turtle a écrit : ↑26 déc. 2019, 22:38
On pourrait avoir l'article en intégralité parce que palexandre et ses interprétations farfelues... Et pour voir à quel point ils ont pompé mon post aussi
Pour toi

:
Si la première partie de saison de l’Estac est globalement très satisfaisante, elle n’est pas parfaite non plus. Voici ce que l’on a aimé d’août à décembre... et ce que l’on n’a pas aimé.
Les TOPS !
La mayonnaise a vite pris
Avec un renouvellement inédit de l’effectif cet été (19 départs et 16 arrivées), une moyenne d’âge très jeune et un staff tout neuf et inexpérimenté à ce niveau, on était un peu inquiet pour l’Estac en début de saison. Surtout quand on sait à quel point les premières semaines de compétition conditionnent la suite. Finalement, Laurent Batlles et ses hommes ont vite pris des points et sont désormais bien positionnés sur le podium, à deux points du leader lensois!
La montée en puissance des cadres
Une équipe n’est pas performante sans une colonne vertébrale qui tient la route. Celle-ci s’est dessinée rapidement : Gallon dans les buts, Giraudon et Salmier derrière, Tardieu au milieu, Barthelmé et Touzghar devant. Après une mise en route délicate, Gauthier Gallon a retrouvé le niveau qui a été le sien pendant deux ans à Orléans ; Maxime Barthelmé a pris de l’épaisseur dans le jeu et le trio axial défensif a refait de l’Estac une équipe difficile à déséquilibrer.
La réactivité de Laurent Batlles
Contrairement à Jean-Marc Furlan par exemple, Laurent Batlles n’est pas un dogmatique, mais un pragmatique. Le coach troyen n’hésite pas à changer de système pour s’adapter aux absences ou à l’adversaire. Quand des choses ne tournent pas rond, il n’attend pas mille ans pour réagir et rebattre les cartes. Il a lancé Pape Ba en voyant ses autres attaquants peiner. Après la débâcle à Chambly, il a resserré les lignes et l’Estac a remporté ses quatre matches suivants par un but d’écart.
L’impact de Boubakar Kouyaté
L’impact du défenseur malien concerne aussi bien son agressivité dans les duels que l’importance comptable de ses buts. « Kiki » a déjà marqué six buts cette saison, dont cinq en championnat. Et uniquement des réalisations qui comptent : contre Lens (2-0), Grenoble (1-1), Valenciennes (1-0), Guingamp (1-0) et Ajaccio (2-1) Redoutable dans les airs – qui a souvenir d’un Troyen aussi dominateur ? –, Kouyaté est devenu, par son jeu et sa personnalité, la coqueluche du public troyen.
La jeunesse troyenne qui prend sa chance
Stone Mambo et Warren Tchimbembé ont su saisir les rares chances qu’ils ont eues de se montrer cette saison. C’est surtout vrai pour le premier, qui pourrait bien prendre davantage d’importance pour préparer l’avenir. Le second s’est montré à son avantage lors des dernières semaines de la phase aller. En revanche, Benrandy Abdallah est passé au travers en Coupe et Yanis Merah et Calvin Bombo se sont gravement blessés.
Et les FLOPS !
L’animation offensive en berne
Si, par périodes, l’Estac a été séduisante offensivement, c’est encore très insuffisant dans ce domaine. L’animation dans les couloirs est minimale et on ne sent pas une grande complicité entre les différents attaquants. L’Estac est d’ailleurs la 8e attaque de Ligue 2 (22 buts) et est surtout dangereuse sur coups de pied arrêtés. L’axe de progression de la phase retour est tout trouvé… et passera sans doute par des renforts lors du mercato hivernal.
Des recrues très décevantes
En voyant le curriculum vitae de Pape Souaré, Lenny Pintor et Ihsan Sacko, on s’attendait quand même à autre chose. À mi-saison, ils n’ont pas apporté la plus-value espérée à leurs postes. Pire, l’Estac semble moins armée que la saison dernière dans le couloir gauche de la défense et sur les postes offensifs. Si les départs de Bryan Mbeumo et Kévin Fortuné ont été compensés numériquement, ils ne l’ont pas été au point de vue des stats et de la consistance des performances.
Les blessures et suspensions à répétition
Laurent Batlles n’a presque jamais eu l’intégralité de son groupe à disposition pour faire ses choix le week-end. Tour à tour, les défenseurs sont suspendus pour un match suite à trois avertissements, et l’infirmerie n’est jamais vide. Massouema, El Hajjam, Mambo, Barthelmé... ont manqué des matches en raison de blessures ; la saison de Rui Pires (ligaments croisés) est terminée et Yoann Touzghar (opéré d’une pubalgie) sera indisponible plusieurs mois.
L’ambiance au Stade de l’Aube
C’est un constat qui ne date pas d’aujourd’hui. Malgré un fonds de jeu moins moribond que la saison dernière et des tentatives du club pour animer les travées et séduire son public (soirée événementielle avec les étudiants, Noël en bleu et blanc, fermeture des tribunes Seine et Champagne hautes pour regrouper les spectateurs, communication plus moderne…), l’enceinte troyenne sonne creux. Le dernier match à domicile a prouvé que le public troyen pouvait faire beaucoup mieux...
La débâcle contre Chambly
Cela faisait longtemps que l’Estac n’avait pas reçu telle fessée dans son stade. Et franchement, en voyant arriver le modeste promu Chambly le 22 novembre, on n’imaginait pas un tel scénario. Une soirée cauchemar durant laquelle Chambly a marqué sur chaque tir ou presque, Troyes a touché le poteau et le public a copieusement sifflé son équipe. Une débâcle qui a marqué un réel tournant dans cette première partie de saison. Un (gros) mal pour un (grand) bien ?
A. MANGIN/ J. BRULEY