Re: Masoni , une communication énigmatique
Posté : 22 nov. 2015, 21:07
Article l'Est Eclair de lundi 23/11/2015
Beaucoup de bruit pour rien
Anthony Lacaille
Daniel Masoni a maintenu samedi Jean-Marc Furlan après avoir longtemps tergiversé. Mais l’Estac navigue à vue et est toujours sans la moindre victoire après 14 journées.
Le monde du foot est parfois merveilleux, heureusement, ce n'est que du football, on est d'accord. Ainsi, le président Masoni a lui-même rallumé l'incendie dimanche dernier dans ces colonnes, laissant à nouveau planer le doute : « On est un couple fragile (...) tout peut casser du jour au lendemain (...) quand il faut dégager quelqu’un, on le dégage et après on avise. »
Il a dans le même temps effectué des démarches pour éventuellement changer d'entraîneur. Et samedi soir, est venu expliquer avec un bel aplomb qu'une simple information vérifiée (un contact avancé avec José Pasqualetti) était une « cabale » contre son club, qu’on voulait « le flinguer ». « Il n’y a aucune tension entre le coach et le président. Laissez nous bosser, ne dîtes pas qu’on est bons mais au moins fermez vos gueules ! ». On vous passe le reste, le refrain est connu. « Je ne connais pas cet homme », serait-il allé jusqu'à dire à son vestiaire en parlant de Pasqualetti. Plus c'est gros, plus ça marche ? Enfin, passons, on veut bien avoir le dos large.
Au final, quel est le bilan de ces trois dernières semaines ? Beaucoup de bruit pour rien, et un club toujours à l'arrêt. Le président, qui s'était résolu à bouger, a fait marche arrière au tout dernier moment, sans doute parce qu’il n’a pas eu la possibilité d’attirer l’entraîneur souhaité. Ou qu’il a changé d’avis, tout simplement. C’est son droit mais comment peut-il s’étonner que des fuites remontent à la surface à un moment ou un autre dans le monde surmédiatisé de la Ligue 1 ? Son cheminement n’est pas facile à suivre...
Furlan maintenu pour de bon ?
Jean-Marc Furlan est maintenu, cette fois-ci pour de bon semble-t-il, même si dans le fonctionnement de l'Estac actuel, on se gardera bien de tout phrase définitive.
De toute façon, peu importe l'entraîneur ce matin, la situation de l'Estac est quasi désespérée pour cette saison. Pour l’instant, on ne parle même plus de maintien mais simplement d'orgueil et d’honneur, éviter de devenir l'une des pires équipes de l'histoire récente de la Ligue 1. Parce que mine de rien, l'Estac est actuellement le moins bon promu des 20 dernières années derrière le Istres 2004/2005 (aucune victoire également mais 8 points) ou le Arles-Avignon de 2010/2011 (6 points), pourtant une référence du genre.
Voilà la cruelle réalité du moment, au-delà de la Commedia dell’arte qui ne trompe plus grand monde. Ça évite aussi de parler du bilan sportif.
Parlons un peu football alors. Quelques aspects positifs au match nul contre Lille (1-1) samedi soir : l’équipe troyenne a mis fin à une série de 6 défaites consécutives (Coupe de la ligue comprise) et est parvenue à revenir au score. Cette équipe ne s'effondre jamais complètement, signe qu’elle vit encore, mais ne sonne pas non plus la révolte. Un entre-deux permanent qu'il faudra bousculer à un moment pour gagner au moins les deux prochains matches à domicile contre Toulouse et Bastia. Mais l’Estac est-elle prête mentalement ? Tout le monde paraît se contenter de peu, laissant affleurer un certain fatalisme. Physiquement, certaines voix s’élèvent dans le vestiaire contre les charges de travail trop lourdes. Même si l’absence totale de confiance s’en mêle et est évidemment un frein à l’expression collective.
Quand elle a connu un petit regain après l’égalisation de Jean, l’Estac a montré qu’elle pouvait encore faire quelques beaux mouvements. Ce sont ces moments forts de pression qu’il faudrait prolonger. Mais cela reste fragile car les Lillois lorsqu’ils se sont rendus compte qu’ils étaient en train de perdre deux points chez la lanterne rouge ont remis le turbo pour faire planer un gros danger sur le but troyen en fin de match. Les Troyens ont été sauvés par trois arrêts de Bernardoni en trois minutes chrono.
Plutôt que de vitupérer contre la presse, les dirigeants, s’ils ont finalement décidé de ne pas toucher à l’organigramme, feraient mieux de proposer un projet à court terme, histoire de redonner à cette saison déjà bien pénible un minimum de tenue.
Et si le projet du moment se limite à se souder contre l’environnement, on prend avec plaisir, tant que la victoire est au bout...
Beaucoup de bruit pour rien
Anthony Lacaille
Daniel Masoni a maintenu samedi Jean-Marc Furlan après avoir longtemps tergiversé. Mais l’Estac navigue à vue et est toujours sans la moindre victoire après 14 journées.
Le monde du foot est parfois merveilleux, heureusement, ce n'est que du football, on est d'accord. Ainsi, le président Masoni a lui-même rallumé l'incendie dimanche dernier dans ces colonnes, laissant à nouveau planer le doute : « On est un couple fragile (...) tout peut casser du jour au lendemain (...) quand il faut dégager quelqu’un, on le dégage et après on avise. »
Il a dans le même temps effectué des démarches pour éventuellement changer d'entraîneur. Et samedi soir, est venu expliquer avec un bel aplomb qu'une simple information vérifiée (un contact avancé avec José Pasqualetti) était une « cabale » contre son club, qu’on voulait « le flinguer ». « Il n’y a aucune tension entre le coach et le président. Laissez nous bosser, ne dîtes pas qu’on est bons mais au moins fermez vos gueules ! ». On vous passe le reste, le refrain est connu. « Je ne connais pas cet homme », serait-il allé jusqu'à dire à son vestiaire en parlant de Pasqualetti. Plus c'est gros, plus ça marche ? Enfin, passons, on veut bien avoir le dos large.
Au final, quel est le bilan de ces trois dernières semaines ? Beaucoup de bruit pour rien, et un club toujours à l'arrêt. Le président, qui s'était résolu à bouger, a fait marche arrière au tout dernier moment, sans doute parce qu’il n’a pas eu la possibilité d’attirer l’entraîneur souhaité. Ou qu’il a changé d’avis, tout simplement. C’est son droit mais comment peut-il s’étonner que des fuites remontent à la surface à un moment ou un autre dans le monde surmédiatisé de la Ligue 1 ? Son cheminement n’est pas facile à suivre...
Furlan maintenu pour de bon ?
Jean-Marc Furlan est maintenu, cette fois-ci pour de bon semble-t-il, même si dans le fonctionnement de l'Estac actuel, on se gardera bien de tout phrase définitive.
De toute façon, peu importe l'entraîneur ce matin, la situation de l'Estac est quasi désespérée pour cette saison. Pour l’instant, on ne parle même plus de maintien mais simplement d'orgueil et d’honneur, éviter de devenir l'une des pires équipes de l'histoire récente de la Ligue 1. Parce que mine de rien, l'Estac est actuellement le moins bon promu des 20 dernières années derrière le Istres 2004/2005 (aucune victoire également mais 8 points) ou le Arles-Avignon de 2010/2011 (6 points), pourtant une référence du genre.
Voilà la cruelle réalité du moment, au-delà de la Commedia dell’arte qui ne trompe plus grand monde. Ça évite aussi de parler du bilan sportif.
Parlons un peu football alors. Quelques aspects positifs au match nul contre Lille (1-1) samedi soir : l’équipe troyenne a mis fin à une série de 6 défaites consécutives (Coupe de la ligue comprise) et est parvenue à revenir au score. Cette équipe ne s'effondre jamais complètement, signe qu’elle vit encore, mais ne sonne pas non plus la révolte. Un entre-deux permanent qu'il faudra bousculer à un moment pour gagner au moins les deux prochains matches à domicile contre Toulouse et Bastia. Mais l’Estac est-elle prête mentalement ? Tout le monde paraît se contenter de peu, laissant affleurer un certain fatalisme. Physiquement, certaines voix s’élèvent dans le vestiaire contre les charges de travail trop lourdes. Même si l’absence totale de confiance s’en mêle et est évidemment un frein à l’expression collective.
Quand elle a connu un petit regain après l’égalisation de Jean, l’Estac a montré qu’elle pouvait encore faire quelques beaux mouvements. Ce sont ces moments forts de pression qu’il faudrait prolonger. Mais cela reste fragile car les Lillois lorsqu’ils se sont rendus compte qu’ils étaient en train de perdre deux points chez la lanterne rouge ont remis le turbo pour faire planer un gros danger sur le but troyen en fin de match. Les Troyens ont été sauvés par trois arrêts de Bernardoni en trois minutes chrono.
Plutôt que de vitupérer contre la presse, les dirigeants, s’ils ont finalement décidé de ne pas toucher à l’organigramme, feraient mieux de proposer un projet à court terme, histoire de redonner à cette saison déjà bien pénible un minimum de tenue.
Et si le projet du moment se limite à se souder contre l’environnement, on prend avec plaisir, tant que la victoire est au bout...