Face à Toulouse, l’Estac a glané un point et quelques certitudes
Même contraints au match nul (0-0), samedi soir, les hommes de Jean-Louis Garcia peuvent tirer de cette rencontre face à Toulouse plusieurs enseignements encourageants.
Charles Traoré et les Troyens n’ont pas été récompensés de leur maîtrise globale des événements. Mais ils n’ont pas démérité, et peuvent aborder Montpellier avec confiance.
Tous ont tenu le même discours. Fort logiquement, les joueurs troyens ont d’abord évoqué leur frustration de ne pas avoir su forcer la décision pour glaner trois points qu’ils auraient mérités de décrocher. « Je pense qu'on a joué ce match pour le gagner, glissait Karim Azamoum après la rencontre. On a la conviction qu'en faisant des matches comme ça, on peut faire de belles choses en Ligue 1. »
Premier clean-sheet de la saison
L’Estac, en ne prenant qu’un point face à une équipe toulousaine qui ne méritait pas davantage, a manqué l’occasion de donner encore plus de relief à une partition dans l’ensemble bien accordée. En l’absence de Benjamin Nivet, Jean-Louis Garcia avait fait le choix de la densité dans l’entrejeu. Bien lui en a pris. « On avait décidé de manœuvrer avec nos deux numéros 8 très haut (Dingomé et Azamoum), dans le dos de leurs latéraux, expliquait l’entraîneur troyen. Cela a très bien fonctionné, notamment en première mi-temps. »
Certes, « il y avait la place » pour mieux, comme l’a suggéré Tristan Dingomé en zone mixte. Mais après deux défaites de rang, réenclencher la machine à points permet aux Troyens, évidemment, de relancer une dynamique positive. « Toulouse n'a jamais été en position de marquer, donc compte tenu de son potentiel, c'est très intéressant pour nous, abondait Garcia. Les gens se demandaient comment on allait faire pour gérer l’absence de Benjamin Nivet, je crois que ce qu'on a montré ce soir est très rassurant. »
« Comme ça, l’équipe tient la route en Ligue 1 »
Et l’entraîneur de l’Estac de préciser : « Le milieu à trois constitué ce soir (samedi) donne des garanties d'équilibre, de puissance, et d'efficacité. Et l’organisation n’a pas pâti des changements. Ceux qui sont rentrés ont amené leur technique, leur vivacité, leur envie. Comme ça, l’équipe tient la route en Ligue 1, et on peut inquiéter des équipes qui ont d'autres ambitions que les nôtres. »
L’Estac a donc brisé sa spirale de défaites, n’a pas pris de buts pour la première fois de la saison, et s’est remis du même coup dans le sens de la marche avant d’accueillir Montpellier, samedi prochain. L’occasion de confirmer, face à une formation héraultaise qui devrait proposer le même genre d’opposition que les Toulousains, avec une grosse présence athlétique.
Car si la course au maintien passera par une certaine régularité comptable, les Aubois devront reproduire ce genre de prestations, l’efficacité en plus, pour arriver à leurs fins. « On aurait dû gagner ce match en seconde période, avec l’occasion d’Adama, qui s’est précipité, regrettait Jean-Louis Garcia. Mais on ne lui en veut pas, on sait qu'il va en mettre des buts. Ce qui serait inquiétant, c'est de ne pas se procurer d'occasions. » Niane et consorts doivent donc désormais régler la mire. Mais les quelques certitudes emmagasinées leur permettent de préparer la réception de Montpellier avec davantage de sérénité.
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