Article paru sur le site de l'Est-Eclair :
FOOT / ESTAC / Baticle, Furlan ou Remy : lequel enlèvera la mise ?
Les trois candidats au poste d'entraîneur de l'Estac seront reçus la semaine prochaine par les dirigeants troyens. D'ici là, le suspense demeure !
C'est une certitude, le poste d'entraîneur de l'Estac pour la saison à venir se jouera entre Gérald Baticle, Patrick Remy et Jean-Marc Furlan. Lequel des trois hommes remportera le gros lot ? La réponse appartient aux nouveaux dirigeants troyens, lesquels seront intronisés ce soir lors d'un conseil d'administration extraordinaire. Daniel Masoni et ses plus proches collaborateurs recevront ensuite les trois candidats au poste d'entraîneur mardi. Pour l'heure, présentons chacun de ces candidats.
Le meilleur entraîneur que Sedan ait connu
Le moins connu pour le public aubois, à savoir Patrick Remy (55 ans), est néanmoins celui qui jouit peut-être de la meilleure cote. « On en parlait récemment avec un autre collègue, et on est d'accord sur ce point, Patrick Remy est certainement le meilleur entraîneur que Sedan ait connu, devant Bruno Metsu », estime Pascal Remy, un homonyme, journaliste à l'Ardennais. Il faut dire qu'en l'espace de deux ans (1998-2000) dans les Ardennes, l'ancien joueur auxerrois a fait monter le CSSA parmi l'élite en 1999, avant de le laisser à la honorable 7e place de L1 à son départ. « C'est un entraîneur très tactique, voire perfectionniste », ajoute Pascal Remy. L'actuel recruteur de la Gantoise est surtout celui qui a toujours tenu tête au président Urano, ce qui lui a certainement valu sa place à l'époque. « C'est un entraîneur de tempérament, humain, génial qui base beaucoup son jeu sur celui de l'adversaire. Il a beaucoup d'affinités avec les joueurs mais fait toujours jouer les meilleurs. Il est également très pointilleux. Des séances tactiques, on en a bouffé à l'entraînement », se rappelle un ancien joueur sedanais préférant garder l'anonymat.
Gérald Baticle est beaucoup plus jeune (40 ans en septembre) et, par conséquent, moins expérimenté. Quand Patrick Remy entraînait Sedan, Gérald Baticle était encore joueur du côté de Metz. A vrai dire, l'ancien attaquant auxerrois a connu sa première véritable expérience en tant que coach avec les seniors la saison passée à Brest où il a succédé à Pascal Janin en novembre, avant d'être débarqué au profit d'Alex Dupont en mai. « Je crois qu'il a pris en pleine face plusieurs malheureux concours de circonstances. On peut citer l'affaire avec le Stade de Reims qui a plombé le club pendant six mois, la blessure de Brahim Ferradj… Sinon, on voit qu'il a été élevé à l'école auxerroise. C'est un adepte du beau jeu », confie un de nos confrères du Télégramme de Brest. Yvan Bourgs, le latéral droit du Stade Brestois, décrit Gérald Baticle comme quelqu'un de « très réglé, comme du papier à musique. Rien n'est laissé au hasard. Avec lui, tout est minuté, à la seconde près. Cela démontre qu'il travaille beaucoup en amont. Il visionne beaucoup de cassettes. Ses causeries d'avant-match sont fort intéressantes. Gérald est un passionné de foot qui ne sait parler que de ça. En tant qu'ancien attaquant, c'est un adepte du beau jeu. Il aime que les actions soient bien menées. »
Jean-Marc Furlan (51 ans) est le plus connu pour avoir dirigé l'Estac de 2004 à 2007. Selon son fidèle adjoint, Nourredine Bouachera, l'homme n'a pas changé. « Jean-Marc a simplement pris deux ans de plus. Je ne connais pas ses intentions. Je peux simplement vous dire qu'il est blessé par les déconvenues connues ces dernières saisons. Cela dit, ses méthodes sont toujours les mêmes. À Strasbourg, l'équipe était en place et a fait avec. À Troyes, il a fallu tout construire à son arrivée. Le président n'était même pas nommé. » En désaccord complet avec Thierry Gomez en 2007, Jean-Marc Furlan pourrait rebondir sur la scène troyenne. Mais Gérald Baticle et, surtout, Patrick Remy ont également beaucoup d'arguments à faire valoir.
Auteur : Pascal GRENIER
Article paru le : 12 juin 2009
Et l'avis de Guy Roux (qui ne dit pas grand chose finalement ...
Guy Roux juge Gérald Baticle et Patrick Remy
À 70 ans passés, Guy Roux est toujours aussi loquace lorsqu'il est sollicité, surtout si c'est pour parler football Deux des quatre entraîneurs sollicités par l'Estac sont issus de l'école auxerroise. L'occasion pour Guy Roux de juger les deux hommes
Parmi les quatre candidats à la succession de Claude Robin figurent deux anciens Auxerrois. Pour parler d'eux, il n'y a que leur maître, Guy Roux (70 ans passés), qui pouvait le faire. Ce qu'a volontiers accepté l'ancien entraîneur de l'AJA, toujours intarissable et précisant bien qu'il « se refusait à tout choix. J'exprime seulement des points de vue sur deux garçons que je connais bien et j'apprécie. »
Que vous inspirent ces deux candidatures ?
« Avant toute chose, je dirai c'est un très bon préchoix de la part des nouveaux dirigeants de Troyes. On ne peut pas faire mieux et je le dis très sincèrement. Patrick Remy et Gérald Baticle sont deux garçons très différents. »
Parlons tout d'abord de Patrick Remy…
« Il fut joueur au début des années 80, participant à la montée en Ligue 1 et à la première année du club parmi l'élite. Il a ensuite embrassé une carrière d'entraîneur, notamment à Sedan, Caen et Guingamp. C'est un homme de caractère, très énergique et compétent. Il existe une réelle amitié entre nous. Patrick est venu à mon jubilé. J'ai vivement apprécié. Nous nous revoyons de temps à autre car il est marié à une Auxerroise. »
Et Gérald Baticle ?
« Gérald a eu une très longue carrière de joueur. J'ai été le chercher à Amiens où il était meilleur buteur de quatrième division. Il a été une saison meilleur buteur de toute l'Europe de la Coupe UEFA. Après sa carrière terminée au Havre, il est revenu à Auxerre où il a commencé les cours pour devenir entraîneur. Je l'ai mis avec toutes les équipes. C'est la meilleure méthode pour commencer. Puis on lui a donné les 18 ans nationaux avec lesquels il a terminé 3e sur le plan national. Sans oublier cette finale de la Coupe Gambardella perdue contre Sochaux, 2-2 au temps réglementaire, 5-4 aux tirs au but. En demi-finale, Sochaux avait éliminé Marseille de la même manière, 2-2 puis 5-4 aux tirs au but. »
Les débuts de Gérald Baticle à Brest ont été difficiles ?
« Franchement, il a été malchanceux. Si on ne lui enlève pas, dans un premier temps, les trois point du match contre Reims, il n'y a pas cette panique à bord. Or, l'affaire a duré. »
Arrive-t-il à ces deux garçons de vous demander conseil ?
« Non, ce sont des grands garçons. »
Article paru le : 14 juin 2009
Le pire n'est pas certain ! On n'est jamais à l'abri d'une bonne surprise ...