Re: [20] Rui Pires >> juin 2022
Posté : 15 juil. 2019, 13:38
Les premiers échos sur ce joueur semblent bons, tant mieux !
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Source : L'Est EclairEstac : qui es-tu Rui Pires ?
MIS EN LIGNE LE 17/07/2019 À 23:58 LUDOVIC MATTEN
Porto a conservé un droit de suite...
Le jeune Portugais de 19 ans, arrivé en provenance de Porto, est une énigme. Que l’on tente aujourd’hui de percer.
Ce Portugais de 21 ans est grand (1,82 m) et fin. Physiquement, il est le mélange de Bellugou et Giraudon. Sportivement, il ressemble également à ces deux garçons plutôt sobres. Rui Pires, en sentinelle, ne cherche pas à casser les lignes par un coup de reins dévastateur ; non, « il joue toujours vers l’avant », avec des passes qui font la différence, selon Luis De Sousa.
Pires, c’est LA trouvaille du directeur sportif de l’Estac ; un garçon que peu de gens connaissaient en France, un joueur qui a tout quitté au Portugal pour se faire un nom dans l’Hexagone ; un élément sur lequel « croit beaucoup » Luis De Sousa.
« Je ne pensais pas qu’il serait possible de le recruter »
À notre grande surprise, Laurent Batlles, lui aussi, suivait Pires ! « Des joueurs formés à l’AS Saint-Etienne évoluent en Ligue 1 ou Ligue 2 au Portugal, raconte le technicien troyen, dont l’épouse est d’origine portugaise. Je regarde beaucoup de matches. Et je suis les équipes réserves des gros clubs comme celles du Sporting, de Porto ou de Benfica. Rui m’intéressait. Mais je ne pensais pas qu’il serait possible de le recruter. »
Rui Pires, vice-champion d’Europe U19 avec le Portugal, international U18, U19 et U20, capitaine de la réserve de Porto, a un CV prometteur, qui semblait l’éloigner d’un club de L2 française. « Mais vous ne vous imaginez pas combien la L2 française est de qualité, bien meilleure que la L2 portugaise », juge Pires, né à Mirandela, au nord-est du Portugal.
La patience et la persévérance de Luis De Sousa ont payé (lire par ailleurs). Rui Pires a choisi « de sortir de (son) confort ». « J’ai reçu de nombreuses propositions de clubs de Ligue 1 portugaise ; mais je cherchais à relever un nouveau défi. Je pense pouvoir acquérir des choses, ici, à Troyes, que je n’aurais pas acquises au Portugal. »
Il comprend déjà le français
Si son objectif, initial, après dix ans passés chez les jeunes à Porto, était d’éclater chez les Dragons, la concurrence a eu raison -au moins pour un temps- de ses ambitions. « Je n’ai pas forcément de rêve, confie-t-il. J’ai juste l’envie de m’imposer ici, où le projet, présenté par le club, m’a séduit. »
Mardi, après quatre entraînements « seulement » avec le groupe, bien que limité dans son expression orale, on l’a beaucoup vu s’exprimer, faire des grands gestes. « J’ai compris à l’entraînement quels étaient les mots importants pour communiquer sur le terrain », explique-t-il. Rui a replacé les deux joueurs devant lui, Barthelmé et Chambost. Il a beaucoup couru, cherché à distribuer, plat du pied, sans en rajouter. La sobriété semble être sa principale qualité. En a-t-il d’autres ? « Il est capable, athlétiquement, de gratter beaucoup de ballons, assure Laurent Batlles, d’annihiler les offensives adverses. Il peut aussi jouer plus haut. Rui a une grande qualité de passe, il sait orienter le jeu. À Porto, avec le brassard, au milieu, en réserve, il commandait beaucoup. Nous espérons qu’il grandira avec nous. »
Pires va rapidement prendre des cours de français, qu’il comprend déjà en partie. Son père parle notre langue, lui possède juste « quelques bases ». « Mais les deux langues ont les mêmes racines », précise-t-il.
Le garçon a quitté Porto, son soleil, l’océan, les rives du Douro... pour les bords de Seine, une météo évidemment moins clémente. « Mais la météo ne m’intéresse pas, assure-t-il. Je suis là pour jouer au football, atteindre les objectifs fixés par le club. » Et progresser. Pas qu’en français...
Porto a conservé un droit de suite...
Comment l’Estac est-elle parvenue à convaincre Porto de lui céder un jeune prometteur, international portugais U20 ? Le club de Jorge Nuno Pinto da Costa ne croyait plus en Rui Pires ? « Si, si, assure Luis De Sousa, qui a créé le lien, avec le joueur et ses agents, au fil de ses voyages à Porto ces derniers mois. L’idée première des dirigeants était de prêter Pires en L1 portugaise. Nous leur avons expliqué que cela serait peut-être mieux de nous le céder. Cela n’a pas été facile de les convaincre. » Les excellentes relations entretenues par De Sousa avec Porto ont facilité les échanges. « Nous entretenons de bons rapports , confirme le directeur sportif troyen. Le FC Porto a vu le travail que nous avons fourni avec Suk, que le club ne parvenait pas à relancer. Ses dirigeants, séduits, ont préféré orienter Pires vers l’Estac tout en conservant un droit de suite. » Si Rui Pires éclate, les Dragons pourront racheter le contrat du milieu défensif. Du gagnant-gagnant ; pour l’Estac, le FC Porto... et le joueur.