Bekamenga, à l'ombre de la fête
Arrivé à Troyes en prêt cet hiver, le meilleur buteur lavallois de la saison passée n'est pas parvenu à se faire une place chez le champion de L2. Au final : une montée mais un bilan personnel bien terne.
20 mars dernier, stade de l’Aube. Troyes accueille Créteil (2-0). 72e minute : Christian Bekamenga laisse exploser sa joie. Comme un gamin, ivre de joie, il embrasse ses partenaires, rit, s’exalte. La rage se lit sur son visage. Le soulagement aussi. Entré en jeu vingt-et-une minutes plus tôt, l’attaquant camerounais de l’ESTAC, vient d’inscrire son premier but sous le maillot troyen. Après six semaines de vide, «Beka», débarqué dans l’Aube début février, dans les dernières heures du mercato hivernal, donne enfin signe de vie, lui qui s’était montré si prolifique lors du dernier exercice (18 buts en 37 matches sous le maillot de Laval en 2013-2014).
Mais à l’heure où Troyes célèbre son titre de champion de L2 et, par ricochet, son accession en L1, le bilan individuel de Bekamenga oscille entre regrets et médiocrité : tantôt blessé, tantôt relégué au simple rang de joker (9 matches disputés, 2 buts, 40 minutes de jeu en moyenne par match avec Troyes). Depuis qu’il a rejoint le club, l’ex-Nantais n’a été titularisé qu’à trois reprises par Jean-Marc Furlan. «Quand je suis arrivé, l’équipe tournait bien depuis six mois déjà. J’ai compris qu’il me faudrait du temps pour m’adapter. Le coach n’a pas arrêté de me le répéter».
À Laval, Bekamenga était le point d’ancrage, l’atout maître d’un collectif rompu à jouer (surtout) pour lui. «Là-bas, les gars me cherchaient tout le temps, ils jouaient toujours vers moi», explique-t-il. À Troyes, il a intégré une équipe où le jeu est plus léché, les exigences plus élevées. Bekamenga n’a pas eu la place, ni l’impact qu’il espérait. Et lorsque sa chance lui a été donnée, il n’a pas vraiment déçu, sans forcément convaincre non plus.
Alors que d’autres, comme Jessy Pi ou Stéphane Darbion ont su s’élever au rang d’indispensables, lui n’est pas parvenu à s’immiscer dans le onze de départ. L’option d’achat assortie à son prêt ayant été automatiquement levée suite à la montée de l’ESTAC, Christian Bekamenga devrait malgré tout la saison prochaine retrouver l’élite, qu’il avait déjà fréquentée avec Nantes, en 2008-09. Peut-être l’occasion, à 29 ans, de lever les doutes qui l’entourent.
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