Re: [Entraîneur] Laurent Batlles >> juin 2021 (+1 an en option)
Posté : 09 juil. 2019, 13:07
Voici l'interview :
MaLigue2.fr : Laurent, pourquoi avoir décidé de se lancer dans le grand bain à Troyes ?
Laurent Batlles : A un certain moment, je voulais passer à autre chose. Évoluer. Cela faisait un petit bout de temps que j’entraînais les jeunes à Saint-Etienne. J’ai pu passer les diplômes requis, notamment celui pour entraîner chez les pros. J’avais demandé une évolution au niveau de l’ASSE. Aurait-elle été possible ? Je ne sais pas trop. J’avais quelques contacts en Ligue 2 et j’ai eu la possibilité d’aller à Troyes. Le projet présenté m’intéressait grandement.
L’ESTAC alterne entre la L1 et la L2… Quel regard portez-vous sur le club ?
Justement, quand je suis arrivé, j’ai demandé au club d’avoir un projet avec des joueurs qui puissent s’inscrire plus longtemps au club. C’est à dire leur faire signer des contrats de deux ou trois ans, dans l’optique de construire quelque chose ensemble. Je portais et je porte le regard d’un club sain, où on veut travailler !
Que manque-t-il à Troyes pour pouvoir se stabiliser en Ligue 1 ?
Déjà, il convient de se stabiliser en Ligue 2. Il faut obtenir un maintien plus ou moins facile. Nous verrons ce qu’il se passera par la suite. Il s’agira d’une saison compliquée, avec de nombreux clubs qui veulent remonter parmi l’élite.
Troyes vient de finir à une belle 3e place, mais a échoué en play-off. Avez-vous trouvé des joueurs marqués par cette déception légitime ?
Je n’ai pas eu en face de moi des joueurs très marqués. Ils étaient déçus, certes, de ne pas avoir gagné ce barrage. Malgré tout, le groupe a beaucoup changé. Il y a de nombreuses arrivées et les anciens ont envie de retrouver ces moments-là, avec cette fois l’opportunité d’accéder au niveau supérieur. En tout cas, ce que je vois depuis une dizaine de jours, ce sont des joueurs qui travaillent bien ensemble, qui sont impliqués.
Vous repartez avec une équipe fortement remaniée, est-une chance pour le jeune entraîneur que vous êtes de poser votre patte ?
Jeune ? J’ai été adjoint de Christophe Galtier chez les Verts et je ne suis plus si jeune à ce poste (sourire). C’est vrai que ça peut permettre de repartir sur de bonnes bases. Après, ce sera peut-être plus facile à dire en fin de saison. Je vous le dirai donc à ce moment-là.
En parlant de patte, à quoi ressemblera votre Troyes ?
Aujourd’hui, dans n’importe quel système de jeu, j’aspire à garder le ballon et à mettre du mouvement. Nous travaillons aussi sur l’aspect des milieux de terrain, sur beaucoup de choses, afin d’être le plus propre possible. Nous ne voulons également pas prendre de risque dans la façon de jouer.
Abordons le mercato. Vous êtes parvenu à conserver Yoann Salmier. C’était important pour stabiliser une défense qui a vu Tavares et Poaty s’en aller ?
Je voulais le garder, tout comme Jimmy Giraudon, afin de garder une certaine ossature. D’autant que nous avons recruté un gardien, et que nous allons sûrement avoir de nouveaux joueurs de côté. Il me paraissait intéressant de garder ces 2 éléments qui se connaissent très bien. Cela permet de favoriser une bonne base de socle !
Espérez-vous conserver Mbeumo cet été ?
Je n’ai pas énormément de joueurs à disposition… Il travaille très bien. Ce n’est pas vraiment à moi de dire si on doit le faire partir ou non. Tout dépendra des sollicitations, de ses performances. Aujourd’hui, si un club arrive et met de l’argent sur un joueur comme Bryan, on y réfléchira. Le club est amené à former des joueurs pour pouvoir les faire partir. Mais aujourd’hui, ce n’est pas d’actualité.
Où en sont les pistes menant à Quentin Lecoeuche ou encore El Hadji Ba ?
Le chantier est réel et important au niveau du recrutement. Il nous reste beaucoup de joueurs à attirer. Des noms, des listes ont été établies. On choisira en fonction de ce qu’il se passera. Je ne peux pas vous dire si ces joueurs nous intéressent. Nous souhaitons avoir le plus de sérénité possible pour recruter, et voir ce que les joueurs déjà présents peuvent nous apporter. On va essayer d’être le plus rationnel possible. Nous espérons encore avoir 5 à 6 renforts.
Vous avez débuté votre stage au Chambon-sur-Lignon, qu’attendez-vous de cette semaine ?
Vivre ensemble pour créer une cohésion de groupe. Nous essayerons aussi de façonner une identité de jeu. Identité qui m’est propre, mais qui doit appartenir aux joueurs. Nous sommes en train de tout mettre en oeuvre pour travailler dans la sérénité, dans la simplicité.
L’an dernier, le président avait parlé d’une remontée en 2-3 ans. Cela rajoute-t-il un peu de pression en entrant dans cette seconde année ?
Quand j’ai rencontré la présidence, et notamment le directeur sportif, la montée n’est pas rentrée en compte dans le projet présenté. On va essayer, bien sûr, de se donner les moyens d’être le plus haut possible. Nous avons changé pas mal de monde. Nous verrons où nous pourrons nous situer. Ce n’est en rien une pression supplémentaire car, de toute façon, un entraîneur connaît déjà la pression du résultat.
Vous avez actuellement un groupe restreint. A 2 semaines et demi de la reprise du championnat, l’inquiétude arrive-t-elle ?
En toute honnêteté, cela ne m’inquiète pas plus aujourd’hui (lundi, Ndlr). En fin de semaine ou en début de semaine prochaine, nous verrons… J’attends avec impatience que certains dossiers avancent. Plus on va se rapprocher de la reprise, plus ce sera difficile. D’autant que 2 joueurs sont à la CAN. Mais il y a beaucoup de paramètres qui font que l’on ne peut pas faire n’importe quoi.
MaLigue2.fr : Laurent, pourquoi avoir décidé de se lancer dans le grand bain à Troyes ?
Laurent Batlles : A un certain moment, je voulais passer à autre chose. Évoluer. Cela faisait un petit bout de temps que j’entraînais les jeunes à Saint-Etienne. J’ai pu passer les diplômes requis, notamment celui pour entraîner chez les pros. J’avais demandé une évolution au niveau de l’ASSE. Aurait-elle été possible ? Je ne sais pas trop. J’avais quelques contacts en Ligue 2 et j’ai eu la possibilité d’aller à Troyes. Le projet présenté m’intéressait grandement.
L’ESTAC alterne entre la L1 et la L2… Quel regard portez-vous sur le club ?
Justement, quand je suis arrivé, j’ai demandé au club d’avoir un projet avec des joueurs qui puissent s’inscrire plus longtemps au club. C’est à dire leur faire signer des contrats de deux ou trois ans, dans l’optique de construire quelque chose ensemble. Je portais et je porte le regard d’un club sain, où on veut travailler !
Que manque-t-il à Troyes pour pouvoir se stabiliser en Ligue 1 ?
Déjà, il convient de se stabiliser en Ligue 2. Il faut obtenir un maintien plus ou moins facile. Nous verrons ce qu’il se passera par la suite. Il s’agira d’une saison compliquée, avec de nombreux clubs qui veulent remonter parmi l’élite.
Troyes vient de finir à une belle 3e place, mais a échoué en play-off. Avez-vous trouvé des joueurs marqués par cette déception légitime ?
Je n’ai pas eu en face de moi des joueurs très marqués. Ils étaient déçus, certes, de ne pas avoir gagné ce barrage. Malgré tout, le groupe a beaucoup changé. Il y a de nombreuses arrivées et les anciens ont envie de retrouver ces moments-là, avec cette fois l’opportunité d’accéder au niveau supérieur. En tout cas, ce que je vois depuis une dizaine de jours, ce sont des joueurs qui travaillent bien ensemble, qui sont impliqués.
Vous repartez avec une équipe fortement remaniée, est-une chance pour le jeune entraîneur que vous êtes de poser votre patte ?
Jeune ? J’ai été adjoint de Christophe Galtier chez les Verts et je ne suis plus si jeune à ce poste (sourire). C’est vrai que ça peut permettre de repartir sur de bonnes bases. Après, ce sera peut-être plus facile à dire en fin de saison. Je vous le dirai donc à ce moment-là.
En parlant de patte, à quoi ressemblera votre Troyes ?
Aujourd’hui, dans n’importe quel système de jeu, j’aspire à garder le ballon et à mettre du mouvement. Nous travaillons aussi sur l’aspect des milieux de terrain, sur beaucoup de choses, afin d’être le plus propre possible. Nous ne voulons également pas prendre de risque dans la façon de jouer.
Abordons le mercato. Vous êtes parvenu à conserver Yoann Salmier. C’était important pour stabiliser une défense qui a vu Tavares et Poaty s’en aller ?
Je voulais le garder, tout comme Jimmy Giraudon, afin de garder une certaine ossature. D’autant que nous avons recruté un gardien, et que nous allons sûrement avoir de nouveaux joueurs de côté. Il me paraissait intéressant de garder ces 2 éléments qui se connaissent très bien. Cela permet de favoriser une bonne base de socle !
Espérez-vous conserver Mbeumo cet été ?
Je n’ai pas énormément de joueurs à disposition… Il travaille très bien. Ce n’est pas vraiment à moi de dire si on doit le faire partir ou non. Tout dépendra des sollicitations, de ses performances. Aujourd’hui, si un club arrive et met de l’argent sur un joueur comme Bryan, on y réfléchira. Le club est amené à former des joueurs pour pouvoir les faire partir. Mais aujourd’hui, ce n’est pas d’actualité.
Où en sont les pistes menant à Quentin Lecoeuche ou encore El Hadji Ba ?
Le chantier est réel et important au niveau du recrutement. Il nous reste beaucoup de joueurs à attirer. Des noms, des listes ont été établies. On choisira en fonction de ce qu’il se passera. Je ne peux pas vous dire si ces joueurs nous intéressent. Nous souhaitons avoir le plus de sérénité possible pour recruter, et voir ce que les joueurs déjà présents peuvent nous apporter. On va essayer d’être le plus rationnel possible. Nous espérons encore avoir 5 à 6 renforts.
Vous avez débuté votre stage au Chambon-sur-Lignon, qu’attendez-vous de cette semaine ?
Vivre ensemble pour créer une cohésion de groupe. Nous essayerons aussi de façonner une identité de jeu. Identité qui m’est propre, mais qui doit appartenir aux joueurs. Nous sommes en train de tout mettre en oeuvre pour travailler dans la sérénité, dans la simplicité.
L’an dernier, le président avait parlé d’une remontée en 2-3 ans. Cela rajoute-t-il un peu de pression en entrant dans cette seconde année ?
Quand j’ai rencontré la présidence, et notamment le directeur sportif, la montée n’est pas rentrée en compte dans le projet présenté. On va essayer, bien sûr, de se donner les moyens d’être le plus haut possible. Nous avons changé pas mal de monde. Nous verrons où nous pourrons nous situer. Ce n’est en rien une pression supplémentaire car, de toute façon, un entraîneur connaît déjà la pression du résultat.
Vous avez actuellement un groupe restreint. A 2 semaines et demi de la reprise du championnat, l’inquiétude arrive-t-elle ?
En toute honnêteté, cela ne m’inquiète pas plus aujourd’hui (lundi, Ndlr). En fin de semaine ou en début de semaine prochaine, nous verrons… J’attends avec impatience que certains dossiers avancent. Plus on va se rapprocher de la reprise, plus ce sera difficile. D’autant que 2 joueurs sont à la CAN. Mais il y a beaucoup de paramètres qui font que l’on ne peut pas faire n’importe quoi.