse-t-elle amer ? Avez-vous un goût d’inachevé ?
J’ai vécu deux ans et demi intenses. Une première année pas aboutie en raison du Covid ; une deuxième très aboutie mais sans supporters. J’aurais préféré vivre la montée devant 20 000 personnes. Puis la Ligue 1, avec ce qu’il s’est passé. Ce n’est pas un goût d’inachevé mais j’aurais vraiment aimé pouvoir essayer de maintenir le club.
Les supporters vous ont rendu hommage dès le premier match sans vous sur le banc ; cela vous a-t-il touché ou gêné vis à vis de Bruno Irles ?
J’étais bien sûr touché car ça montre que les supporters m’aimaient bien… Après, il faut laisser travailler les gens, avec leur façon de faire, de voir, car c’est difficile d’arriver dans un club et de mettre des choses en place du jour au lendemain.
- jcrego
- Pro
- Messages : 2766
- Enregistré le : 24 août 2015, 17:20
Re: Laurent Batlles [Entraîneur] (2019 - décembre 2021)
Je ne comprends absolument pas le sens de cette interview, ça ne dit rien du tout c’est surtout du vent, ça tourne autour du pot, ça dit vaguement « moi je voulais rester c’est la décision de city » sans qu’on en sache rien du tout. Alors ok ça fait vendre du papier. Mais sortir ça maintenant alors que l’équipe s’est enfin mise sur de bons rails vraiment je comprends pas.
- Léo
- Pro
- Messages : 1605
- Enregistré le : 23 oct. 2015, 16:14
- Localisation : Plus au stade
Re: Laurent Batlles [Entraîneur] (2019 - décembre 2021)
D'accord avec toi.
Le mec a voulu partir, basta.
Le mec a voulu partir, basta.
- snoopy45
- Site Admin
- Messages : 5021
- Enregistré le : 12 juin 2003, 22:36
- Localisation : pas très loin .....
Re: Laurent Batlles [Entraîneur] (2019 - décembre 2021)
Quel titre accrocheur !!!
Et là, étrangement, le journaleux ne repose pas 5 fois la même question pour avoir SA réponse ........
Du grand art je vous dis !
Et là, étrangement, le journaleux ne repose pas 5 fois la même question pour avoir SA réponse ........
Du grand art je vous dis !
je suis pour l'EPO : Eau, Pastis, Olives