Re: [Conseiller technique] Erick Mombaerts
Posté : 25 avr. 2023, 00:56
Estac
Érick Mombaerts : « Tout le monde rame dans le même sens »
Erick Mombaerts, responsable de la méthdologie CFG à l’Estac, est proche de Patrick Kisnorbo, dont il vante les mérites malgré les résultats catastrophiques. Après le bon nul à Nantes, il s’est exprimé.
Erick Mombaerts, ici à côté de Brian Marwood, responsable technique de City Football Group, est à l’origine de bien des décisions à l’Estac. Bien qu’il s’en défende.
Érick Mombaerts est, pour beaucoup de supporters troyens, à l’origine des soucis de l’Estac. Il cristallise une certaine défiance vis-à-vis de City Group et de ses choix. Mais il ne semble pas s’en offusquer. « Beaucoup de choses fausses sont écrites ou dites, témoigne-t-il. Et ce n’est pas à moi de les démentir. »
Quel sentiment vous laisse le match nul concédé à Nantes?
Nous méritions de gagner. Nous nous sommes créé de bonnes situations, surtout en deuxième période. L’état d’esprit affiché était vraiment positif. Je suis ravi d’avoir vu les joueurs se battre, ne rien lâcher. Pour moi, c’est très important de respecter l’adversaire, la compétition, de tout mettre en œuvre pour gagner, ce que l’on a fait aujourd’hui. Je félicite vraiment les joueurs, qui n’ont pas été récompensés de leurs efforts.
Vous suivez au quotidien le groupe premier. Donc soutenez toujours Patrick Kisnorbo...
Pourquoi cela serait-il différent? Nous sommes tous dans le même bateau; tout le monde rame dans le même sens.
Mais vous ne deviez pas vous attendre à vivre des moments si difficiles depuis l’intronisation du nouveau coach…
Personne ne peut prévoir ce qui va se passer. Il y a un contexte, des situations, pas toujours favorables, des matches que l’on doit gagner et qu’on laisse filer. Après, un manque de confiance s’installe. Ce phénomène, nous le connaissons et ne sommes pas le premier club à le rencontrer. Mais, dans la difficulté, on voit que les joueurs ne lâchent rien. C’est un signal très fort.
Êtes-vous toujours convaincu des qualités de Patrick Kisnorbo? Est-il taillé pour le poste?
Ce n’est pas le moment de debriefer. Pas après un très bon match à Nantes, avec beaucoup de positif. Hormis le résultat, pas favorable.
« Si vous aviez de bonnes sources ou que vous posiez les bonnes questions... »
Vous comprenez que vous cristallisez une partie de la rancoeur du public?
Pourquoi? Je ne vois pas pourquoi.
Parce que c’est vous qui avez choisi Patrick Kisnorbo, et que les résultats ne sont pas bons.
Si vous aviez de bonnes sources, ou que vous posiez les bonnes questions, vous sauriez que ce n’est pas le cas.
Ce n’est pas vous qui l’avez fait venir?
Non, pas du tout.
Et pour Bruno Irles?
J’ai participé à aux discussions, et à un certain moment contribué à sa venue.
Évoquons le club. L’estimez-vous sur la bonne voie? Avance-t-il dans le bon sens?
Je pense. Beaucoup de choses ont déjà été réalisées, qui ne satisfont pas forcément le public qui, lui, ne scrute que les résultats. C’est un peu dommage.
Mais ça a toujours été comme ça. Les supporters regardent avant tout les résultats. Pourquoi cela changerait-il? D’autant que le club va vraisemblablement redescendre en Ligue 2. On peut donc comprendre l’agacement du public, sa déception.
Oui. Mais j’ai déjà connu cette situation à Toulouse. J’ai connu une double rétrogradation; j’ai ensuite participé à replacer le club au plus haut niveau. Bordeaux, Saint-Etienne, Metz, il y a beaucoup de clubs qui ont vécu des histoires difficiles, ont connu des descentes, des déceptions mais qui ont fini par rebondir. Toulouse, Lens, il y a peu, jouaient encore en Ligue 2. De grands clubs connaissent des saisons difficiles. Ils savent se servir de ces expériences pour rebondir.
De ces échecs…
Ce ne sont pas des échecs.
Mais redescendre en Ligue 2, c’en serait quand même un, non?
Non pas un échec. Il faut accepter la compétition à laquelle nous prenons part, avec son lot d’incertitudes. Si on respecte les règles, on ne parle pas d’échec. Pour des raisons X ou Y, on peut être moins performant, perdre des points sur des erreurs d’arbitrage par exemple. Il faut savoir analyser les choses, prendre de la hauteur par rapport aux événements. Pourquoi toujours parler d’échec quand les résultats ne sont pas là?
« On est un club solidaire. »
La descente se profile…
Les joueurs vont tout faire pour se donner une petite chance de se sauver. C’est ça qui est bien. Ils ont montré à Nantes qu’ils iraient au bout. Je suis épaté. On les enterre vite, on les fustige mais ils se battent ; je leur tire mon chapeau. Ce n’est pas facile dans leur situation. Ils ont beaucoup de mérite.
Vous faites donc corps avec le staff, avec le groupe qui pourtant a failli…
Pourquoi ne ferais-je pas corps? On est un club solidaire. Et la solidarité n’est pas un vain mot, dans les bons comme dans les moins bons moments. Après, il faudra avoir le recul nécessaire pour analyser les choses. Aujourd’hui, les émotions prennent le pas sur tout le reste. On crie, on insulte, ce n’est pas comme ça qu’il faut agir. Il faut savoir voir ce qui a bien fonctionné, ce qui a moins bien fonctionné.
En parlant du coach, que vous connaissez mieux que quiconque, est-il le même qu’à Melbourne?
Non, évidemment que non. A Melbourne, Patrick était mon adjoint. Il occupe aujourd’hui un tout autre poste, dans un autre contexte. Je ne peux pas juger ce qu’il est. Je sais juste que c’est le même homme, un homme extraordinaire.
Comme l’entraîneur?
Mais bien sûr! Vous tous sous-estimez le championnat australien. Mais il ne faut pas oublier ce qui a été fait en Australie, ne pas oublier les titres que l’on a décrochés.
Le championnat d’Australie, ce n’est pas la Ligue 1 quand même...
Oui, mais c’est un championnat difficile, et c’est dur de gagner partout. Si les gens avaient fait l’effort de voir comment Melbourne évolue, la qualité de jeu proposée, les choses mises en place, ils seraient surpris. N’oubliez pas non plus qu’il y a des internationaux en Australie, qui ont affronté il y a peu l’équipe de France.
« Vous tous sous-estimez le championnat australien. »
Vous, qui prêchez un style…
(il coupe) J’ai été recruté par City Group pour mettre en place un style de jeu; j’ai eu la chance de le faire en Australie, au Japon, avec bonheur, où j’ai été élu meilleur entraîneur de la Ligue.
Mais est-ce possible de transposer ce style en France?
Bien sûr que ce sera possible. Aujourd’hui, ce qui est fait actuellement avec l’équipe première n’est pas le jeu prôné par CFG. On n’en est pas là. Pourquoi? Le contexte n’a pas été propice à sa mise en place. On est loin, avec l’équipe fanion de l’Estac, de l’identité et du jeu City Group.
Pourquoi?
Le recrutement n’a pas été fait dans ce sens-là. Parce que les bases n’ont pas été faites dans ce sens-là. Le City game se met en place quand c’est le moment, quand tous les éléments sont réunis. Ce n’était pas le moment.
Érick Mombaerts : « Tout le monde rame dans le même sens »
Erick Mombaerts, responsable de la méthdologie CFG à l’Estac, est proche de Patrick Kisnorbo, dont il vante les mérites malgré les résultats catastrophiques. Après le bon nul à Nantes, il s’est exprimé.
Erick Mombaerts, ici à côté de Brian Marwood, responsable technique de City Football Group, est à l’origine de bien des décisions à l’Estac. Bien qu’il s’en défende.
Érick Mombaerts est, pour beaucoup de supporters troyens, à l’origine des soucis de l’Estac. Il cristallise une certaine défiance vis-à-vis de City Group et de ses choix. Mais il ne semble pas s’en offusquer. « Beaucoup de choses fausses sont écrites ou dites, témoigne-t-il. Et ce n’est pas à moi de les démentir. »
Quel sentiment vous laisse le match nul concédé à Nantes?
Nous méritions de gagner. Nous nous sommes créé de bonnes situations, surtout en deuxième période. L’état d’esprit affiché était vraiment positif. Je suis ravi d’avoir vu les joueurs se battre, ne rien lâcher. Pour moi, c’est très important de respecter l’adversaire, la compétition, de tout mettre en œuvre pour gagner, ce que l’on a fait aujourd’hui. Je félicite vraiment les joueurs, qui n’ont pas été récompensés de leurs efforts.
Vous suivez au quotidien le groupe premier. Donc soutenez toujours Patrick Kisnorbo...
Pourquoi cela serait-il différent? Nous sommes tous dans le même bateau; tout le monde rame dans le même sens.
Mais vous ne deviez pas vous attendre à vivre des moments si difficiles depuis l’intronisation du nouveau coach…
Personne ne peut prévoir ce qui va se passer. Il y a un contexte, des situations, pas toujours favorables, des matches que l’on doit gagner et qu’on laisse filer. Après, un manque de confiance s’installe. Ce phénomène, nous le connaissons et ne sommes pas le premier club à le rencontrer. Mais, dans la difficulté, on voit que les joueurs ne lâchent rien. C’est un signal très fort.
Êtes-vous toujours convaincu des qualités de Patrick Kisnorbo? Est-il taillé pour le poste?
Ce n’est pas le moment de debriefer. Pas après un très bon match à Nantes, avec beaucoup de positif. Hormis le résultat, pas favorable.
« Si vous aviez de bonnes sources ou que vous posiez les bonnes questions... »
Vous comprenez que vous cristallisez une partie de la rancoeur du public?
Pourquoi? Je ne vois pas pourquoi.
Parce que c’est vous qui avez choisi Patrick Kisnorbo, et que les résultats ne sont pas bons.
Si vous aviez de bonnes sources, ou que vous posiez les bonnes questions, vous sauriez que ce n’est pas le cas.
Ce n’est pas vous qui l’avez fait venir?
Non, pas du tout.
Et pour Bruno Irles?
J’ai participé à aux discussions, et à un certain moment contribué à sa venue.
Évoquons le club. L’estimez-vous sur la bonne voie? Avance-t-il dans le bon sens?
Je pense. Beaucoup de choses ont déjà été réalisées, qui ne satisfont pas forcément le public qui, lui, ne scrute que les résultats. C’est un peu dommage.
Mais ça a toujours été comme ça. Les supporters regardent avant tout les résultats. Pourquoi cela changerait-il? D’autant que le club va vraisemblablement redescendre en Ligue 2. On peut donc comprendre l’agacement du public, sa déception.
Oui. Mais j’ai déjà connu cette situation à Toulouse. J’ai connu une double rétrogradation; j’ai ensuite participé à replacer le club au plus haut niveau. Bordeaux, Saint-Etienne, Metz, il y a beaucoup de clubs qui ont vécu des histoires difficiles, ont connu des descentes, des déceptions mais qui ont fini par rebondir. Toulouse, Lens, il y a peu, jouaient encore en Ligue 2. De grands clubs connaissent des saisons difficiles. Ils savent se servir de ces expériences pour rebondir.
De ces échecs…
Ce ne sont pas des échecs.
Mais redescendre en Ligue 2, c’en serait quand même un, non?
Non pas un échec. Il faut accepter la compétition à laquelle nous prenons part, avec son lot d’incertitudes. Si on respecte les règles, on ne parle pas d’échec. Pour des raisons X ou Y, on peut être moins performant, perdre des points sur des erreurs d’arbitrage par exemple. Il faut savoir analyser les choses, prendre de la hauteur par rapport aux événements. Pourquoi toujours parler d’échec quand les résultats ne sont pas là?
« On est un club solidaire. »
La descente se profile…
Les joueurs vont tout faire pour se donner une petite chance de se sauver. C’est ça qui est bien. Ils ont montré à Nantes qu’ils iraient au bout. Je suis épaté. On les enterre vite, on les fustige mais ils se battent ; je leur tire mon chapeau. Ce n’est pas facile dans leur situation. Ils ont beaucoup de mérite.
Vous faites donc corps avec le staff, avec le groupe qui pourtant a failli…
Pourquoi ne ferais-je pas corps? On est un club solidaire. Et la solidarité n’est pas un vain mot, dans les bons comme dans les moins bons moments. Après, il faudra avoir le recul nécessaire pour analyser les choses. Aujourd’hui, les émotions prennent le pas sur tout le reste. On crie, on insulte, ce n’est pas comme ça qu’il faut agir. Il faut savoir voir ce qui a bien fonctionné, ce qui a moins bien fonctionné.
En parlant du coach, que vous connaissez mieux que quiconque, est-il le même qu’à Melbourne?
Non, évidemment que non. A Melbourne, Patrick était mon adjoint. Il occupe aujourd’hui un tout autre poste, dans un autre contexte. Je ne peux pas juger ce qu’il est. Je sais juste que c’est le même homme, un homme extraordinaire.
Comme l’entraîneur?
Mais bien sûr! Vous tous sous-estimez le championnat australien. Mais il ne faut pas oublier ce qui a été fait en Australie, ne pas oublier les titres que l’on a décrochés.
Le championnat d’Australie, ce n’est pas la Ligue 1 quand même...
Oui, mais c’est un championnat difficile, et c’est dur de gagner partout. Si les gens avaient fait l’effort de voir comment Melbourne évolue, la qualité de jeu proposée, les choses mises en place, ils seraient surpris. N’oubliez pas non plus qu’il y a des internationaux en Australie, qui ont affronté il y a peu l’équipe de France.
« Vous tous sous-estimez le championnat australien. »
Vous, qui prêchez un style…
(il coupe) J’ai été recruté par City Group pour mettre en place un style de jeu; j’ai eu la chance de le faire en Australie, au Japon, avec bonheur, où j’ai été élu meilleur entraîneur de la Ligue.
Mais est-ce possible de transposer ce style en France?
Bien sûr que ce sera possible. Aujourd’hui, ce qui est fait actuellement avec l’équipe première n’est pas le jeu prôné par CFG. On n’en est pas là. Pourquoi? Le contexte n’a pas été propice à sa mise en place. On est loin, avec l’équipe fanion de l’Estac, de l’identité et du jeu City Group.
Pourquoi?
Le recrutement n’a pas été fait dans ce sens-là. Parce que les bases n’ont pas été faites dans ce sens-là. Le City game se met en place quand c’est le moment, quand tous les éléments sont réunis. Ce n’était pas le moment.