Re: [Président] Daniel Masoni
Posté : 28 juin 2019, 07:56
Et surtout 0 ambition, le ventre mou de la ligue 2 lui conviendrait à merveille !
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Daniel Masoni, 10 années, 10 souvenirs
MIS EN LIGNE LE 7/07/2019 À 21:14 ALAN MANGIN
Le président de l’Estac a fêté le mois dernier ses dix ans à la tête du club. Une décennie bien remplie, qu’il revisite...
Juin 2009. Le rachat du club
Après la descente en National, Thierry Gomez (à droite), se résoud à revendre le club à Daniel Masoni, qui était jusqu’alors l’actionnaire principal. Dix ans plus tard, le président troyen (ici avec Nivet, joueur phare de sa mandature) est toujours aux manettes.
Le contexte : Après la descente en National, Thierry Gomez (président depuis juillet 2004), critiqué par une grosse partie des supporters et des médias locaux, revend le club à Daniel Masoni, principal actionnaire du club et fils de l’ancien président Angel Masoni.
Ses souvenirs : « J’ai été actionnaire puis sponsor donc la suite logique était que je devienne président. Quand le club est descendu en National, j’ai pensé que c’était le bon moment. Le processus a été long car il y en a un pour qui c’était trop cher, et l’autre pas assez ! Quand j’ai acheté le club, j’ai ressenti de la fierté pour ma famille, pour Angel. Ma première décision a été de trouver un coach. Quand on a repris le 12 juin, il n’y avait plus de staff, plus de sponsors car ils étaient tous en fin de contrat. Le club était une coquille vide, avec des joueurs dont le salaire n’était pas adapté. Même en Ligue 2, je n’ai jamais donné des salaires comme ça ! Cet été-là, je n’ai pas eu de vacances, juillet et août ont été très chauds ! »
Juin 2010. Rémy remplacé par Furlan
Le contexte : Malgré une remontée immédiate en Ligue 2, Daniel Masoni choisit de se séparer de l’entraîneur Patrick Rémy, pour le remplacer par Jean-Marc Furlan, qui avait déjà entraîné l’Estac de 2004 à 2007.
Ses souvenirs : « Pourquoi cette décision ? En fait, c’est un ensemble de choses, notamment les joueurs qui ont un peu poussé pour que ça change. C’était un choix difficile… Quand je lui ai annoncé la décision (à Patrick Rémy), il ne s’y attendait pas, il a mis du temps à digérer. Mais cela s’est réglé entre hommes courtois. Furlan ? Je le connaissais de son premier passage, quand j’étais sponsor. C’est un gars que j’appréciais et je savais qu’avec son caractère, son style de jeu, son contact avec les joueurs, c’est l’homme qu’il fallait pour reconstruire. »
Mai 2013. La demi-finale de Coupe de France contre Bordeaux
Le contexte : Après avoir éliminé Sochaux (1-2) en huitièmes puis Nancy (3-0) en quarts, l’Estac reçoit Bordeaux au Stade pour un ticket en finale de Coupe de France. La rencontre est d’abord reportée en raison des inondations. Finalement, l’Estac s’incline 2-1 (but de Marcos).
Ses souvenirs : « C’est la seule fois où on est allé si loin en Coupe de France. En plus contre Bordeaux, qui n’est pas un petit club. Je me souviens qu’on a perdu cette demie contre le cours du jeu, avec un but contre son camp (de Jérémie Bréchet). On n’avait pas à rougir de cette élimination. L’ambiance était super, avec cette odeur de Coupe de France. Franchement, je croyais à la finale. Mon rêve, c’est de faire une finale au Stade de France. Mais ce n’est pas un objectif car je ne budgétise jamais les Coupes. »
Mai 2015. Le titre de champion de L2
Le contexte : Championne d’automne, l’Estac ne lâche plus la tête du championnat. Dès la 35e journée, elle s’assure le titre de champion – son premier et unique de l’histoire – à Nîmes.
Ses souvenirs : « C’est d’autant plus fort qu’on a remporté le titre bien avant la fin du championnat. C’était à Nîmes : on perdait 1-0 et on gagne 2-1. Avec 78 points, c’était la saison quasi parfaite. On a perdu l’avant-dernier match à Brest mais on avait fait la fête, on avait la tête ailleurs ! J’ai encore le trophée dans mon bureau. Mais pour moi, la plus belle montée, c’est celle acquise à Monaco (en mai 2012). Après être monté de National, on s’était maintenu en L2 à l’avant-dernière journée et on monte en L1. C’est encore plus beau qu’un titre. Et puis c’était la première montée ! Comment je vis ces moments de joie ? Ce n’est un pas un sentiment personnel, ce qui me marque le plus, c’est le bonheur des joueurs. »
Juin 2015. Le budget retoqué par la DNCG
Le contexte : Après une saison magnifique, arrivent les ennuis financiers puisque le budget présenté pour la Ligue 1 est d’abord retoqué par la DNCG, puis validé en appel. Entre-temps, l’Estac a vendu Corentin Jean et Lionel Carole.
Ses souvenirs : « Je ne l’ai pas vu venir. Mais je connaissais mes dossiers, je savais qu’il n’y aurait pas de souci en appel. En fait, c’était juste une question de timing : à trois jours près, ça passait car les ventes de Corentin Jean (à Monaco) et Lionel Carole (à Galatasaray) étaient prévues. (Et Jean-Marc Furlan ?) Quand on l’a appris, j’étais dans le vestiaire avec lui. Je n’ai pas senti d’inquiétude de sa part, il me faisait confiance. Pendant les trois semaines entre les deux décisions de la DNCG, on a continué de travailler pour la suite. ça ne m’a pas empêché de dormir. »
Décembre 2015. Furlan quitte l’Estac
Le contexte : Le 2 décembre, l’Estac s’incline à domicile contre Toulouse (0-3). Après cette 16e journée, elle pointe à la dernière position, avec 5 points (déjà 13 unités de retard sur le premier non relégable).
Ses souvenirs : « Humainement, c’est l’une des décisions les plus difficiles de ma présidence. Mais c’était une décision commune. On en parlait plus ou moins mais c’est lui qui a fait le premier pas, qui est venu me voir après une défaite 3-0 au Stade de l’Aube. C’était le lendemain, lors du décrassage, dans le vestiaire. Il m’a dit ‘‘c’est mieux que j’arrête’’.
S’il n’avait pas fait le premier pas, je ne suis pas sûr que je l’aurais fait… Mais le ressort était cassé, c’était compliqué de le remettre en place. D’ailleurs, on n’a pas pu éviter la descente. Au mercato d’hiver, quel choix financier devais-je faire ? Soit réinjecter de l’argent avec le risque de nous mettre en danger si on descendait quand même. Soit sacrifier cette saison pour repartir sur de bonnes bases. J’ai choisi la sécurité avec cette deuxième option. »
Juin 2016. L’épisode Gary Allen
Le contexte : L’Américain Gary Allen, accompagné d’Éric Descombes – qu’il compte placer au poste de directeur sportif – assure avoir les partenaires suffisants pour racheter l’Estac. Le rachat et le projet sont présentés en conférence de presse par Gérard Menuel (adjoint à la mairie de Troyes) et Daniel Masoni. Finalement, Allen ne donnera jamais les garanties bancaires nécessaires.
Ses souvenirs : « Quand quelqu’un te dit que ton club m’intéresse, eh bien on regarde. Mais j’ai vite senti qu’il n’avait pas de ronds ! Il ne m’a jamais montré son argent et quand je vois les difficultés financières de Mulhouse (que Gary Allen a acheté en janvier 2017)… Par correction, j’ai laissé aller le processus jusqu’au bout des dates fixées (pour avoir les garanties financières). Lors de la conférence de presse, je savais déjà que ça capoterait mais j’ai fait bonne figure ! Cet épisode m’a rendu encore plus prudent, si vous saviez le nombre de fois où on m’a approché… »
Mai 2017. Les barrages contre Lorient
Le contexte : Après une folle fin de saison, l’Estac termine 3e et doit passer les barrages (mis en place pour la première fois) face à Lorient, 18e de L1. À l’aller, Nivet inscrit le but de la victoire (2-1) avant un match retour suffocant (0-0).
Ses souvenirs : « Déjà, on était frustré d’être 3e. Car en gagnant à Sochaux, on était 2e puis à quinze secondes de la fin, Amiens marque à Reims. On attendait tous dans le rond central… Est-ce que j’ai suspecté Reims d’avoir fait exprès ? J’y ai pensé… Pour les barrages contre Lorient, j’ai dit qu’il ne fallait pas se poser de questions. On n’était pas les favoris, et c’est peut-être ça le mieux.
Dans la tribune, j’ai souffert tout le match, mon voisin Philippe Pichery n’avait plus de peau sur la cuisse !!! La montée en était encore plus belle. On a fait la fête dans le vestiaire, on s’est lâché au retour, dans l’avion. C’était un dimanche soir, on s’est demandé ce qu’on allait faire en rentrant à Troyes car tout était fermé ! Alors on est allé dans ma maison, à Fouchy, avec la piscine. Le lendemain, on a passé des heures à savoir à qui était tel ou tel vêtement ! Est-ce mon meilleur souvenir ? C’est ma plus belle nuit ! Voir les joueurs faire les &#@* chez moi, ça marque ! »
Printemps 2018. La série record d’invincibilité
Le contexte : Entre sa défaite contre le Paris FC en février et celle contre Lens en play-off, l’équipe de Rui Almeida enchaîne 14 matches sans défaite, dont huit succès consécutifs. Une série qui lui permet de remonter comme un boulet de canon à la 3e place.
Ses souvenirs : « C’est la meilleure série du club et c’est le record de Ligue 2. On se demandait quand ça allait s’arrêter. La façon de jouer était critiquée mais le groupe était tellement solidaire. On était parfois mené et on arrivait toujours à revenir. On avait parfois l’impression que rien ne pouvait nous arriver, même si un match n’est jamais gagné d’avance. Est-ce qu’on se rend compte de la portée de cette série ? Vous (les médias), peut-être moins. Mais nous, dans l’intimité et aux entraînements, on sentait que quelque chose se passait. On n’a pas pris la mesure du travail de Rui Almeida. Il subissait des critiques mais il ne m’en a jamais parlé, il gardait tout pour lui. C’était d’ailleurs son défaut, de ne pas être un grand communiquant. En interne, il ne parlait pas trop mais c’est un coach moderne. Cette expérience à Troyes lui servira pour la suite car il en a quand même pris plein la gueule ! »
Mai 2019. Nivet raccroche les crampons
Le contexte : Après une saison compliquée, l’icône Benjamin Nivet annonce qu’il met un terme à sa carrière. Un hommage est organisé lors de la dernière journée de championnat face à Ajaccio. Il joue ses ultimes minutes lors des play-off contre Lens.
Ses souvenirs : « Il fallait que ça arrive. Il avait déjà hésité la saison précédente. Et quand il a resigné, on se doutait que c’était la dernière année. En plus, il s’est blessé et il est revenu quand l’équipe tournait, dans un système qui ne lui correspondait pas. C’est le joueur le plus marquant de ma présidence. Il incarnait le club.
Est-ce que Laurent Batlles peut être le nouveau symbole de l’Estac ? Oui, je le pense. Il a une bonne image, il communique bien. Les gens peuvent s’identifier à lui, comme pour Perrin et Furlan. D’ailleurs, Batlles me fait beaucoup penser à Perrin lors de sa première année... »