Re: [Entraîneur] Patrick Kisnorbo >> juin 2025
Posté : 06 oct. 2023, 14:45
Elpinguin a écrit : ↑05 oct. 2023, 20:31 « On va continuer à demander la démission de Kisnorbo »
Une trentaine de membres des groupes de supporters se sont rendus au siège de l’Estac mercredi soir. Les deux représentants y ont été reçus par des dirigeants. Anthony Alexandre, responsable des Magic, expose les revendications des ultras.
Alan Mangin
Anthony Alexandre, avec votre homogue des Tricasse Crew, vous avez rencontré Mattijs Manders (directeur général de l’Estac) et Brian Marwood (directeur du football au City group) mercredi soir au siège de l’Estac. Quel était votre sentiment en sortant ?
Ils sont convaincus par leur projet et donc par l’entraîneur. Ils donnent l’exemple de Gérone (qui appartient aussi au CFG, NDLR), qui a été dernier de Ligue 2 espagnole et qui est aujourd’hui 3e de Liga. J’entends cet exemple mais est-ce que ça va arriver à Troyes? Hier (mercredi), on leur a demandé dans quelle direction on allait. Car ils nous demandent de leur faire confiance mais comment on peut leur faire confiance aujourd’hui ?
Avez-vous senti qu’en étant physiquement à Troyes et en discutant avec vous, les dirigeants du CFG ont pris conscience du malaise?
Ils ont un peu d’empathie, ils comprennent notre mécontentement. Ils nous ont dit que s’ils étaient là, c’était pour faire changer des choses, mais des choses plutôt invisibles. Nous, on veut que les choses changent en visible ! On a tourné autour du pot. De toute façon, leur choix est déjà acté ; ce n’est pas nous, petit groupe de supporters populaire, qui allons faire changer leur façon de voir. Il était important pour nous de leur expliquer notre mécontentement. On veut simplement que City prenne conscience de l’état du football à Troyes : il n’y a pas de jeu, on se fait chier sur de nombreux matches...
« À notre niveau, on est impuissants. »
Ces échanges étaient-ils apaisés ou tendus?
Il y avait de la tension car on est dans une période compliquée mais c’est resté cordial, il n’y a pas eu de coup de poing sur la table. Mais on n’était pas là non plus pour déconner avec eux.
C’est rarissime que les ultras troyens se rendent comme ça au siège du club…
Je me souviens qu’on avait manifesté devant les locaux de Canal 32, où Thierry Gomez avait une interview. Le club était alors en difficulté.
Mais auparavant, journalistes comme supporters, quand ils prenaient position, cela faisait bouger les lignes. Là, comme nous, vous sentez-vous impuissants?
Oui, je pense qu’à notre niveau, on est impuissants. Même si on était 3000, quoi qu’on dise ou quoi qu’on fasse, ils s’en foutent. Même si on relançait des fumigènes sur la pelouse comme on l’a fait contre Paris, ça serait le cadet de leurs soucis. Et même si le stade était vide, je pense que ça ne les dérangerait pas car ils sont convaincus de leur projet.
Malgré tout, Bruno Irles a été évincé après une large contestation, y compris dans le kop…
Oui, j’entends souvent que c’est nous qui avons fait virer Bruno Irles. Je ne suis pas d’accord. Effectivement, nos actions étaient ciblées sur lui mais ce n’est pas nous qui prenons les décisions ! La preuve, si on pouvait virer Kisnorbo aujourd’hui, on le ferait.
D’ailleurs, pourquoi avoir été plus patients avec Patrick Kisnorbo?
C’est surtout une question de communication. Lors du premier match de Bruno Irles, on avait chanté pour Laurent Batlles pour le remercier et parce qu’on l’appréciait. Ce n’était pas du tout contre Bruno Irles mais lui a dit qu’on l’avait insulté et demandé sa démission dès son premier match. À ce moment-là, on n’avait rien contre lui, c’est lui qui a créé ce climat de défiance avec nous.
Alors que Kisnorbo vous a séduit à son arrivée…
Déjà, on était contents que Bruno Irles parte, donc on était forcément contents de voir une personne nouvelle. À la différence de Bruno, on a rencontré Patrick très tôt, avant même son premier match. Son discours et sa mentalité nous avaient plu, convaincus. Après, on peut être une très bonne personne sans réussir dans l’exercice de son métier ! Et c’est là qu’il faut prendre ses responsabilités.
L’avez-vous rencontré depuis ?
Pas une rencontre officielle mais je l’ai croisé au local : il vient dire bonjour, saluer. On l’avait aussi vu à Toulouse (pour le match en février) : on avait pris le même avion que lui – ce n’était pas prévu hein ?! – et on sentait une union avec les joueurs quand il les a rejoints à l’aéroport. Chacun lui serrait la main, le prenait dans ses bras. En voyant ça, on se disait que ça pouvait le faire. On voulait y croire, c’est peut-être pour ça qu’on a mis plus de temps à le cibler dans nos banderoles.
Érick Mombaerts y est également ciblé. Pourquoi?
Cela n’engage que moi mais j’estime que c’est lui qui tire les ficelles, qui remonte les informations à City. Et tant qu’il n’y aura pas de signal d’alarme tiré par Mombaerts, il ne se passera rien. Kisnorbo est sous la protection de Mombaerts.
Quelle était votre idée en affichant une telle révolte lors du match contre Saint-Étienne samedi dernier ?
On avait la volonté de faire bouger les choses. Car on voit tous la situation. Personne n’est aveugle, à part les Anglais apparemment.
Ne regrettez-vous pas que vos actions soient restées isolées au Stade de l’Aube. Les autres tribunes ont peu suivi les chants anti-Kisnorbo…
C’est mon gros regret. À travers les réseaux sociaux, on nous demande de nous bouger et au final, quand on décide de passer à l’action car on sent que c’est le bon moment, on est face à un public muet et qui n’assume pas ce qu’il dit sur les réseaux.
« On voulait y croire, c’est peut-être pour ça qu’on a mis plus de temps à le cibler dans nos banderoles. »
Ce contexte a-t-il un impact sur l’activité du groupe ? Par exemple, serez-vous nombreux à Valenciennes ce samedi ?
Il y a un impact sur la motivation. Déjà, elle en avait pris un coup avec la relégation. Mais on a fait une campagne d’abonnements historique : on est presque 180 membres encartés, contre 120 l’année dernière. On a donc redémarré la saison avec motivation, aussi avec la tribune debout qui a été aménagée… On s’est dit « allez on redémarre sur autre chose, on oublie la saison passée » et au final c’est « on prend les mêmes et on recommence ! » Forcément, pour des gars du groupe, la priorité n’est plus de venir au stade.
Comment imaginez-vous la suite ? Allez-vous persister dans vos actions ?
La réunion a eu lieu mercredi soir, on n’a pas eu le temps d’en discuter. On va déjà en parler en allant à Valenciennes. Mais on va continuer, à notre niveau, à demander la démission du coach car le discours d’hier (mercredi) ne nous a pas convaincus, et les résultats non plus. Trois matches cruciaux vont avoir lieu dans la lutte pour le maintien. Car aujourd’hui, c’est bien de maintien dont on parle.
Ils n’assument même pas leur « Irles bashing »….
Dès le 3 ème match, ils faisaient un tifo d’Irles avec des oreilles de Mickey.
Ils ne lui ont jamais donné sa chance.
Quant à PK, ils étaient contents car il est venu les voir et leur a fait un câlin…..
Ils sont d’un pathétique !