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Bahebeck termine en trombe

L'attaquant prêté par le PSG étale enfin tout son talent. Une nouvelle dimension qui tombe à pic pour l'Estac dans la dernière ligne droite pour le maintien

Hier matin, Honoré Bahebeck était au stade de l'Aube. Le papa de Jean-Christophe avait rendez-vous avec Jean-Marc Furlan pour évoquer la saison du fiston, dont il suit attentivement la carrière. « Un prêt n'est jamais évident, mais cette année à l'Estac aura été bénéfique pour lui, confie-t-il. Sa fin de saison est remarquable. »
Effectivement, l'attaquant prêté par le PSG termine comme son équipe : en trombe. Il est impliqué dans 4 des 6 derniers buts de l'Estac (3 buts et une passe contre Bordeaux) et il a bougé les défenses adverses comme rarement cette saison.
« Mais ça reste une saison mitigée pour moi, assure « JC », 20 ans depuis le 1er mai. J'aurais pu faire mieux ; je vais essayer de la terminer le plus fort possible. C'est très important pour l'équipe. »

« J'ai compris que je devais faire plus »

Les premiers mois avaient laissé l'image d'un garçon plein de talent mais l'exploitant seulement par bribes. « Vers la fin des matches aller, ça commençait à aller mieux mais ensuite, je me suis blessé. J'ai eu quelques difficultés extrasportives également. Il n'y a personne en faute, si ce n'est moi. J'ai su repartir, me remettre en question ; j'ai compris que je devais faire beaucoup plus. »
Se faire un peu violence, en quelque sorte : « J'ai un caractère assez tranquille, qui peut parfois laisser penser que je m'en fous, que je suis nonchalant ou arrogant. Ça n'est pas le cas. » « Des fois, il faut le réveiller », sourit son père.
« Il avait une attitude, un comportement différent parce qu'il venait d'un autre club, estime Jean-Marc Furlan. Les cadres l'ont pris en main. Mais c'est un garçon très attachant. »
L'entraîneur ne l'a plus lâché d'une semelle. « C'est clairement l'un des attaquants les plus doués de L1 à son âge. Il a les deux pieds, il est puissant avec le ballon et bon de la tête aussi même s'il ne s'en sert pas assez. Il doit travailler encore d'autres secteurs indispensables au haut niveau : le harcèlement défensif, le jeu sans ballon et l'anticipation, l'approche mentale. »
« C'est au niveau de mes déplacements que j'ai le plus progressé cette saison, confirme Bahebeck. Avant, j'avais tendance à être plus spectateur qu'acteur sans le ballon. J'avais aussi tendance à me déconcentrer, j'ai fait beaucoup d'efforts pour être plus régulier à ce niveau-là. Je ne vais pas changer du jour au lendemain. Mais je travaille pour que, d'ici quelques années, ce soit un acquis. »
Car ce garçon « très gentil et accessible » selon son papa a montré ces derniers matches une palette d'attaquant complet, capable aussi de prendre ses responsabilités devant le but. « Je n'ai jamais douté de mes capacités mais j'avais un peu de mal à bien me démarquer. À la base, je suis plutôt aillier aussi. Et ça ne me dérange pas de jouer sur le côté. » Avec une petite tendance à trop s'exiler.
« A la mi-temps contre Bordeaux, je lui ai demandé de rester dans l'axe », raconte Furlan. Il a fini par faire la différence, cette fois d'une passe lumineuse pour Camus.

L'Estac aimerait le conserver

Le PSG étant parti dans une autre galaxie, plusieurs clubs guettent l'attaquant des U20 français. L'Estac aimerait aussi le conserver la saison prochaine, pour terminer le travail effectué cette saison afin qu'il prenne véritablement son envol.
Ce serait évidemment plus réalisable en L1 qu'en L2, même si son papa reste sensible à l'intérêt troyen : « Pourquoi pas rester ici ? A partir du moment où tout se passe bien, qu'il a un bon club et un bon entraîneur pour progresser, la porte n'est pas fermée. On verra ce que va dire aussi le PSG. En attendant, je lui ai dit : ''Oublie tout ce que tu as fait jusque là. Dimanche, tu dois faire un match mortel et marquer.'' »
Cette fois, Bahebeck fils n'aura pas de difficulté à monter en pression : « C'est le dernier et plus important match de la saison, peut-être même de notre carrière pour certains d'entre nous. On sait ce qu'on à faire. On espère bien sûr que Bastia nous fera plaisir contre Sochaux. Mais pour l'instant, on ne pense pas à ça. A nous de faire le boulot à Valenciennes. Car si Sochaux perd et qu'on ne gagne pas, là, on aurait vraiment de gros regrets. On aurait aimé remonter avant mais on est bien présent avec nos 4 victoires en 5 matches. Ça n'est pas rien. »

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le gégé a écrit : Faut pas rêver, on n'achètera pas d'attaquant la saison prochaine si le miracle se produit.