jibex a écrit : ↑07 déc. 2023, 08:29
J’allais demander comme Batman, très intéressé par cet article. A priori les langues se délient
Il n’y a rien de transcendant dans cet article :
Les joueurs ne comprenaient rien de ce qui était dit par le staff. Comme le supporters. Comme les journalistes. Comme ma grand mère (mais parce qu’elle ne suit pas le foot) :
Mercredi matin, un communiqué de l’Estac a mis fin officiellement à l’aventure qui liaient Patrick Kisnorbo, ses adjoints, et le club troyen. « L’Estac et Patrick Kisnorbo se séparent d’un commun accord. L’Estac souhaite remercier Patrick Kisnorbo et son staff pour leur travail et leur dévouement. Le club leur souhaite le meilleur dans leurs projets futurs » lit-on sur le site du club.
Sur le coup, CFG est gonflé. Comment le groupe a-t-il pu laisser la situation se dégrader à ce point ? Comment l’Estac, même par des éléments de langage, peut-elle une seconde « remercier » le coach australien « pour son dévouement » ?
Il suffisait de discuter, ces dernières semaines, avec les joueurs, demander l’avis du staff médical, des techniciens français pour cerner le problème et comprendre que l’on filait dans le mur. Cette responsabilité, les dirigeants de CFG ne peuvent s’en exonérer. Ils sont coupables d’avoir vu en Patrick Kisnorbo un technicien moderne, capable d’appliquer leur stratégie dans un championnat qu’il ne connaît (toujours) pas ; ils sont coupables de s’être entêtés et d’avoir fait peser sur le club un réel danger de relégation au troisième échelon national (danger qui, d’ailleurs, n’est pas écarté). Ils sont encore coupables de ne pas vouloir officiellement s’expliquer sur ce choix clairement foireux.
Encore une fois, il suffit de discuter, une minute, entre deux portes, avec les joueurs ou les membres du staff pour se rendre compte du problème. Mardi soir, après la victoire face à Amiens, l’un d’eux n’a pas caché son « soulagement ». « Ça fait du bien de comprendre les consignes, a-t-il expliqué. Oui, je parle anglais. Mais même quand on parle anglais, on ne comprend pas forcément l’australien. Et encore moins ce qu’il attendait de nous. » On explique, à ce joueur, arrivé au mercato d’été, qu’on a eu du mal, pendant un an, lors des différentes conférences de presse, à suivre la ligne directrice ; que c’était pénible de ne pas pouvoir mettre des mots sur les maux. « Mais même si ça a duré moins longtemps pour moi, ça m’a paru bien trop long ! », glisse-t-il. Les joueurs n’en pouvaient plus, de suivre des séances d’entraînement inintéressantes, de devoir appliquer des consignes incongrues. « Alou (Diarra) a réussi à nous redonner confiance, à nous replacer dans un schéma simple, à mettre les joueurs au bon endroit », continue le joueur « vraiment soulagé » d’être passé à autre chose. « Ça fait du bien d’enchaîner les victoires, a résumé Mouhamed Diop. On commence à être solide. Il faut continuer sur cette lancée. Oui, j’ai été baladé partout en ce début de saison. Alou Diarra ? Il m’a laissé jouer au football (sic). Cela fait du bien. » « A domicile, on avait à cœur de montrer un autre visage, de renouer avec les supporters, admet Kyliane Dong. Avec Alou, les consignes passent mieux, on le comprend mieux. On joue plus libéré. » Reste à confirmer, avec David Guion.