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Djibril Sidibé, après une parenthèse anglaise, a retrouvé le soleil de la Méditerranée. S’il aspire a revenir, au plus vite, en Angleterre, il s’inscrit pleinement dans le projet monégasque. Entretien.

Le gamin de Jules Guesde a déjà 28 ans. Le temps file. « Mais je suis encore jeune, souligne-t-il. J’ai encore de très belles années devant moi ». De retour à Monaco, où il se sent chez lui, Djibril Sidibé rejoue très régulièrement. Et dit progresser tout en bénéficiant de la confiance de son entraîneur, le Croate Niko Kovac, et de ses dirigeants. Sous contrat avec l’ASM jusqu’en juin 2022, le Troyen ne tire aucun plan sur la comète. Même s’il reste très ambitieux.

Djibril, vous n’avez pas joué contre Paris ce week-end. Comment allez-vous?

Plutôt très bien. J’avais un petit problème à une jambe (pointe à la cuisse). Je suis encore en phase de reprise; je rattrape doucement le retard que j’avais pris cet été. En effet, avec le confinement, ma préparation ne s’est pas passée comme je l’imaginais. La fin de la saison en Angleterre s’est terminée tardivement. J’ai également su assez tardivement que je rentrais à Monaco, après deux petites semaines seulement de vacances. Quand je suis revenu sur le Rocher, j’ai fait quelques entraînements avant de, tout de suite, enchaîner avec la compétition. Je n’ai pas eu la préparation que les autres ont eue.

Everton ne vous a pas gardé. Cela n’a pas été trop décevant de quitter l’Angleterre?

Quelque part oui car je m’y sentais bien. J’ai eu une proposition pour prolonger à Everton. Mais rester là-bas ne dépendait pas que de moi. Les deux clubs ont discuté et ne sont pas parvenus à s’entendre. Dans ce cas-là, on n’y peut rien; c’est le football. J’ai reçu d’autres propositions concrètes, de clubs anglais, allemands et espagnols, qui ne correspondaient pas à mes attentes. J’ai donc préféré jouer la sécurité et rentrer chez moi, à Monaco, dans un club avec lequel j’ai connu beaucoup de succès.

«J’ai hâte de retourner en Angleterre»

Les clubs qui vous ont sollicité n’étaient pas du standing de Monaco?

C’étaient, pour certains, des clubs d’un niveau similaire à l’ASM. Mais il n’y a pas que le standing qui compte. D’autres paramètres sont très importants; le pays, la langue. Il faut que mon entourage s’y projette, que j’aie un bon feeling avec l’entraîneur, le directeur sportif. Il y avait de très belles propositions sportives et financières. Mais pour plusieurs raisons, cela ne s’est pas fait. Aujourd’hui, je ne regrette pas mon choix d’être revenu à Monaco.

Que retiendrez-vous de votre expérience anglaise?

C’était une vraie belle expérience. En partant là-bas, je voulais, justement, gagner en expérience, découvrir un nouveau football. Je suis tombé dans une équipe dont le capitaine, un joueur emblématique, évoluait à mon poste. J’ai pourtant su faire ma place, jouer entre 25 et 30 matches dans la saison, en étant bon, performant, en ayant de bonnes statistiques.

Ce championnat respire le football, les stades et les fans sont fantastiques. J’ai par ailleurs eu la chance de côtoyer Carlo Ancelotti, une référence mondiale au poste d’entraîneur. Oui, je ne conserverai de mon passage à Everton que de bons souvenirs. J’ai hâte d’ailleurs de retourner en Angleterre, dans un avenir très proche.

Très proche? Cela signifie dès cet hiver?

Pour l’heure, je suis un joueur de Monaco. Sauf à ce que le club me dise qu’il ne compte plus sur moi, je ne me vois pas partir tout de suite. Je suis encore sous contrat avec l’ASM jusqu’en juin 2022. 2022, c’est presque demain.

«Le jour où je retrouverai 100% de mes sensations, je serai un candidat crédible à la sélection»

À Monaco, justement, tout se passe bien?

Oui, je suis heureux à Monaco. J’ai passé ici des saisons magnifiques. Je n’oublie pas que c’est avec l’ASM que j’ai connu mes premiers succès, soulevé mes premiers trophées. Aujourd’hui, le club se reconstruit. Il est reparti sur des bases nouvelles, avec un coach qui veut remettre le club à la place qui est la sienne, en haut de la hiérarchie nationale, et des jeunes très talentueux. Je suis content de faire partie de ce projet. Maintenant, si un club, à l’avenir, me propose un projet à la hauteur de mes ambitions, je l’étudierai, évidemment. Mais ce n’est pas le moment de se disperser. Si je devais rester très longtemps à Monaco, cela m’irait aussi très bien.

Vous avez toujours dit rêver d’Angleterre. C’est le championnat qui vous attire toujours? Plus que les autres?

Quand on est sportif de haut niveau, on aspire forcément à affronter les meilleurs de sa discipline. L’Angleterre reste la référence dans notre sport. Cela reste le championnat numéro 1. Même s’il y a trois ou quatre très gros clubs en Espagne, que le championnat allemand a beaucoup évolué ces dernières années et que l’Italie a également de bons atouts. L’important, à l’avenir, pour moi, sera de trouver le projet cohérent qui mettra en avant mes qualités physiques et techniques.

Avez-vous retrouvé l’intégralité de vos moyens après votre grave blessure au genou?

Je n’ai jamais eu de grave blessure au genou. J’ai surtout connu une période où j’étais moins bien physiquement. Je devais prendre le temps de renforcer mon corps de manière globale pour retrouver mes sensations.

Pensez-vous encore à l’équipe de France?

Bien sûr. Je reste attentif aux listes qui sont divulguées à chaque rassemblement. Aujourd’hui, je suis lucide. Comme je l’ai expliqué, je n’ai pas eu la préparation idéale cet été. Mais je n’ai jamais douté de mes qualités. Il me faut retrouver 100% de mon potentiel, enchaîner les belles performances en club pour postuler à nouveau. Le jour où je retrouverai 100% de mes sensations, je serai un candidat crédible à la sélection.

Quels sont, pour finir, les objectifs de Monaco cette saison?

Dans un premier temps, finir à l’une des places qualificatives pour disputer, la saison prochaine, une coupe d’Europe. Nous réalisons un bon début de championnat. Nous avons le groupe pour batailler en haut de tableau, composé de très bons jeunes et de quelques cadres expérimentés comme Wissam Ben Yedder et Cesc Fabregas. Nous y croyons.

Ludovic MATTEN

Jermstroyes10 a écrit : ↑29 juil. 2021, 07:02 Alors il paraît que l’Inter est sur le coup pour le recruter! L’AS Monaco serai prêt à le lâcher pour 7M… je trouve cela tres abordable, bien que son salaire soit aussi très élevé.

Alors oui messieurs, je vous voit venir avec vos grands sabots! Je sais, il est dans sa “prime” a 28 ans, que viendrait-il faire à Troyes? Oui le couloir gauche est déjà garni, oui c’est dur d’envisager de concurrencer l’Inter, oui je suis en train de m’imaginer des trucs, et alors!?

Bref, je serai ravi de le revoir un jour porter nos couleurs!

Bryce de nyce a écrit : ↑29 juil. 2021, 08:55

Jermstroyes10 a écrit : ↑29 juil. 2021, 07:02 Alors il paraît que l’Inter est sur le coup pour le recruter! L’AS Monaco serai prêt à le lâcher pour 7M… je trouve cela tres abordable, bien que son salaire soit aussi très élevé.

Alors oui messieurs, je vous voit venir avec vos grands sabots! Je sais, il est dans sa “prime” a 28 ans, que viendrait-il faire à Troyes? Oui le couloir gauche est déjà garni, oui c’est dur d’envisager de concurrencer l’Inter, oui je suis en train de m’imaginer des trucs, et alors!?

Bref, je serai ravi de le revoir un jour porter nos couleurs!

7M€ car il doit être en fin de contrat ... mais il doit avoir un salaire à plusieurs centaines de milliers d'euros. Puis monaco est dans une politique de dégraissage.