Prêté l'été dernier par Dijon, l'attaquant Raphaël Caceres s'est imposé à Troyes, où il dispute la montée en Ligue 1, encore une fois. (Photo Presse-Sports)
Il ne porte pas de caleçon porte-bonheur et ne dissimule pas de grigri dans ses chaussettes. Il ne croit d'ailleurs pas au «hasard», ni même aux «bonnes étoiles». Il préfère les explications rationnelles et chiffrées. Et au regard des statistiques et du classement, Raphaël Caceres peut vraiment croire en son destin.
Pour la deuxième saison consécutive, cet attaquant vit donc le sprint d'une montée. Après avoir réussi cet insensé pari avec Dijon, au printemps dernier, il espère bisser avec Troyes, cette fois. Pour cet ancien coureur occasionnel de demi-fond - il lui arrivait de disputer des épreuves, au moment des trêves estivales - ces courses effrénées de fin de saison seraient presque devenues une spécialité.
«J'ai insisté pour être prêté à Troyes»
Presque parce que cet attaquant longiligne ne dispute que sa deuxième saison dans le monde professionnel, après un parcours tout en détours. Repéré dans le circuit amateur dans son département natal, le Vaucluse, il a d'abord bourlingué en CFA et en National. Dijon l'a repéré à cet étage, à Luzenac, modeste club d'une commune nichée sur la route des Pyrénées. Il a finalement découvert la Ligue 2, la saison passée.
«C'était une super expérience, dit-il. Avec la montée au bout. Mais je voulais jouer pour progresser. J'ai disputé les deux premiers matches de Ligue 1 avec Dijon, mais j'étais sur le banc et je ne rentrais que pour quelques minutes. J'ai insisté pour être prêté.» Malgré les réticences initiales de Patrice Carteron, Caceres a finalement été entendu. Il a rejoint l'ESTAC, sans se douter qu'il allait disputer une place dans l'ascenseur vers la Ligue 1, quelques mois plus tard.
Il espère sortir plus fort de cette saison
Malgré une concurrence dense à Troyes (Marcos, Grax, Bettiol), Caceres s'est même imposé dans le onze de départ. Et dans un nouveau rôle. Attaquant de soutien, il tournait autour de Sebastian Ribas, meilleure gâchette de la L2, la saison passée. Il s'est rapproché du but, en rejoignant le club de l'Aube. Ses statistiques s'en ressentent puisqu'il a déjà dépassé son total de la saison passée (huit buts contre six). Aujourd'hui, il devine des similitudes avec le parcours de Dijon, comme des signes annonciateurs d'un heureux dénouement. «Personne ne nous attendait au départ, comme cette saison avec Troyes. Et puis, il y a tous ces matches qu'on gagne 1-0 ou qu'on ne perd pas, alors qu'on devrait les perdre.»
Tous ces détails entretiennent le fol espoir de la montée, avant la réception de Lens, ce vendredi. Sa réussite actuelle - il a inscrit trois buts décisifs récemment - est aussi un argument qui accrédite les chances réelles de l'ESTAC de finir sur le podium. Et s'il ne veut pas penser à son avenir - rester à Troyes, revenir à Dijon, où son contrat court jusqu'en 2013, ou encore opter pour la troisième voie - il espère sortir plus fort de cette saison. Pour rejoindre la planète Ligue 1
Article France Football.fr
http://www.francefootball.fr/#!/news/20 ... monte.html