Re: [Fil rouge] L'ESTAC et le City Football Group
Posté : 22 avr. 2024, 07:09
À Troyes on aime bien battre tous les records de nullité. Ce sera encore une statistique négative de plus dans notre grand palmarès.
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Alan Mangin en parle dans le débriefing d’après match. D’après lui ce n’est pas envisagé et ça ne mettrait même pas en cause le projet « construction centre de vie » (ça j’en doute…). À mon avis, il n’en sait rien du tout et c’est juste son avis. Toujours d’après lui, la saison prochaine ne serait même pas encore préparée en cas de descente.
Les descentes L1 > L2 > National en deux saisons qui viendra garnir notre armoire de la loose à côté du beau 0-9 contre le PSG.RoiDeCoeur a écrit : ↑22 avr. 2024, 07:09 À Troyes on aime bien battre tous les records de nullité. Ce sera encore une statistique négative de plus dans notre grand palmarès.
Silence, on coule. » Voilà le titre de notre article, paru le 13 mars 2023. L’Estac s’enlisait en bas de classement de Ligue 1, comptant alors trois points de retard sur le premier non relégable.
« Dans tout autre club, le président serait monté au créneau pour remobiliser les troupes, taper du poing sur la table », écrivait-on. Un constat encore d’actualité un an plus tard, alors que l’Estac, qui reste sur quatre défaites, compte quatre points de retard sur le 16e.
Et fonce vers le National, ce qui serait un accident industriel. Car une relégation de L2 en N1 est bien plus catastrophique, à tous points de vue (social, sportif, économique, médiatique, attractivité…) qu’une descente de L1 en L2.
Face à cette menace de plus en plus réelle, nous aurions bien voulu interroger un membre du board du CFG, tant les questions autour de leur projet pour le club sont nombreuses et restent en suspens. À qui demander des comptes ? Qui pour rassurer ? Qui pour s’excuser ? Qui pour faire comprendre ? Qui pour, au minimum, livrer des éléments de langage ? Personne. Malgré nos relances auprès du club ce week-end, aucun dirigeant ne veut (ne peut ?) sortir du bois.
Mattijs Manders ? Le directeur général s’est exprimé dans nos colonnes en décembre dernier, juste après la nomination de David Guion. Première et dernière sortie médiatique.
John MacBeath ? Ce dernier est le président du conseil d’administration de l’Estac mais tout le monde, au club, ne connaît pas son nom.
Ferran Soriano a repoussé sa venue à Troyes de quelques semaines
Ferran Sorriano ? Le directeur exécutif et « cerveau » du CFG devait venir à Troyes en ce début de semaine, en compagnie du directeur des opérations Roel de Vries et du directeur sportif Brian Marwood. Une visite prévue de longue date, afin d’évoquer le projet à dix ans ou encore celui du centre d’entraînement.
Selon nos informations, Soriano et De Vries ont fait savoir vendredi qu’ils repoussaient leur venue à Troyes de quelques semaines (Marwood est bien présent, avec quelques autres membres du CFG), afin de mettre à jour leurs projections et leurs budgets pour l’Estac, en y incluant l‘hypothèse National.
Pour justifier cette absence de prise de parole vers l’extérieur (des échanges réguliers ont bien lieu en interne), on nous dit que c’est la méthode anglo-saxonne qui veut cela, et que l’heure n’est pas à la communication mais à la mission commando. Même le journal L’Équipe, qui a publié ce samedi un article sur la situation troyenne, n’a pas trouvé d’interlocuteur.
« Il y aura un moment pour parler. Là, c’est à nous, staff et joueurs, de faire le boulot »
David Guion, entraîneur de l’Estac
« Dans une crise pareille, quoi qu’il advienne, ça bouge, lance Laurent Grandcolas, le journaliste qui a écrit cet article. À Bordeaux, c’est compliqué mais Havas (qui gère la communication du président Gérard Lopez) finit par communiquer. À Caen (quand le club était en grande difficulté), on finissait par avoir un actionnaire. À Saint-Étienne, l’actionnaire finissait par balancer un truc sur la vente ou un truc positif, même si tout le monde savait que ce n’était qu’un paravent de crise. À Troyes, ça meurt en silence. »
Ce mutisme médiatique donne le sentiment - peut-être erroné - que le catastrophisme troyen n’est pas partagé à Manchester. Comme si, vue de là-haut, la situation de l’Estac n’était qu’un retard de plus (car en interne, le message est passé que City sera toujours bien là, quoi qu’il arrive, lors des prochaines années).
Bref, ça manque cruellement d’une incarnation, d’un messager. Qu’en pense l’entraîneur David Guion, qui n’a lui-même jamais été publiquement conforté par sa hiérarchie, alors que des commentaires et des articles évoquaient la piste Alou Diarra pour le remplacer ? « Je sais qu’on est unis, soutenus, répond l’intéressé ce lundi en conférence de presse d’avant-match. Je reçois des messages d’encouragement, des mails pour me proposer de l’aide si besoin. »
L’inimaginable est en passe d’arriver
En interne, CFG semble donc communiquer son soutien aux équipes en place. Mais rien en externe. « Une prise de parole doit être ciblée, faite au bon moment, reprend Guion. Il y aura un moment pour parler, ils (les dirigeants de City) savent bien le faire. Je pense qu’ils le feront en temps et en heure et qu’ils le feront bien. (…) Là, c’est à nous, staff et joueurs, de faire le boulot. Au final, ce sont les joueurs qui détiennent la vérité sur le terrain. »
Il est vrai que l’absence de communication n’explique pas, pourquoi, sur le terrain, l’Estac ne gagne plus et s’enfonce en bas de classement. Car l’inimaginable est en passe d’arriver. Quand le City group a racheté l’Estac en septembre 2020, un membre du club nous disait, en substance : « Si le club n’avait pas un actionnaire fort, il serait un jour ou l’autre tombé en National. » C’est peut-être vrai. Peut-être que sous Daniel Masoni, limité dans sa capacité d’investissement, l’Estac aurait fini, un jour ou l’autre, par tomber en N1. Toujours est-il que ce n’est jamais arrivé, l’équipe troyenne réussissant même, avec des bouts de chandelle, à sans cesse rebondir après une relégation pour jouer le haut de tableau en Ligue 2.
L’ancien directeur sportif Luis de Sousa, de retour à Troyes avec Pau ce mardi, aurait rêvé de disposer ne serait-ce que de la moitié de l’enveloppe transferts allouée aujourd’hui à l’Estac. Le club troyen, qui va passer la DNCG sans problème, menace de réussir « l’exploit » de descendre en National avec un actionnaire avec les reins plus que solides. En silence.
Je remets mon commentaire d’il y a un an en lien avec le déficit 2021-2022.Electronic-cat a écrit : ↑27 avr. 2023, 02:50 Avec -31M€, L’Estac a le 4eme plus gros déficit de ligue 1 après le PSG (-368M€), Nice (-60M€) et Bordeaux (-53M€).
Là où L’Estac est le champion, c’est le % de déficit par rapport aux revenus générés. Heureusement que CFG est là, car avec un tel %, le club serait purement et simplement rayé de la carte. Sur une base pure d’analyse financière, c’est incroyablement négatif.
PSG : le déficit représente 52% du chiffre d’affaires
Nice : le déficit représente 75% du chiffre d’affaires
Bordeaux : le déficit représente 78% du chiffre d’affaires
Troyes : le déficit représente 124% du chiffres d’affaires
Ce qui est quand même très positif, c’est le bilan avec une situation nette de 26M€. Je trouve cela très rassurant pour un petit club comme le nôtre d’avoir une valeur nette si positive. On a peu de dette !