Julien Masson (ESTAC) : «Un beau match à jouer pour la suite d'une carrière»
Troyes dispute ce mardi face à Tours sa première finale dans la compétition depuis celle remportée il y a plus de 60 ans. Pour l'occasion, FF.fr a donné la parole à Julien Masson, l'un des milieux de terrain de l'ESTAC.
«Comment se passe votre formation à Troyes ?
C'est ma cinquième saison à l'ESTAC, je suis dans ma dernière année de contrat. Tout s'est très bien passé. Et là, la Gambardella s'est présentée à moi et à l'équipe. C'est une très bonne expérience, et la plus prestigieuse des Coupes chez les jeunes en France.
Quel a été votre rôle durant cette compétition ?
J'ai cette faculté à rentrer dans les 30 dernières minutes, et faire ce que le coach attend de moi. De par ma technique et mon volume de jeu, je peux déséquilibrer l'adversaire pour aller marquer. Je peux jouer milieu défensif et également relayeur, voir milieu offensif. Quand je rentre, je peux apporter offensivement et défensivement. C'est ce que j'ai essayé de faire contre Rennes, Concarneau et Brest.
A quel joueur de Ligue 1 pourrait-on vous comparer ?
Marco Verratti. C'est mon idole et mon jeu se rapproche plus de lui que d'un autre. Par le petit gabarit, je mesure 1,69m pour 62kg, mais également le volume de jeu et la technique.
«On pense récemment à des joueurs comme Kylian Mbappé, qui a mis un doublé en finale de Gambardella. Même si sa carrière s'était lancée un peu avant, ça rajoute un petit plus à son palmarès, et une victoire dans cette compétition est un plus pour une carrière».
Est-ce qu'on s'imagine aller en finale de la Gambardella dès le début de saison ?
On a eu la confiance de tout le staff. Même le directeur du centre de formation, Farès Bouzid, nous a souvent répété qu'on avait les moyens d'aller jusqu'au bout de la compétition. On ne pouvait être qu'en confiance. Je pense qu'on y croyait très fort au fond de nous.
Pouvez-vous raconter comment s'est déroulé votre parcours ?
On est vraiment passé à tous les matches avec le mental. On est tombé sur de grosses équipes, qui nous ont posé pas mal de problèmes. On a battu Rennes aux penalties, on a marqué contre Concarneau à la 90e+5, et contre Brest encore aux penalties malgré une grosse domination. On a cette faculté à s'en sortir même si on ressent qu'on est en difficulté pendant le match. On a un groupe très complémentaire, qui fait que ça produit l'effet d'une bombe quand on rentre sur le terrain.
Qu'est-ce que ça fait de jouer au Stade de France en levée de rideau de la Coupe de France ?
La dernière fois que le club est arrivé à ce stade de la compétition, je crois que c'était en 1956. On est content, on est la fierté du club. Le Stade de France est incroyable, je pense que cela ne peut que nous mettre dans de bonnes conditions pour développer notre jeu. On pense récemment à des joueurs comme Kylian Mbappé, qui a mis un doublé en finale de Gambardella. Même si sa carrière s'était lancée un peu avant, ça rajoute un petit plus à son palmarès, et une victoire dans cette compétition est un plus pour une carrière.
Est-ce qu'il y a un fort enthousiasme au club ?
Oui, de ce que j'ai entendu il y aura du monde. Plusieurs bus de supporters partiront du centre de formation. Vendredi après-midi, Jean-Louis Garcia, l'entraineur de l'équipe première, est venu nous rendre visite et est resté une bonne heure au bord du terrain. Il nous a dit que tout le club était derrière nous, en partant de lui jusqu'au dernier joueur de l'effectif professionnel. Quelques joueurs pros feront d'ailleurs le déplacement à Paris pour nous supporter.
Et après cette finale, comment imaginez-vous votre carrière ?
Au centre de formation, on a un Club House. Sur les murs sont encadrés les maillots de chaque joueur qui ont signé leur premier contrat professionnel ici, dans leur club formateur. J'aimerais que mon maillot y soit accroché, pour les cinq années que j'ai passé ici. Et après, on verra bien.»
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