Re: [Fil rouge] Stade de l'Aube
Posté : 13 juin 2023, 21:04
Merci Monsieur Eric Robin !
Décidément beaucoup de Robin quitte l’estac en ce moment !
On apprend quand même que Patrick Kisnorbo n’a aucune consigne quant à son meilleur outil de travail : la pelouse.
On voit le degré de professionnalisme du mec.
Ça explique ses choix et ses tactiques si affûtés..
L’est éclair du 13/06 - Alain Mangin
Le jardinier, c’est un peu comme le gardien de but ou l’entraîneur : quand ça va bien, on ne parle pas d’eux ; en revanche, quand il y a du négatif, ils en prennent pour leur grade. Il est vrai que l’on interrogeait Éric Robin, chef jardinier du Stade de l’Aube depuis 36 ans, uniquement quand on constatait que son « bébé » se dégradait. Par exemple quand la pelouse a été attaquée par des champignons estivaux l’été dernier. « On a aussi vécu des hivers difficiles », se souvient celui qui va prendre sa retraite en juillet.
Il faut dire que la pelouse troyenne a une réputation à tenir. Souvent citée en exemple, elle a a remporté le classement des pelouses de Ligue 2 en 2015. C’est-à-dire quelques années après l’installation de la nouvelle pelouse hybride (2013). « On a été les premiers à tester cette technologie AirFibr, dit Éric Robin. Aujourd’hui, l’entreprise Natural Grass équipe de nombreux stades. C’est elle qui va s’occuper du nouveau centre d’entraînement du PSG et elle a récupéré l’entretien du centre d’entraînement de l’OM. »
« Benjamin Nivet
avait un bon ressenti :
il me disait souvent que c’était un peu dur. »
Pour bichonner cette pelouse, l’Estac pouvait compter sur l’expertise et l’expérience d’Éric Robin. « Je suis entré à la Ville de Troyes il y a 36 ans, rembobine-t-il. Avant, on était une équipe de douze jardiniers pour s’occuper du Stade de l’Aube et des autres terrains de la Ville : Sénardes, Tauxelles, Foicy. En 2003, quand Troyes Champagne métropole a repris la gestion, on était trois à travailler uniquement sur les pelouses du Stade de l’Aube. »
En autant d’années, Éric Robin (61 ans) a dû s’adapter à l’évolution technologique, mais aussi à l’exigence accrue concernant la qualité des pelouses. « Les diffuseurs télé voulaient les plus belles pelouses possibles. La Ligue a instauré une commission pelouse, avec des notations et des restrictions : l’utilisation du terrain d’honneur est très encadrée, avec des zones d’entraînement bien définies pour l’échauffement des équipes. »
hauteur et arrosage sont encadrés
La hauteur des brins d’herbe est aussi devenue un enjeu pour les clubs. « Avant, les équipes qui recevaient le PSG laissaient une pelouse plus haute. Le PSG, à domicile, était habitué à avoir une hauteur de 22 mm. Désormais, toutes les pelouses doivent mesurer entre 24 et 28 mm. »
Pour l’arrosage – « Jean-Marc Furlan voulait un jeu rapide et me demandait d’arroser beaucoup » –, les clubs font ce qu’ils veulent jusqu’à quatre heures avant le coup d’envoi. Ensuite, « on peut faire un cirage après l’échauffement mais ça doit être terminé cinq minutes avant le coup d’envoi. Et à la mi-temps, c’est limité à huit minutes. »
Éric Robin devait donc se plier à ces obligations, mais aussi aux remarques des acteurs du jeu. « Avec le temps, j’en avais de moins en moins. Patrick Kisnorbo ne me formulait aucune demande particulière. Et puis il y a des entraîneurs qui estiment que la quantité d’arrosage change tout ! Benjamin Nivet, ce n’est pas qu’il se plaignait, mais il avait un bon ressenti : il me disait souvent que c’était un peu dur. Les joueurs demandaient beaucoup d’eau car le gazon fibré est plus ferme. Mais pour assouplir, il n’y a que le décompactage qui est efficace. Si ce n’est pas fait avant le match, il est trop tard. En revanche, quand c’était fait, les joueurs sentaient la différence. »
S’il n’avait pas vraiment de contacts, hormis ces quelques remarques, avec l’équipe professionnelle de l’Estac, Éric Robin assure être « content d’avoir pu travailler dans ce milieu. J’ai toujours été fan de foot. Quand je suis arrivé à la Ville de Troyes, j’étais le gardien des Municipaux ; j’ai joué une vingtaine d’années. J’étais un supporter du TAF, et maintenant de l’Estac. »
Proche de Mohamed Bradja et Nicolas Dehon, qui ont commencé à la Ville de Troyes, le futur retraité a surtout été impressionné par Zlatan Ibrahimovic lors du fameux 0-9 en 2016. Cette année-là, si l’Estac était à des années-lumière du PSG, elle arrivait quand même à rivaliser dans un domaine : au championnat des pelouses, Troyes avait terminé deuxième, juste derrière Paris.
Décidément beaucoup de Robin quitte l’estac en ce moment !
On apprend quand même que Patrick Kisnorbo n’a aucune consigne quant à son meilleur outil de travail : la pelouse.
On voit le degré de professionnalisme du mec.
Ça explique ses choix et ses tactiques si affûtés..
L’est éclair du 13/06 - Alain Mangin
Le jardinier, c’est un peu comme le gardien de but ou l’entraîneur : quand ça va bien, on ne parle pas d’eux ; en revanche, quand il y a du négatif, ils en prennent pour leur grade. Il est vrai que l’on interrogeait Éric Robin, chef jardinier du Stade de l’Aube depuis 36 ans, uniquement quand on constatait que son « bébé » se dégradait. Par exemple quand la pelouse a été attaquée par des champignons estivaux l’été dernier. « On a aussi vécu des hivers difficiles », se souvient celui qui va prendre sa retraite en juillet.
Il faut dire que la pelouse troyenne a une réputation à tenir. Souvent citée en exemple, elle a a remporté le classement des pelouses de Ligue 2 en 2015. C’est-à-dire quelques années après l’installation de la nouvelle pelouse hybride (2013). « On a été les premiers à tester cette technologie AirFibr, dit Éric Robin. Aujourd’hui, l’entreprise Natural Grass équipe de nombreux stades. C’est elle qui va s’occuper du nouveau centre d’entraînement du PSG et elle a récupéré l’entretien du centre d’entraînement de l’OM. »
« Benjamin Nivet
avait un bon ressenti :
il me disait souvent que c’était un peu dur. »
Pour bichonner cette pelouse, l’Estac pouvait compter sur l’expertise et l’expérience d’Éric Robin. « Je suis entré à la Ville de Troyes il y a 36 ans, rembobine-t-il. Avant, on était une équipe de douze jardiniers pour s’occuper du Stade de l’Aube et des autres terrains de la Ville : Sénardes, Tauxelles, Foicy. En 2003, quand Troyes Champagne métropole a repris la gestion, on était trois à travailler uniquement sur les pelouses du Stade de l’Aube. »
En autant d’années, Éric Robin (61 ans) a dû s’adapter à l’évolution technologique, mais aussi à l’exigence accrue concernant la qualité des pelouses. « Les diffuseurs télé voulaient les plus belles pelouses possibles. La Ligue a instauré une commission pelouse, avec des notations et des restrictions : l’utilisation du terrain d’honneur est très encadrée, avec des zones d’entraînement bien définies pour l’échauffement des équipes. »
hauteur et arrosage sont encadrés
La hauteur des brins d’herbe est aussi devenue un enjeu pour les clubs. « Avant, les équipes qui recevaient le PSG laissaient une pelouse plus haute. Le PSG, à domicile, était habitué à avoir une hauteur de 22 mm. Désormais, toutes les pelouses doivent mesurer entre 24 et 28 mm. »
Pour l’arrosage – « Jean-Marc Furlan voulait un jeu rapide et me demandait d’arroser beaucoup » –, les clubs font ce qu’ils veulent jusqu’à quatre heures avant le coup d’envoi. Ensuite, « on peut faire un cirage après l’échauffement mais ça doit être terminé cinq minutes avant le coup d’envoi. Et à la mi-temps, c’est limité à huit minutes. »
Éric Robin devait donc se plier à ces obligations, mais aussi aux remarques des acteurs du jeu. « Avec le temps, j’en avais de moins en moins. Patrick Kisnorbo ne me formulait aucune demande particulière. Et puis il y a des entraîneurs qui estiment que la quantité d’arrosage change tout ! Benjamin Nivet, ce n’est pas qu’il se plaignait, mais il avait un bon ressenti : il me disait souvent que c’était un peu dur. Les joueurs demandaient beaucoup d’eau car le gazon fibré est plus ferme. Mais pour assouplir, il n’y a que le décompactage qui est efficace. Si ce n’est pas fait avant le match, il est trop tard. En revanche, quand c’était fait, les joueurs sentaient la différence. »
S’il n’avait pas vraiment de contacts, hormis ces quelques remarques, avec l’équipe professionnelle de l’Estac, Éric Robin assure être « content d’avoir pu travailler dans ce milieu. J’ai toujours été fan de foot. Quand je suis arrivé à la Ville de Troyes, j’étais le gardien des Municipaux ; j’ai joué une vingtaine d’années. J’étais un supporter du TAF, et maintenant de l’Estac. »
Proche de Mohamed Bradja et Nicolas Dehon, qui ont commencé à la Ville de Troyes, le futur retraité a surtout été impressionné par Zlatan Ibrahimovic lors du fameux 0-9 en 2016. Cette année-là, si l’Estac était à des années-lumière du PSG, elle arrivait quand même à rivaliser dans un domaine : au championnat des pelouses, Troyes avait terminé deuxième, juste derrière Paris.