Cela m'avait échappé, mais l'an passé, avant le Nantes Estac (avec la main de Mohamed que Jérémie Pignard a tenté désespérement d'expliquer, ou lamentablement, au choix, souvenez-vous
https://www.youtube.com/watch?v=36ju6PfoWww ), Stephen Drouin avait donné une itw à Ouest France :
Stéphen Drouin, ex-Nantais et ex-Troyen, revient ses souvenirs de carrière et évoque notamment son admiration pour son ancien entraîneur du côté de l’Aube, Jean-Marc Furlan.
https://www.ouest-france.fr/sport/footb ... 27bd315c16
Pour Ouest-France, Stéphen Drouin, ancien défenseur du FC Nantes (2000-2005) et Troyes (2010-2015), revient sur les grands moments de sa carrière. Le natif de région parisienne, aujourd’hui âgé de 39 ans, a été marqué par son long passage dans l’Aube. Entretien.
Quelle est l’équipe la plus forte avec laquelle vous avez joué ?
Il y a d’abord évidemment le FC Nantes de 2003-2004, avec Landreau, Yepes, Cetto, Da Rocha. Mais, j’étais jeune et je ne jouais quasiment pas. Quand je suis prêté à Troyes aussi (2005-2006), il y avait Nivet et l’éclosion de Matuidi. Mais, il y a surtout l’année de la montée en 2012, où on est montés avec Troyes. Il y avait Obbadi, Marcos, Sidibé, Thuram dans le but.
Et le partenaire qui vous a le plus impressionné ?
J’ai eu la chance de voir l’éclosion de Blaise Matuidi à Troyes. Je le vois arriver tout fin au centre de formation… Je me suis retrouvé aussi aux côtés de Mario Yepes à Nantes. Il était impressionnant. Benjamin Nivet, c’était pas mal non plus.
Et l’adversaire le plus fort ?
J’ai joué un quart d’heure contre lui. Je dirai Cristiano Ronaldo. Je jouais en équipe de France espoirs pour une qualif’pour les JO. C’était en 2003. Domenech était le sélectionneur. On avait gagné 2-1 là-bas puis perdu 2-1 chez nous et ensuite nous avons été éliminés aux tirs au but. Ronaldo, c’était impressionnant. Il était surclassé en plus. Il était injouable.
L’entraîneur qui vous a le plus marqué ?
J’en ai deux. Le premier, c’est Jean-Claude Baudouin (ex-directeur de la préformation du FCN). J’avais 13-14 ans. Il a forcément beaucoup contribué au fait que je devienne pro. Et puis, Jean-Marc Furlan à Troyes. Je suis toujours en contact avec lui. C’est celui qui m’a fait confiance en Ligue 2 et en Ligue 1. Pour lui, j’aurais mis ma tête à la place de mon pied. Il est très ouvert. Et il peut parler d’autre chose que de foot. Je lui dois beaucoup.
Le joueur le plus fou avec qui vous avez joué ?
Thiago à Troyes. C’était un tueur à gages. C’était le Brésilien, milieu défensif qui courait partout. J’ai l’impression qu’il y avait plus de joueurs fous dans les années 90 avec les Gascoigne, Cantona etc. Après, j’oubliais, mais j’ai eu Gaël Sanz aussi à Troyes. Comme on était relativement lents dans l’axe de la défense, on essayait d’entrer dans la tête de notre attaquant. On essayait de le faire dégoupiller. Chacun notre tour, on parlait au mec. Des mots, des phrases. Sans manquer de respect non plus.
Le joueur le plus drôle ?
Sébastien Grax à Troyes. C’est un mec très drôle. Il déconne tout le temps. Quand Jean-Marc Furlan était en conférence de presse, c’était le premier à venir et à demander un jour de repos tout fort. Ou arriver avec le champagne.
La période où vous vous êtes senti le plus fort ?
2011-2012. L’année de la montée avec Troyes. C’est là où j’ai fait ma saison la plus aboutie en termes de qualité et de nombre de matches (plus de 30 matches).
L’ambiance la plus folle ?
Le maintien de Nantes en 2005 avec le but de Mamadou Diallo. Je suis dans les tribunes. Mais, je me souviens d’un Troyes-Amiens, l’année de la montée en 2012. On a validé le ticket pour la L1 le week-end d’avant à Monaco. Le stade était plein. On jouait en rose avec un maillot horrible de mémoire. On avait fait une belle fête derrière.
Le partenaire que vous aimeriez revoir ?
Sébastien Grax et Sébastien Dallet, je suis en contact mais on ne se voit pas souvent.
Le président qui vous a le plus marqué ?
Kita (rires). Je ne l’ai pas connu, mais je pense que je n’ai pas raté grand-chose. Thierry Gomez et Daniel Masoni à Troyes.
La plus belle fête ?
Avec Troyes où on valide la montée à Monaco. Evian, Badoit… (rires) Non, on avait fini en boîte puis chez un joueur jusqu’au petit matin. On était invités à la mairie le lendemain, on n’avait pas des têtes très fraîches…
Le joueur le plus méchant ?
Julien François qui jouait au Havre. À chaque fois, on s’embrouillait. Il avait ce côté hautain, il mettait des petits coups en plus… Je suis sûr qu’il était adorable en dehors du terrain.