L’est eclair est beaucoup moins alarmiste que vous en tous les cas ?
J’attendrai donc de voir le début de saison pour me faire un début d’avis sur le changement tant attendu de cette équipe :
es Troyens ont retrouvé le Stade de l’Aube comme ils l’ont quitté en juin dernier : avec des sifflets au coup de sifflet final. Car l’Estac s’est inclinée face au Metz sur le lourd score de 3-0. Durant le dernier quart d’heure – celui réservé à ceux qui ne devraient pas avoir trop de temps de jeu en championnat –, les Messins ont planté deux buts, pour la forme.
On va plutôt essayer de se concentrer sur la première heure de jeu, celle des titulaires en puissance. Là, l’Estac a rivalisé avec le promu en Ligue 1. Les Troyens avaient la maîtrise du ballon, mais c’était vraiment trop stérile pour mettre en danger une équipe messine déjà en mode Ligue 1, c’est-à-dire en bloc bas et prête à contrer.
Hormis Wilson Odobert (lire ci-contre), les Troyens étaient incapables de faire de vraies différences. Hormis un face-à-face de Jaures
Assoumou perdu face au gardien, le public du Stade de l’Aube, auquel ont été présentées les quatre dernières recrues (lire en page suivante) n’a pas vu de véritable occasion en faveur de son équipe.
Les deux gardiens troyens n’ont pas non plus croulé sous les tirs adverses mais le FC Metz a simplement fait preuve d’efficacité – c’est souvent la différence majeure entre la Ligue 1 et la Ligue 2 –, dans le sillage de Mikautadze, meilleur buteur et joueur de L2 la saison dernière.
début du stage aujourd’hui
Dans l’effectif troyen, on ne voit pas encore un élément de la trempe du numéro 9 messin, capable de gagner un match presque à lui tout seul. « La priorité, c’est d’améliorer la finition car on a eu des occasions », remarque Tanguy Zoukrou, capitaine en fin de match, ce qui en dit long sur la maturité du onze troyen qui a fini la rencontre. Et le défenseur d’ajouter : « Il y avait beaucoup d’intensité. C’était une bonne rencontre, malgré le score. En face, c’était une Ligue 1 et ça s’est vu au score. Ce n’est pas grave, on travaille. »
Hier, l’Estac a en effet constaté l’étendue des progrès qu’il lui reste à accomplir avant la reprise du championnat dans deux semaines. D’ici là, le stage (à partir d’aujourd’hui, au Chambon-sur-Lignon) sera passé, les nouveaux auront commencé leur intégration pendant que des anciens auront fait leur retour. Car on est quand même encore assez éloigné du onze type qui doit amener l’Estac à jouer le haut du tableau en Ligue 2. On demande à voir cette équipe avec un Porozo ou un Ndiaye derrière, un Tardieu au milieu et un De Préville devant, si ce dernier retrouve son niveau.
L’écart au tableau d’affichage, s’il est une alerte, ne doit donc pas non plus susciter des inquiétudes outre mesure. Il est simplement dommageable en termes d’image, car le club troyen avait réussi, ces dernières semaines, par sa communication et son récent recrutement, à montrer à ses supporters un nouvel horizon. Hier après la rencontre, il suffisait d’écouter les réactions à la sortie du stade pour constater qu’il en faudra bien davantage pour basculer dans le positivisme.