Interview d'OGCN.com
« OUH, AH, BEN SAADA »
« Ouh, ah, Ben Saada. Ouh, ah, Ben Saada ! » Le dribble (toujours) vif, le sourire en coin, Chaouki Ben Saada n'a rien oublié d'un hommage « que personne ne (lui) a jamais chanté » ailleurs qu'à Nice. Après trois saisons passées sous les couleurs du Gym (entre 2008 et 2011), le milieu offensif formé à Bastia s'épanouit désormais à Troyes, champion de la dernière L2. Passé par Arles-Avignon et Lens après son départ de Charles-Ehrmann, l'international tunisien regoûtera à la L1 à l'occasion de l'exercice 2015 / 2016. Quatre ans après l'avoir quittée en laissant la Côte. Avant les retrouvailles entre Troyens et Aiglons, il a gentiment accepté de répondre aux questions d'OGCNice.com
Chaouki, comment s'est déroulée ton arrivée à Troyes ?
Je suis arrivé en octobre dernier, et j'ai eu la chance de passer une super saison (19 matchs, 2 buts). Tout comme l'ensemble du groupe. Nous avons surfé sur la L2, avec un titre et une accession au bout. C'était une belle année, où tout est allé dans le bon sens. J'ai eu la chance de prolonger mon contrat de deux ans cet été, ce qui m'aide également à être plus serein.
Qu'est-ce que ça te fait de revenir dans l'élite, 4 ans après ?
Un grand plaisir. Certes, je reviens sur le tard, mais ça reste toujours agréable. Je vais pouvoir de nouveau me confronter à de grandes équipes, retrouver de grands stades, revoir certains amis. Franchement, c'est le top.
Ton chemin croisera donc celui du Gym, lors de la 2e journée de championnat …
C'est ça. Il n'y a plus de joueur avec qui j'ai évolué, mais je suis heureux de revoir les gens du staff. Que ce soit Fred (Gioria, entraîneur-adjoint), Lionel (Letizi, entraîneur des gardiens), le doc' (Jean-Philippe Gilardi), les kinés (Philippe Boulon et Rémy Garcia), ou Nabil (Ouled-Gharbia, intendant), c'est toujours un plaisir, car je garde le club et les personnes que j'y ai croisées dans ma tête et dans mon coeur.
Comment expliques-tu la belle image que tu as laissée au Gym ?
Je ne sais pas. Je suis quelqu'un d'assez facile à vivre, je crois que c'est pour cela que ça allait bien avec tout le monde. Que ce soit avec mes coéquipiers, le staff ou les supporters. Ces derniers aimaient bien les joueurs dans mon genre, qui mettaient un peu « le bazar » sur le terrain. J'avais un super feeling avec eux.
Ils me chantaient une chanson spéciale qui je n'oublierai jamais. Et que personne ne m'a chanté ailleurs.
Les supporters troyens ne te l'entonnent pas ?
(Rires) Non. Même si à Troyes, tout le monde est également derrière nous.
Suis-tu toujours les performances du Gym ?
Bien sûr. J'essaie d'ailleurs d'être attentif aux prestations de tous les clubs où je suis passé. Je trouve que Nice s'est rajeuni. L'effectif compte beaucoup de jeunes talents, beaucoup de potentiel. Par rapport à la période où j'étais au club, le stade a changé, l'entraîneur aussi. Le Gym a fait une très bonne préparation et, même si le premier match a été perdu face à Monaco, on sait que ce sera vraiment très difficile pour nous.
Quels sont les objectifs troyens cette saison ?
Le maintien avant tout ! Nous avons été timorés lors de notre première de la saison face au GFC Ajaccio (0-0) : il faudra en montrer plus pour pouvoir rester en L1. Ce qui serait vraiment une belle réussite, c'est qu'on se retrouve encore la saison prochaine dans la même situation : la préparation d'un Troyes / Nice, lors d'une journée de L1.
Ce serait parfait que cet objectif commence à se concrétiser lors de la 3e journée...
(Rires) Il faut jouer tous les matchs pour les gagner. Mais c'est sûr que ça restera spécial face au Gym, car j'ai tellement de bons souvenirs sous ce maillot. On verra si je joue ou si je rentre en jeu, mais une chose reste certaine : si je marque un but, je ne le célèbrerai pas...
Alors vous la lui chanterez ?