« Ça veut dire quoi prête-nom ? »
Claude Robin va vivre ce soir ses débuts sur le banc du Red Star. L'ex-entraîneur de Troyes assure être là pour épauler activement Manuel Pires.
Successeur du Portugais Rui Almeida (limogé avant la trêve), Manuel Pires ne sera plus seul sur le banc ce soir contre Clermont. L'entraîneur général du Red Star a été rejoint par Claude Robin (56 ans), nommé entraîneur principal et titulaire, lui, du BEPF (brevet d'entraîneur professionnel de football). Après une semaine de cohabitation, et avant ses débuts ce soir contre Clermont, l'ex-Troyen, qui a connu deux intérims en L 1 et L 2, livre ses premières impressions.
Que représente le Red Star pour vous ?
CLAUDE ROBIN. C'est un club mythique, qui parle aux gens et qui ne laisse pas insensible. Il y a de bonnes intentions dans ce club, qui a l'air très familial, ce qui me correspond assez. Puis si je peux lui porter chance... Il a été créé par Jules Rimet, qui était de Haute-Saône comme moi. (Sourire.)
Vous avez le même profil de formateur que Manuel Pires. Que pouvez-vous apporter de plus ?
Déjà, je n'ai pas du tout la prétention de dire que je vais apporter quelque chose de plus. Je suis venu épauler Manu, l'aider. Il fait son bonhomme de chemin. Je le connaissais car on se rencontrait lors des réunions de directeurs de centres de formation, moi à Troyes et lui à Nice. Après, si le club a fait appel moi, c'est qu'il sentait une complémentarité possible entre nous.
Que répondez-vous à ceux qui vous considèrent comme un simple prête-nom* ?
Ça veut dire quoi prête-nom ? Vous avez une définition ? Chacun pense et interprète ce qu'il veut. Moi, je suis venu pour entraîner. Quand on nous donne la possibilité d'être sur le rectangle vert, on est le plus heureux des entraîneurs.
Comment vous répartissez-vous les tâches ?
On est à l'image de l'équipe, on va essayer d'inventer. Par exemple, sur la séance spécifique, Manu a pris les attaquants, et moi, les défenseurs. On va travailler de façon collégiale.
Et au final, qui fera les choix ?
Là encore, ce sera collégial. Manu connaît tout le monde. Moi, j'arrive. Sans langue de bois, je ne vois pas comment ça pourrait mal se passer.
Quels sont les principaux chantiers ?
Le groupe est assez jeune, et s'il y a une chose que j'ai retenue, c'est qu'il semble manquer de maturité. Mais après tout, le club a 19 points, ce n'est pas si mal.
Allez-vous oeuvrer aussi dans le futur centre de formation ?
Ce sera une de mes missions. Je vais faire un audit en essayant d'apporter un regard neuf. Peut-être que le club avait besoin de ça. Les jeunes représentent l'avenir. Je suis bien placé pour savoir que le vivier parisien est important. Je ne vois pas pourquoi le Red Star n'aurait pas des jeunes de qualité aussi.
Après une rupture douloureuse avec Troyes, comment avez-vous vécu cette année blanche ?
Pas bien ! Mais ça fait du bien de remettre les pieds sur le terrain. Mon départ de Troyes a été digéré, je suis passé à autre chose. Ce sont les aléas du football. On ne passe pas non plus dix ans dans un club en le quittant comme ça.
Et vous voyez-vous rester dix ans au Red Star ?
En général, je reste assez longtemps dans les clubs. On ne sait pas, pourquoi pas ? Mais dix ans, vu mon âge, c'est peut-être utopique.
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