Fabien Camus, êtes-vous heureux d’être de retour à Troyes (ndlr : il avait été prêté une saison par Genk en 2012-13) ?
Oui, je suis super content. C’est un club que j’avais vraiment aimé et ça s’était bien passé sur le plan personnel. J’avais gardé de bons contacts. Je me sens bien dans cette ville et surtout dans ce club avec une philosophie de jeu qui me correspond et des gens avec qui je partage les mêmes valeurs.
Que pouvez-vous nous dire sur ce début de saison un peu compliqué pour l’ESTAC avec trois points en quatre matchs ?
Compliqué, oui et non. Il faut regarder le positif quand on peut le voir : on est invaincus à domicile. Même si on n’a pas gagné. C’est vrai qu’on a pris une grosse claque à Marseille (6-0) mais c’est notre unique défaite. Je ne pense pas d’ailleurs qu’il y ait eu un « effet Michel » comme on a pu l’entendre. Les Marseillais ont quasiment marqué à chaque tir cadré… On aurait espéré prendre plus de points mais il faut y croire. Il faut se faire petit à petit à la Ligue 1 après une belle saison (en Ligue 2). Il y aura peut-être un peu de retard à l’allumage pour ce qui est des séries de victoires. Dans l’ensemble, c’est vrai que c’est un peu difficile mais on essaie de garder le positif.
Troyes n’a marqué que face à Nice. Il vous faudra un peu de temps offensivement pour trouver des repères ?
Oui, c’est qu’on est pas mal de joueurs qui viennent d’arriver. Après, c’est sûr qu’il faudra trouver les bonnes formules. L’essentiel, c’est le maintien donc ça n’est pas grave de commencer doucement si on finit fort. Là, on va jouer Caen et Angers qui font un très bon début de saison. En L1, il n’y a pas de petites équipes. On reçoit Caen à domicile, ça serait bien de faire un résultat pour prendre confiance et avoir cette première victoire qui nous manque pour éventuellement faire une série derrière.
Camus revient après une longue absence
Que pouvez-vous nous dire sur Corentin Jean (prêté par Monaco, 20 ans) et sur Brayan Perea (Lazio Rome, 22 ans), vos deux jeunes attaquants ?
Corentin, c’est un bon mec. C’est déjà une première chose : il est respectueux et il veut apprendre. C’est un bosseur. Je suis content pour lui à propos de son transfert (à Monaco qu’il retrouvera à l’issue de son prêt à Troyes). Il a une bonne carte à jouer cette saison en L1 avec nous. Brayan, il est pas mal aussi. Il s’est très bien adapté. Il est jeune. Il fait des efforts pour essayer de parler français. Et il a des qualités car il n’est pas à la Lazio pour rien.
Après deux titularisations et deux entrées en jeu, comment vous sentez-vous sur le plan personnel ?
Je commence à me sentir beaucoup mieux. Là, je viens seulement de trouver un logement et je vais emménager la semaine prochaine. C’est vrai que ça a été un peu long. L’année passée, je n’ai pas joué pendant quatre mois à Evian donc c’est sûr qu’il a fallu travailler pour revenir au niveau physique. Là, j’y suis et je me sens de mieux en mieux à chaque match.
Vous avez évoqué l’Evian TGFC. Avez-vous digéré la descente en L2 ?
La descente… Après, j’ai arrêté de jouer en novembre-décembre… Ils ne m’ont pas plus fait jouer. Enfin « ils », non, c’est Dupraz (l’ancien entraîneur) qui ne m’a plus fait jouer. Est-ce que je peux me dire que la descente m’a fait mal ? Oui, par rapport aux salariés du club et aux joueurs. Après, d’un point de vue personnel, pas tellement car je ne me suis pas senti concerné dans l’équipe.
Camus n’a pas apprécié le comportement de Dupraz
Avez-vous eu des explications sur les raisons de votre mise à l’écart de la part de Pascal Dupraz ?
Non, il ne m’a pas donné de raison car c’est quelqu’un qui n’a pas le courage de le faire. Moi, j’ai eu à faire à ses adjoints car, comme c’est un « grand Monsieur », il m’envoie ses adjoints.
Pourtant, il a l’image d’un entraîneur proche de ses joueurs et de très humain…
Vous avez employé le bon mot : il a « une image ». Mais je n’ai pas envie de parler de lui. Je n’en ai rien à fou… de lui.
Vous êtes-vous fixé des objectifs personnels ?
Etre titulaire bien sûr. J’ai la confiance du coach (Jean-Marc Furlan) qui me parle beaucoup et me dit ce qu’il attend de moi. J’ai été deux fois titulaire et deux fois remplaçant, à chaque fois, il y avait un plan. C’était une stratégie. Cela a marché contre Nice (3-3), contre Montpellier, cela aurait pu marcher (0-0). Mais j’ai surtout envie de m’éclater et de réaliser une bonne saison après celle de l’année dernière. Je suis toujours là. On a essayé de m’enterrer mais on n’y est pas arrivé. Même si je ne suis pas un joueur super connu ou quoi que ce soit. Mais je suis toujours là.
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