Re: FURLAN DEMISSION !!!!!!!!
Posté : 28 nov. 2015, 11:34
Article sur Jean Marc Furlan dans le Ouest France du jour:
Furlan : "En France on n'a plus d'identité de jeu"
Ligue 1 - 07h30
Jacques GUYADER
L'entraîneur de Troyes, qui joue à Paris (17 h) est un apôtre du jeu offensif. Il fait partie de ses entraîneurs qui ne pratiquent pas la langue de bois. Rafraîchissant.
Mercredi, nous avons appelé Jean-Marc Furlan pour préparer un portrait à paraître ce samedi dans ouest-france. Etonné qu'on s'intéresse à lui, l'entraîneur de Troyes, qui affronte le PSG cet après-midi, est vite devenu intarissable sur son sport favori. "Vous savez, là vous avez appuyé sur la mauvaise touche, le jeu je peux en parler pendant trois heures..." s’est-il mis à rire. Cela a duré plus de 45 minutes, et c'était très intéressant. mots choisis...
Picasso. « Mon problème est comme celui d’un peintre. Il faut du temps pour faire une toile, à part Picasso qui dessinait parfois en 5 minutes sur une nappe en papier de restaurant. Moi, du temps, je n’en ai pas, et là je ne m’en sors pas. »
Le jeu. « Ce qui me revient aux oreilles c’est que mes équipes produisent du jeu, même si elles ne gagnent pas. Il y a 8/10 ans on me disait déjà ça… Furlan, ses équipes elles jouent, mais il n’a pas de joueurs. Mais j’ai toujours eu la plus petite masse salariale, ce qui est un des éléments qui comptent. »
Les joueurs. « Un jour j’ai discuté avec Didier Deschamps, et il m’a dit : moi je n’entraîne que des équipes avec des grands joueurs car ce sont eux qui te font gagner. »
Les joueurs (bis). « Paul le Guen, qui venait d’être triple champion de France avec Lyon, m’a dit un jour qu’il n’avait jamais eu de problèmes avec les grands joueurs, seulement avec les médiocres. »
L’argent. « Ici, à Troyes, on a vendu pour 20/25 M€ de joueurs depuis 4 ans. Pour nous, c’est beaucoup. Et cet argent va où ? A l’administratif… Si je ne fais que vendre 10 joueurs formés ou post-formés au club… A Troyes, cet été on a vécu un tsunami, on a été rétrogradé et interdit de recrutement pendant deux mois. On n’a rien pu faire. À partir de là, j’ai vite compris qu’on ne pourrait rien espérer cette année. J’ai quinze ans d’expérience vous savez, maintenant je sais vite des choses comme ça. »
Propositions. « J’ai eu des propositions de Marseille, Bordeaux avant Laurent Blanc, et puis j’étais allé à Strasbourg parce que j’avais donné ma parole à Ginestet. Jean-Louis Triaud m’avait appelé pour que je vienne, il m’avait dit : faut que tu rentres à la maison. J’avais fait le choix de partir dans l’Est au grand dam de ma famille. »
Références. « J’ai beaucoup étudié le jeu de l’Ajax et des Hollandais, je suis inspiré par Denoueix et Suaudeau. Nous, à l’époque à Bordeaux, on était une équipe de tueurs à gages et Nantes jouait au foot. Quand on venait dans les derbys, on nous disait qu’il fallait casser du Nantais, et eux avec leur jeu, ils nous faisaient l’amour. »
Credo. « J’ai une vision précise de ce que j’attends d’un club. Pour moi, un joueur ce n’est pas quelqu’un qui rentre chez lui, une fois l’entraînement fini. C’est quelqu’un qui doit passer son temps au club qui doit être là de 9 h à 17 h ou 18 h. Il ne part pas se promener avec sa femme faire des courses… C’est comme ça en Belgique, en Hollande, ou en Italie… Au PSG, ils ont tout compris, ils savent comment ça marche. Les joueurs étrangers qui arrivaient des grands clubs européens se demandaient pourquoi ils avaient tout ce temps libre. Vu l’exigence que l’on peut avoir d’un joueur pro, c’est bien le moins que l’on puisse attendre. Moi je dis aux jeunes joueurs : hors de question que tu restes chez toi dans le noir à jouer à la Play station. »
DTN. « La DTN martèle que qu’avec un bloc médian très agressif cela permet de marquer 70 % des buts. En six secondes, et en quatre passes. On a tous été formés au même moule. Mais quand tu passes au niveau européen, il faudra savoir faire autre chose. »
Ligue 1. « En France on n’a plus d’identité de jeu. Combien d’équipes sont montées en ne faisant que défendre. Depuis 20 ans, on ne joue plus. Les jeunes spectateurs vont exiger autre chose, j’en suis persuadé. Ce qui va se passer c’est que la L1 va se transformer avec 18 clubs d’élite et deux descentes. Mais la plupart des grandes villes vont rester en L1 et seront assurées d’avoir les moyens, donc auront moins la pression du résultat, mais en revanche auront celle de l’exigence du spectacle. »
Furlan : "En France on n'a plus d'identité de jeu"
Ligue 1 - 07h30
Jacques GUYADER
L'entraîneur de Troyes, qui joue à Paris (17 h) est un apôtre du jeu offensif. Il fait partie de ses entraîneurs qui ne pratiquent pas la langue de bois. Rafraîchissant.
Mercredi, nous avons appelé Jean-Marc Furlan pour préparer un portrait à paraître ce samedi dans ouest-france. Etonné qu'on s'intéresse à lui, l'entraîneur de Troyes, qui affronte le PSG cet après-midi, est vite devenu intarissable sur son sport favori. "Vous savez, là vous avez appuyé sur la mauvaise touche, le jeu je peux en parler pendant trois heures..." s’est-il mis à rire. Cela a duré plus de 45 minutes, et c'était très intéressant. mots choisis...
Picasso. « Mon problème est comme celui d’un peintre. Il faut du temps pour faire une toile, à part Picasso qui dessinait parfois en 5 minutes sur une nappe en papier de restaurant. Moi, du temps, je n’en ai pas, et là je ne m’en sors pas. »
Le jeu. « Ce qui me revient aux oreilles c’est que mes équipes produisent du jeu, même si elles ne gagnent pas. Il y a 8/10 ans on me disait déjà ça… Furlan, ses équipes elles jouent, mais il n’a pas de joueurs. Mais j’ai toujours eu la plus petite masse salariale, ce qui est un des éléments qui comptent. »
Les joueurs. « Un jour j’ai discuté avec Didier Deschamps, et il m’a dit : moi je n’entraîne que des équipes avec des grands joueurs car ce sont eux qui te font gagner. »
Les joueurs (bis). « Paul le Guen, qui venait d’être triple champion de France avec Lyon, m’a dit un jour qu’il n’avait jamais eu de problèmes avec les grands joueurs, seulement avec les médiocres. »
L’argent. « Ici, à Troyes, on a vendu pour 20/25 M€ de joueurs depuis 4 ans. Pour nous, c’est beaucoup. Et cet argent va où ? A l’administratif… Si je ne fais que vendre 10 joueurs formés ou post-formés au club… A Troyes, cet été on a vécu un tsunami, on a été rétrogradé et interdit de recrutement pendant deux mois. On n’a rien pu faire. À partir de là, j’ai vite compris qu’on ne pourrait rien espérer cette année. J’ai quinze ans d’expérience vous savez, maintenant je sais vite des choses comme ça. »
Propositions. « J’ai eu des propositions de Marseille, Bordeaux avant Laurent Blanc, et puis j’étais allé à Strasbourg parce que j’avais donné ma parole à Ginestet. Jean-Louis Triaud m’avait appelé pour que je vienne, il m’avait dit : faut que tu rentres à la maison. J’avais fait le choix de partir dans l’Est au grand dam de ma famille. »
Références. « J’ai beaucoup étudié le jeu de l’Ajax et des Hollandais, je suis inspiré par Denoueix et Suaudeau. Nous, à l’époque à Bordeaux, on était une équipe de tueurs à gages et Nantes jouait au foot. Quand on venait dans les derbys, on nous disait qu’il fallait casser du Nantais, et eux avec leur jeu, ils nous faisaient l’amour. »
Credo. « J’ai une vision précise de ce que j’attends d’un club. Pour moi, un joueur ce n’est pas quelqu’un qui rentre chez lui, une fois l’entraînement fini. C’est quelqu’un qui doit passer son temps au club qui doit être là de 9 h à 17 h ou 18 h. Il ne part pas se promener avec sa femme faire des courses… C’est comme ça en Belgique, en Hollande, ou en Italie… Au PSG, ils ont tout compris, ils savent comment ça marche. Les joueurs étrangers qui arrivaient des grands clubs européens se demandaient pourquoi ils avaient tout ce temps libre. Vu l’exigence que l’on peut avoir d’un joueur pro, c’est bien le moins que l’on puisse attendre. Moi je dis aux jeunes joueurs : hors de question que tu restes chez toi dans le noir à jouer à la Play station. »
DTN. « La DTN martèle que qu’avec un bloc médian très agressif cela permet de marquer 70 % des buts. En six secondes, et en quatre passes. On a tous été formés au même moule. Mais quand tu passes au niveau européen, il faudra savoir faire autre chose. »
Ligue 1. « En France on n’a plus d’identité de jeu. Combien d’équipes sont montées en ne faisant que défendre. Depuis 20 ans, on ne joue plus. Les jeunes spectateurs vont exiger autre chose, j’en suis persuadé. Ce qui va se passer c’est que la L1 va se transformer avec 18 clubs d’élite et deux descentes. Mais la plupart des grandes villes vont rester en L1 et seront assurées d’avoir les moyens, donc auront moins la pression du résultat, mais en revanche auront celle de l’exigence du spectacle. »